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 teonard → say it ain't so

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Ophélia L. Derwent

Ophélia L. Derwent

J'ai reçu ma lettre le : 21/04/2012
Parchemins : 75

L'Histoire de ma Magie.
mon camp il y a 200 ans: Poudlard
crois-tu en la vie antérieure ?: c'est possible, oui.
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MessageSujet: teonard → say it ain't so teonard → say it ain't so EmptyLun 30 Avr - 4:22

    teonard → say it ain't so Tumblr_m307o9r6ki1qz4d4bo1_500_large

    « Arrogant petit lion » que je souffle en lui tirant la langue, tentant tant bien que mal de me défaire de l'emprise de ses bras autour de ma taille alors que je suis une étudiante assidue, pour une fois. Bon, d'accord, le fait que le parchemin pour Enchantement soit du pour demain dans la matinée motive mon travail, mais il semblerait que Laserian se soit mis en tête de ne pas me laisser une seule seconde tranquille et me dérange à chaque fois que la plume cesse de crisser sur le tissu du parchemin « Quand on sait que ça vient d'un aiglon savant et studieux... ». J'éclate de rire alors qu'il écarte quelques mèches de cheveux pour déposer ses lèvres dans mon cou. Je ferme les yeux, savourant avec délice cette manifestation d'affection, et ce, malgré les regards qui se tournent automatiquement vers nous. Lui, le sombre Sang Pur de Gryffondor, venant d'une famille où les Moldus sont de la racaille et les sang mêlés une espèce tolérable dans la communauté sorcière. Moi, Ophélia Derwent, l'entêtée et ingérable Bleu et Argent, incapable de tenir en place dans une classe et de ne pas remettre à demain ce qu'elle pourrait faire aujourd'hui. Sur de nombreux points, on est aux antipodes, Rian et moi. Seulement, dès qu'on se frôle, on perd contact avec la réalité, et je ne prétends plus à rien d'autre que de m'éterniser, blottie contre lui... « Tu vas entacher mes BUSE si tu me laisses pas finir ce devoir, honte à toi! ». J'ai des Efforts Exceptionnels, deux Acceptables, et un seul Optimal. En Arithmancie, cette matière que tout le monde déteste, mais qui me sied comme un gant. À Serdaigle, où les Optimal sont des notes communes, je détonne clairement. Je n'en ai absolument rien à faire. J'ai Avalon, j'ai Laserian, il y a Esmé et j'ai ma famille. Le reste est secondaire « Tu obtiendras Piètre sur ta gestion du petit-ami qui-. Je ne le laisse pas terminer que je me retourne, entoure sa nuque de mes bras et m'accroche à lui, déposant une myriade de baiser au creux de son cou, le sentant frissonner sous mes lèvres. Amusée, conquise, déconcentrée, je lui souffle à l'oreille, d'une voix mutine « Attends, d'ici quelques heures, tu auras eu droit à une soirée Optimal ».

    Repenser à certains moments anodins comme celui-ci me désole tout particulièrement, car je me traite mentalement d'idiote pendant de longues minutes ensuite. Je refuse de me pencher sur ce que j'ai pu faire qui méritait qu'on me plaque comme une malpropre, passant à autre chose avant même d'officialiser la rupture. Comme tact, on a rarement vu pire, il faut l'avouer. Mon égo a encore bien du mal à digérer la nouvelle, mon orgueil blessé ne veut pas s'en remettre, outré par la manière dont ça s'est terminé. Le sourire crédule, idiot, amoureux que j'affichais à le voir débarquer dans la Grande Salle. La difficulté que j'ai eu à ravaler mes larmes quand il m'a annoncé clairement et d'un ton glacial que c'était terminé. Le son de la gifle résonne encore dans mon esprit, encore et encore, de même que ce petit sentiment de contentement de le voir porter cette marque de colère, de rancune et d'amertume sur sa pommette durant trois bonnes journées. Je ne veux pas concevoir qu'après tant de temps, si je m'écoutais, je le pleurerais encore. Ça me rend folle de ne pas pouvoir jeter mon dévolu entièrement sur les Orion ou les Luka de ce monde, par Merlin, ce serait tellement plus simple. Ce serait à lui de regretter, de pourrir pour m'avoir planter comme ça, puis ce serait une victoire personnelle que de rayonner au bras de quelqu'un d'autre, et ce quelqu'un qui me ferait oublier jusqu'au prénom de Laserian Hemingway. D'ici à ce que cela arrive, je peux toujours courir, c'est pas demain la veille que j'aurai une révélation sur ces sentiments abondant dans toute direction qu'il m'inspire encore aujourd'hui...

    Me retrouver à prendre l'air, les yeux clos, les jambes ramenées contre ma poitrine, voilà ce que j'appelle la grande vie. Loin d'une Avalon que j'ai quitté quelques heures plus tôt, après un passage éclair dans le Stade de Quidditch pour observer la pratique des Vert et Argent - son choix, évidemment, je la soupçonne de vouloir y mater Orion d'ailleurs. Sa façon de se comporter avec lui m'horripile au plus haut point, et la façon de ce dernier de vouloir s'approprier Wood-Blackburn m'agace tout autant. Elle a beau faire mine de rien, elle m'appartient, c'est une partie de moi, et moi de elle. Je me rappelle les crises qu'elle a piqué au départ, quand je me suis mise à fréquenter Laserian. Je sais que je ne serais sans doute pas plus gracieuse ni subtile si elle en venait à me glisser des doigts, mais plus je repousse l'échéance, mieux je me porte. Satisfaite par le moment passé avec ma meilleure amie, je me suis retranchée ici, par ce passage secret que j'ai découvert en deuxième année, avec une boule dans la gorge. Alors que la brise gronde, je recueille une énième perle d'eau qui roulait sur ma joue. Mon père ne serait pas fier de voir sa fille unique, sa princesse, se mettre dans des états pareils pour qui que ce soit. En fait, je crèverais sur place si quelqu'un venait à m'apercevoir dans une position de faiblesse aussi flagrante. Vaut mieux oublier que c'est déjà arrivé par le passé, et un passé pas si lointain quand on y pense.

    « STUPÉFIX! ». L'éclair jaillit vivement de ma baguette, que je viens de tirer de la manche de ma robe de sorcier. À mi-chemin dans le passage de la Sorcière Borgne, un bruit suspect m'a immédiatement mise sur mes gardes et en voilà le résultat: la mine déconfite d'un Gryffondor que j'ai déjà vu par le passé - quelque chose que je préfèrerais oublier de préférence - et qui se fait un malin plaisir à me chercher des Noises, toute occasion confondue. Je ne l'ai pas touché - malheureusement, pensais-je - mais l'éclair a laissé une marque dans la pierre à quelques centimètres à peine des traits de son visage. Reniflant avant de répliquer sèchement « Être crétin est-il un critère de sélection pour se retrouver chez les Rouge et Or ou... ». Je soupire, réalise probablement que j'ai l'air complètement harassée, les cheveux désordonnées par le vent, le teint pâle, quoique avec les pommettes rosies par la fraîcheur de Poudlard en ce début de soirée, et l'air profondément ennuyé que j'affiche témoigne de sa capacité hors du commun à se mettre sur mon chemin pile poil quand il ne le faut pas « Rosier sans un mot, les goules porteraient-elles soudain des jupes à pois rose également? ».
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G. Téonard Rosier

G. Téonard Rosier

J'ai reçu ma lettre le : 22/01/2012
Parchemins : 128

L'Histoire de ma Magie.
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crois-tu en la vie antérieure ?: j'y crois. j'ai des flashs, tout le temps. enfin, quand ELLE est là. ELLE ? je sais pas qui c'est. mais elle existe. la vie de ma mère.
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MessageSujet: Re: teonard → say it ain't so teonard → say it ain't so EmptyMar 1 Mai - 9:58


❝ ahahahahaha... fuck you ❞


Les mots se succédaient à toute vitesse, tant et si bien que Téonard se demandait si c’était normal. Il était inspiré, et tellement inspiré qu’il en était à son cinquantième centimètre, oui, celui-là ! L’Arithmancie. Cette putain d’Arithmancie. Fièrement attablé dans la bibliothèque, le blason rouge écrivait à n’en plus finir, sa plume courant avec agilité et habitude sur le parchemin froissé. Les expressions mathématiques se disputaient la place, les mots expliquaient tel ou tel raisonnement et il allait entamer sa dernière ligne droite quand... la plume se brisa. Le bout s’épata, tapissant toute la feuille d’un roulis-boulis d’encre noire, avalant mots et ces parfaites expressions, rendant au néant cette inspiration soudaine. Téonard bondit aussi sur ses pieds, comme si se trouver debout devant la feuille pourrait changer en quoi que ce soit son triste sort. « Nooooonnnnn » se plaignit-il à mi-voix alors que, là-bas, il entendit quelques gloussements. Les yeux bleus du garçon se plantèrent dans ceux, semblables en tout point aux siens, de son jumeau. Il rangeait précipitamment sa baguette mais le fait était là, clair et net. Le cadet grinça des dents, n’osant pas éclater de fureur en pleine bibliothèque et il se maudit d’avoir naïvement laissé sa baguette dans son dortoir. Il était un peu du genre tête-en-l’air et pouvait s’avérer tellement flemmard qu’il pouvait se convaincre qu’il n’avait pas besoin de sa baguette – une journée, pensait-il, c’est pas la mort. Triste erreur. Maintenant, le temps qu’il monte à Gryffondor chercher son instrument, l’encre sècherait et adios son devoir fantastique d’Arithmancie. Les seules personnes présentes dans la grande pièce était son frère et quelques de ses amis, hilares mais silencieux, donc impossible de demander de l’aide. Heureusement pour lui, son éclair de génie ne s’était pas dissipé et il pourrait tout réécrire… s’il avait une autre plume. « Quelle putain de journée de merde » grogna-t-il en rangeant ses affaires, achevant de froisser la feuille désormais inutilisable et la laissant tomber dans une poubelle à la sortie de bibliothèque, toujours sous les rires mesquins d’Anastasie et ses amis. Il avait juste le temps avant le dîner d’aller à Pré-au-Lard s’acheter une nouvelle plume mais le concierge refuserait. Apparemment, l’inimité s’était creusée quand Téo avait osé lui lancer un maléfice, sous le joug d’un défi – idiot, franchement, de ne pas apprécier quelqu’un par ce qu’il vous a ensorcelé, du grand n’importe quoi. Il était perdu. Le professeur allait le tuer, le réduire en bouillie et pisser sur sa tombe. Etonnamment, cela ne semblait même pas surprenant – être professeur d’Arithmancie, disaient certains, achevaient de rendre folle toute personne plus ou moins saine d’esprit. Téonard n’en doutait pas une seconde.

      « Pas mal… pas mal du tout, même. » L’autre brillait de joie, de fierté aussi. « Tu vois, comme ça, on pourra s’échapper si jamais on est en situation de siège ! Ne suis-je pas un grand génie, très cher ? » Septymus leva les yeux au ciel, tapotant de sa baguette la statue, l’air un peu perplexe tout de même. Le sortilège, clair et net, apparut dans son esprit – Dissendium – et, très vite, la sorcière pivota, dévoilant un long couloir qui devait mener autre part que le château. De quoi échapper de son influence et transplaner tranquillement. « Fantastique, Deus. Tu es vraiment fort avec les passages secrets, c’est fou. » fit le Serpentard, réellement impressionné, faisant un pas dans le corridor sombre en touchant de la main la paroi rugueuse. « Bon, pas très esthétique, mais on s’en contentera, j’imagine. »


Téonard s’appuya contre un mur et releva la tête. Un passage secret. Il ignorait jusqu’à l’existence de passages secrets dans Poudlard (quoique voir parfois apparaître Cordélia, sa meilleure amie, d’un coup pouvait lui apporter la puce à l’oreille). Il monta quatre à quatre les escaliers menant à sa salle commune, déposa son sac à la hâte sur son lit, s’empara de sa baguette qui prenait la poussière sous sa couchette et, toujours aussi excité, redescendit jusqu’au troisième étage. Le plan, parfaitement clair dans son esprit, était aiguillonné par des visions brèves et indolores (pour une fois…) de sa vie antérieure et il arriva devant l’imposant sorcière borgne et bossue, marmonnant le sortilège avant de s’engager d’un coup dans le long couloir. Ses Mornilles tintaient joyeusement dans sa bourse et il se surprit même à avancer plus vite, afin de voir si le passage secret avait résisté aux temps, intempéries et, surtout, à la guerre. Il déchanta très vite quand le sortilège fusa. « STUPÉFIX! » Il s’est aussitôt figé, prenant une moue un peu peinée et contrite en s’attendant certainement à voir un professeur lui passer le savon du siècle. Mais non. Non, pas du tout même : c’est Ophélia Derwent qui vient de lui lancer un sortilège et, aussitôt, cette fausse moue s’efface pour laisser place à une sourire en coin, amusé et canaille, complètement incongru dans tel endroit. « Être crétin est-il un critère de sélection pour se retrouver chez les Rouge et Or ou... » Il a d’ores et déjà levé les mains pour signifier qu’il est désarmé, rangeant prudemment sa baguette dans sa poche arrière, et s’est avancé d’un pas, rieur. Tout semble venir à la rigolade, dans sa tête. Mais il a découvert un putain de passage secret ! Comme dans les films. Comme il voulait découvrir quand il était gosse ! Le paradis. Derwent ne semble pas l’entendre cette oreille. « Rosier sans un mot, les goules porteraient-elles soudain des jupes à pois rose également ? » Cette fois, il aligne deux yeux ronds incompréhensifs, un peu inquiets aussi. Il ne comprend pas tout et, recouvrant son petit sourire en coin arrogant et moqueur, finit par articuler : « J’en ai aucune idée, Derwent, c’est ton espèce et non pas la mienne. » Il baisse les mains et les enfonce dans ses poches, s’apprêtant sans gêne à la contourner, la détourner et partir vers Pré-au-Lard. Mais un truc lui dit de rester. Pour se moquer, certainement – qu’est-ce qu’il adore se moquer de Derwent et lui cracher sur la gueule ! C’est vraiment bon. Pas très intéressant, certes, mais vraiment bien. Il adore ce petit jeu entre eux, cette haine simple et sans complications, même si il le déteste aussi. Entre eux, ça passe ou ça casse. Généralement, ça clashe. « T’étais encore en train de chialer ? » Bim, il s’en souvient. « Mon dieu, t’es enceinte d’Hemingway ou quoi ? » Bim, il est un peu salaud sur les bords. De mauvaise humeur, aussi. « Ou tu viens simplement d’apprendre l’existence de surfaces réfléchissantes ? » Un rire faussement joyeux. Fantastique. Tu vas voir comment elle va te refaire le portait à grands coups de Stupéfix.
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Ophélia L. Derwent

Ophélia L. Derwent

J'ai reçu ma lettre le : 21/04/2012
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MessageSujet: Re: teonard → say it ain't so teonard → say it ain't so EmptyVen 4 Mai - 4:33


    On m'a souvent répéter de me montrer plus cordiale aux premiers abords, quitte à oublier que le commun des mortels sont des crétins et qu'ils sont plus susceptibles de nous faire perdre notre temps que de nous apporter quoi que ce soit. Oh, évidemment, il existe ces quelques exceptions qui nous démontre bien l'influence que peut avoir quelqu'un sur soi lorsqu'on lui laisse gagner doucement, insidieusement de l'importance. Ça ne finit jamais très bien, obligatoirement, car s'oublier pour autrui est nécessairement contre-nature. Mon égoïsme m'évite ponctuellement de me retrouver dans des situations aussi gênantes qu'avec Laserian, de dépendre de quelqu'un comme de l'oxygène que l'on respire avec Avalon et de me montrer incapable de refuser à mon père la moindre requête dans mon besoin continuel de le rendre fier. Cet égoïsme est la seule chose qui me permet de me tenir debout, de conserver ce faciès impassible qui me permet de demeurer étanche à tout autre péril menaçant mon équilibre mental. Moi qui me croyait si forte, si intouchable, si invulnérable, voilà que je suis sous le joug d'une angoisse constante de me retrouver encore à la merci de quelqu'un qui détruirait de nouveau mes barrières pour éviter d'être blessée. La seule idée de subir un contrecoup comme la rupture avec Hemingway me file la nausée, m'empêche de dormir la nuit - je souffre d'insomnie naturellement, mais c'est décidément pire ces derniers temps - et lorsque enfin Morphée m'ouvre les bras, c'est d'un cauchemar glauque que je me réveille en nage, le coeur drillant dans ma poitrine et les mains crispées sur les draps. Plus jamais. Je ne veux plus jamais subir ces tourments, ces craintes qui m'enserrent et m'empêchent d'être l'insouciante et odieuse peste que je suis en pleine possession de mes moyens: Philly Derwent, furie déchaînant les Cognards sur le terrain de Quidditch, séductrice accomplie, fêtarde éprouvée et, surtout, la jeune femme de dix-neuf ans qui s'est officiellement perdue depuis un bon moment déjà...

    Outre mes quelques incartades hors de vue, j'ai décidé de faire preuve de ce courage qui n'est pas éloquent dans la maison de Gryffondor - ci-joint le souvenir de la façon odieuse dont j'ai été plaquée - et de laisser couler les commentaires, les racontars et les rumeurs de Poudlard sans y répondre, les laissant mariner leurs conneries et leur manquement évident de connaissance sur les sujets chauds de l'heure. Je ne vis plus dans la crainte de me retrouver confrontée à la croisée des chemins face à Laserian, puisque la glace a été brisée récemment dans ce mutisme dans lequel nous nous étions enfermés, faisant des pieds et des mains pour s'éviter. Enfin, moi, surtout. Il n'en reste pas moins que je me rappelle ce frisson qui m'a traversé l'échine, et qui ne m'a pas quitté pendant de longues heures ensuite. Pourtant, j'ai conservé mon calme, ma capacité à lancer des piques et jouer avec les mots comme des armes comme on me l'a enseigné à la maison. J'en suis même venue à la conclusion qu'une rupture n'était pas mort d'homme, bien que cela atteigne l'orgueil et l'égo d'une manière assez intense qu'on perd le souffle, la vue et la parole pendant quelques instants. Quelques minutes. Quelques heures. Je n'avais pas cru à ces paroles de Sorcière Hebdo comme quoi on pouvait mourir d'amour, mais j'ai eu mal plus que je n'avais connu la souffrance auparavant. Cette douleur est encore là, mais se fait plus supportable chaque jour. On s'habitue à tout une fois qu'on comprend l'aspect psychologique de la chose.

    « J’en ai aucune idée, Derwent, c’est ton espèce et non pas la mienne ». Je lève les yeux au ciel. Ce petit griffon qui tente désespérément de jouer dans la cour des grands chaque fois qu'il se trouve sur mon chemin - beaucoup trop souvent d'ailleurs, si vous voulez mon avis. J'ai un air dédaigneux chaque fois que je supporte sa présence, hargneux même, me méfiant de cette chose qu'il connait de moi : j'ai des failles. Je ne suis pas infaillible, je suis même nettement plus sensible que je ne voudrai jamais l'admettre. Me faire prendre sur le fait d'un profond, intense cri du coeur qui s'était traduit par des sanglots incontrôlables me serre la gorge. L'idée même qu'il ose un jour mentionner ce malheureux incident me fait tapoter ma baguette et la serrer fermement entre mes doigts. Je ne sais franchement pourquoi il garde ce potin au chaud, mais je me doute que Rosier peut défrayer l'actualité des ragots de Poudlard sur la malheureuse laissée pour compte de Serdaigle qui pleure encore un petit-ami parfaitement heureux avec sa fiancée de Sang Pur. Ça ferait chou blanc, en fait. Ça explique sans doute mon impatience à son contact, mon manque rigoureux de courtoisie et mes répliques acerbes à ses propos insignifiants « T’étais encore en train de chialer ? ». Je serre les dents, lève ma baguette en guise d'avertissement. Je prie Merlin que je sois ce qu'il verra en réveillant un Épouvantard s'il ose continuer dans cette voie « Tu aurais aimer, avoue... mais non, Rosier ». Mon ton est sec, tranché. Vaut mieux ne pas me retrouver à me donner une occasion d'épancher ma frustration accumulée de ces quelques derniers jours pour l'instant « J'avoue que tu me files une profonde nausée en ce moment par-contre, si tu veux tout savoir ».

    Pourtant, le Rouge et Or commet une faute irréparable. Il prononce des mots qui lui vaut, selon mon jugement, une putain de mise à mort. Rien de moins « Mon dieu, t’es enceinte d’Hemingway ou quoi ? ». Laserian Hemingway est un sujet tabou, autant avec les inconnus qu'avec Esmé ou même Avalon. Entendre parler de lui de la bouche d'un autre Gryffondor me fait blêmir automatiquement, et ma bouche se tord dans un rictus méprisant et douloureux. Sans réfléchir, je m'avance, non, je fonce vers Rosier, lui foutant consciencieusement ma baguette sous la menton, les traits déformés par la colère. Je n'ai même pas pris la peine d'écouter la suite de ses propos avant de m'avancer ainsi, attaquant la première, prouvant malheureusement à la même occasion que Hemingway est sans doute une raison de ce tourment qui me pousse à m'isoler pour exprimer des émotions qui m'effraient, m'épouvantent, me font horreur et me gêne terriblement. Je n'y songe pas longtemps, effleurant à peine la surface. Je bouge légèrement la pointe de ma baguette contre sa pomme d'Adam « Si tu n'étais pas aussi abject, j'éprouverais de la pitié. Seulement, gaspiller de la magie sur un incurable connard dans ton genre, c'est plus criminel encore ». Je recule, range ma baguette, lui adresse un sourire qui n'augure rien de bon « Usons du tact des moldus, à la place ». Je rabats une gifle qui résonne dans l'étroit tunnel qu'une trace rougeâtre apparait d'emblée sur sa joue. Je soupire, m'étire légèrement, soudainement de meilleure humeur « J'ai enfin trouvé une utilité au fait que tu respires, Rosier ».

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