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 CZARINA ıı she's still out to get me ·

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Teodor L. Morel-Azzaro

Teodor L. Morel-Azzaro

J'ai reçu ma lettre le : 23/04/2012
Parchemins : 122

L'Histoire de ma Magie.
mon camp il y a 200 ans: Beauxbâtons
crois-tu en la vie antérieure ?: Non, j'ai pas de souvenir.
amis/amours/emmerdes:

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MessageSujet: CZARINA ıı she's still out to get me · CZARINA ıı she's still out to get me · EmptyLun 30 Avr - 21:41

ALL YOUR SILVER RINGS Back like you never broke, you tell a dirty joke, he touches your leg and thinks He's getting close. For now you let him just this once, just for now. And, just like that, it's over. ALL YOUR SILKEN THINGS.


La semaine est composée de sept jours. Le commun des adolescents serait toujours d’accord pour accorder à deux d’entre eux le statut de jours les plus agréables ; le samedi et le dimanche. Tout ça parce que nous étions dispensés de cette lourde tâche que d’assister aux cours, qu’on n’était pas obligés de passer huit heures le derrière posé sur un banc en bois inconfortable à écouter un vieux barbant parler de comment les sorciers ont fini par dominer les Trolls au douzième siècle ou encore comment on a découvert l’utilité du ventricule de dragon dans la fabrication des baguettes. Quoi que ça, justement, ça m’intéressait particulièrement étant donné que je voulais faire de cette science ma profession). Mais comme tout adolescent (ou jeune adulte, je peux le dire maintenant que j’ai passé le cap de la majorité) lambda, j’avais des préférences au niveau des cours. Et si il y avait un cours que je détestais par dessus tout, c’était bien entendu la botanique. Il n’y avait rien à faire, je ne m’étais découvert aucune passion à jouer avec les plantes et à me mettre de la terre partout sur la robe. Bien entendu, comme c’était le cours que j’avais le plus détesté et ce depuis mon entrée à Poudlard, il avait fallu qu’il me soit indispensable aux futures études. Ollivender m’avait bien précisé que sans la botanique, il n’y avait pas de bois, et que sans bois, il n’y avait bien évidemment pas de baguette. Je m’étais donc contraint, après avoir obtenu une note plus que suffisante à ma BUSE de botanique, de choisir ce cours en option pour la fin de mon parcours scolaire. Et j’étais arrivé en dernière année avec cette misère que de devoir passer tous mes mardis à trifouiller pendant deux heures dans de la terre à la recherche de graines de Snargalouf, vêtu de gants en cuir renforcé pour être sûr de ne pas y perdre un doigt. Oui, mes cours de botaniques se déroulaient le mardi. Et c’était la raison principale qui me faisait détester ce jour.

Une autre raison, c’était que j’avais une tournée de nuit, le mardi. J’admets qu’être préfet-en-chef a ses avantages, mais il a aussi bien des inconvénients, et devoir veiller pendant quatre heures à me balader tout seul dans le château le plus flippant de l’histoire des châteaux, à l’affût d’un élève qui se permettrait un petit écart au règlement, rien que pour le plaisir de lui enlever des points, c’était loin d’être le côté que je préférais de ma tâche. Surtout que sur les quelques deux cent cinquante jours qu’on passait dans ce château sur l’année, il devait y avoir une demi-douzaine de fois où j’attrapais des jeunes qui essayaient de frauder. C’était frustrant de voir à quel point je perdais mon temps, et surtout mon sommeil. Ainsi, j’avais commencé ma tournée à dix heures du soir, et j’étais encore bon jusqu’à deux heures du matin, baguette à bout de main, une petite boule de lumière qui flottait au bout. Et, croyez-moi, quand on est fatigué et qu’on n’a personne pour nous distraire, on ressent vite la crampe dans l’avant-bras. Il n’était qu’onze heures et demi et pourtant j’avais l’impression d’être au bout de ma vie. D’autant plus que j’avais passé toute cette heure et demi à grimper les escaliers qui montaient des cachots, lieu de ma salle commune, au septième étage, là où se trouvait la salle des Gryffondors. Bien entendu, à chaque pallier, je devais m’arrêter et faire le tour complet de l’étage, ce qui était plus qu’éreintant. J’étais enfin arrivé tout en haut, et je n’avais plus qu’à aller checker le haut de la tour d’astronomie afin de pouvoir redescendre, faire le même chemin que celui que j’avais fait, descendre aux sous-sols pour demander aux elfes de maison de me préparer un truc à manger, une part de tarte aux cerises ou quelque chose du genre, pour enfin pouvoir retourner dans mon lit et avoir un sommeil bien mérité. Je montais les dernières marches qui me mèneraient au point culminant du château, ayant déjà prévu de bâcler ma tâche et de ne jeter qu’un coup d’œil avant de redescendre avec hâte, quand je me suis dit un truc du genre « merde ». Il y avait une silhouette, juste devant moi, une silouhette. Ce n’était pas quelque chose de courrant que de voir une silhouette dans la tour d’astronomie, déjà parce que ce lieu était barbant même en plein jour, mais aussi parce que le couvre feu, c’était pas fait pour les chiens, bordel. Je m’approchais, mais ne pris même pas le temps de regarder à qui je m’adressais pour commencer à m’exprimer. « Non mais t’as vu l’heure ? ça c’est déconner hein. File dans ton dortoir, tout de suite. » Mes pas s’arrêtèrent quand j’arrivai à une distance raisonnable de mon interlocuteur. Ou plutôt devrais-je dire interlocutrice. C’était à une jeune fille que je m’adressais, une grande blonde, et pas n’importe laquelle. Elle était nouvelle, et c’était rare de voir débarquer des nouveaux, à Poudlard. Alors, forcément, elle devait probablement être au centre de l’attention chez les Serpentards, maison à laquelle elle appartenait. Mais j’avais bien l’impression que moi, j’attirais la sienne, d’attention, étant donné qu’elle m’avait imposé la tâche de guide touristique sans même me consulter. Elle m’avait donné cet ordre, qui ressemblait bien à un point de non-retour, à quelque chose auquel je ne pourrais pas échapper, et ciel j’avais adoré ça. Parce que moi, les filles chiantes, imbues d’elles-mêmes, je sais pas pourquoi, ça me fascine un peu. Alors loin de moi d’avouer tout de suite que j’étais dingue d’elle, je dirais juste qu’elle ne me laissait pas indifférent et que c’était avec grand plaisir que j’avais accepté le rôle auquel elle m’avait nommé. Ce n’était pourtant pas pour ça que j’allais accepter de la voir transgresser les règles juste devant moi, alors qu’ironie j’étais justement celui qui devait les faire respecter. « Sans rire, Czara, me fait pas croire que t’as pas trouvé ton dortoire. T’es sept étages trop haut. » J’ai intensifié la lumière de ma baguette pour éclairer un peu plus son visage. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle faisait ici et, honnêtement, au vu de mon niveau de fatigue et d’agacement, je ne voulais même pas le savoir. « Bon, là je suis sensé te raccompagner devant ta maison, mais vois-tu j’ai plutôt pas trop envie de tout descendre pour devoir tout remonter par la suite. Punition spéciale : tu vas terminer la tournée avec moi. » J’ai soupiré et posé ma main libre sur ma hanche, parce que je voulais bien lui montrer que ça me faisait plus que chier. « Il nous reste un peu plus de deux heures. Tu pourras bien t’imprégner des recoins du château, comme ça. »
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E. Czarina Alinovitch

E. Czarina Alinovitch

J'ai reçu ma lettre le : 11/04/2012
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L'Histoire de ma Magie.
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crois-tu en la vie antérieure ?: Oui, d'ailleurs, j'en ai quelques souvenirs... et possession aussi d'ailleurs
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MessageSujet: Re: CZARINA ıı she's still out to get me · CZARINA ıı she's still out to get me · EmptyMar 1 Mai - 14:57


through the nights that last forever
czarina & teodor ; tour d'astronomie ; un mardi de mi-septembre
Il faisait nuit noir, aucun bruit ne venait perturber le silence qui régnait dans les cachots. Et moi, j’étais là, assise dans un coin sombre, à attendre… Attendre ? Quoi donc ? Je ne savais pas, je ne savais plus… Mais j’étais impatiente. Impatiente et excitée, l’inquiétude venait parfois serrer mon cœur tout comme la peur. Et je regardais de droite à gauche pour être sûre que personne ne me verrais. Et j’attendais encore. Cinq minutes, puis dix. J’avais la sensation d’attendre pendant une éternité quand enfin, une lumière jaillit des ténèbres. Je me relevais et je courrais presque à l’encontre de cette personne. Puis, à une distance raisonnable, je m’arrêtais, passais une main dans mes cheveux pour les remettre en place et une moue vint remplacer la joie qui s’était affichée sur mon visage. Et il était là. Je ne parvenais pas à voir son visage, il était totalement flou. Je percevais ses lèvres remuer et moi, je boudais comme une gamine. Puis, des bras vinrent enserrer ma taille, j’essayais de m’échapper à son emprise bien que je savais très bien que je ne voulais pas le quitter. Une bouche, contre la mienne ; un soupire de contentement ; un parfum enivrant ; des battements de cœur à folle allure ; une douce chaleur dans tout le corps. Je me sentais bien là. Ses lèvres contre les miennes finissent par tracer un chemin plus bas, vers ma mâchoire, mon cou ; ses mains qui caressaient chaque parcelle de mon corps ; je sentais l’envie monter. Et tout s’arrêta…

Un pré, ou était-ce un champ ? Des fleurs jusqu’à en perdre l’horizon. Et j’étais là, au milieu, à cueillir des pâquerettes, des tournesols, des boutons d’or. Je tenais déjà un énorme bouquet dans mes mains, mais je continuais. On m’appelle, je me retourne, je souris et je cours vers la voix. Qui est-ce ? Encore une fois, je ne parviens pas à voir le visage de cette personne. Je me sens heureuse, comblée et surtout folle amoureuse. Qui ? Où ? Pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Des souvenirs remplis de bonheur que jamais je n’aurais cru pouvoir vivre. Est-ce vraiment moi ? Puis des cris qui venaient gâcher ce doux rêve ; des cris de paniques, de hurlements de douleur, des sorts lancés partout. C’était la guerre. Les maisons étaient en ruines ; le monde pleurait ; le ciel était sombre, rien à voir avec l’épisode précédent où tout respirait la simplicité et la joie de vivre. Tout était totalement différent… J’ai mal, je me sens partir, je tombe…

Je venais de me réveiller en sursaut. La main sur mon cœur, j’essayais de reprendre mon souffle. Des gouttes de sueurs glissaient dans mon dos, me faisant frissonner de… de peur ? D’incompréhension ? Je regardais l’heure sur ma table de chevet. Onze heure. Je soupirais alors de frustration. Depuis deux semaines, depuis mon arrivée à Poudlard plus précisément, je n’arrivais plus à fermer l’œil. Une heure ? Moins même. Oui, je n’avais réussi à dormir que pendant une heure. Je n’en pouvais plus, je me sentais éreintée à longueur de journée. J’avais besoin de repos mais à chaque fois que mes yeux se fermaient, des rêves venaient me hanter. Rêves ? Ou cauchemar devrais-je dire. Il m’arrivait parfois de m’en souvenir à mon réveil bien que la plupart du temps, je ne me rappelais de rien. Et c’est ce qui se passait en ce moment-même. J’avais peur. De quoi ? De qui ? Des questions, encore et encore, qui venaient me perturber encore plus, me frustrer encore plus. Et rageusement, j’enlevais la couverture qui me protégeait du froid. Je glissais hors de mon lit, silencieusement. Tout le monde dormait déjà je crois. Pourtant, il ne se faisait pas si tard. Et dire que pour une fois, je m’étais plongée dans les bras de Morphée assez tôt. Peut-être était-ce le fait d’être un mardi ? La journée avait été fatigante et ennuyante, entre les cours de métamorphose, de sortilèges et enchantements, d’arithmancie et le pire de tous, d’histoire de la magie. Pas étonnant que finalement, tous étaient déjà dans le monde imaginaire des rêves. J’attrapais une robe de chambre noire faite de soie et je l’enfilais par-dessus ma nuisette, recouvrant ainsi toute parcelle à découvert de mon corps, me protégeant de la fraicheur des cachots – et de la nuit par la même occasion. Je me chaussais de ballerines et silencieusement, je sortais de mon dortoir. Rien ne semblait perturber le silence, même pas mes pas. La salle commune était totalement vide. Je restais plantée au bas des escaliers pendant quelques secondes avant de sortir. Je ne savais que faire en réalité, mais sans savoir pourquoi, je me laissais guidée par mes pas.

Un étage, puis deux, trois, quatre. Je continuais d'errer dans les couloirs, silencieusement, et enfin, en un rien de temps, je me retrouvais dans la tour d’astronomie. Mes pas me portèrent juste devant le vide. Et je restais plantée là, à nouveau, les yeux dans le vague, à regarder le ciel étoilé. Ma tête était remplie de questions qui me perturbaient au plus haut point, notamment la raison pour laquelle je me trouvais en ces lieux. Pourquoi est-ce que je sentais que je devais être là ? Je ne savais pas… Depuis mon arrivée à Poudlard, je me sentais totalement désorientée, perdue, confuse et tous les synonymes s’y réaccordant. Et ça me mettait en rogne. Pas étonnant que je sois de mauvaise humeur la plupart du temps. Tout à coup, une voix me fit sursauter. Je reculais alors avant de me retourner. « Non mais t’as vu l’heure ? ça c’est déconner hein. File dans ton dortoir, tout de suite. » Une lumière vint alors m’aveugler légèrement. Je fermais les yeux avant de les rouvrir. Le préfet-en-chef se tenait devant moi. Bien sûr, il ne pouvait y avoir que lui pour se promener en pleine nuit avec une baguette en main. À en voir sa mine renfrognée, Teodor n’avait pas spécialement apprécié ma présence dans la tour. Quand même, ce n’était pas une raison pour me parler ainsi ! « Sans rire, Czara, me fait pas croire que t’as pas trouvé ton dortoir. T’es sept étages trop haut. » Tout de suite, je pris une petite moue à la fois confuse et boudeuse. « Pourtant, j’étais sûre que c’était ici ! Peut-être m’a-t-on jeté un sort de confusion ? » Le sourire narquois qui s’affichait sur mes lèvres montraient clairement que je me foutais de sa gueule. Je n’avais peut-être pas le sens de l’orientation, mais je n’étais pas conne au point de croire que j’étais vraiment aussi paumée. « Bon, là je suis censé te raccompagner devant ta maison, mais vois-tu j’ai plutôt pas trop envie de tout descendre pour devoir tout remonter par la suite. Punition spéciale : tu vas terminer la tournée avec moi. » Tout de suite, je fronçais les sourcils. Il se foutait de moi là ? Non mais pour qui il se prenait ? Je n’avais pas d’ordre à recevoir, même pas d’un petit préfet-en-chef ! « Il nous reste un peu plus de deux heures. Tu pourras bien t’imprégner des recoins du château, comme ça. ». Je le dévisageais alors avant de lui sourire, moqueuse. Qu’est-ce que j’en avais à foutre de ce qu’il me disait. « Mais bien sûr… Pas besoin d’une excuse pareil pour passer du temps avec moi. Restons-ici, c’est mieux. » Tout de suite, je me retournais. À nouveau, je me rapprochais un peu plus du vide, la tête relevée. « C’est beau, n’est-ce pas ? Je crois que c’est la première fois que je mets les pieds ici. »

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Teodor L. Morel-Azzaro

Teodor L. Morel-Azzaro

J'ai reçu ma lettre le : 23/04/2012
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MessageSujet: Re: CZARINA ıı she's still out to get me · CZARINA ıı she's still out to get me · EmptyMar 1 Mai - 19:24

ALL YOUR SILVER RINGS Back like you never broke, you tell a dirty joke, he touches your leg and thinks He's getting close. For now you let him just this once, just for now. And, just like that, it's over. ALL YOUR SILKEN THINGS.


Depuis maintenant plus d’une semaine que j’avais réinstallé mes affaires à Poudlard pour ce qui semblait bien être ma dernière année, j’avais passé plus de temps avec une certaine inconnue qu’avec mes véritables amis. C’était étrange de penser ainsi que je m’étais aussi vite que ça trouvé une nouvelle confidente, mais peut-être était-ce parce qu’elle avait justement cherché un type comme moi, le genre de gars à qui elle peut confier ce qu’elle veut sans avoir peur de jugement. Parce que c’est ce que je fais, moi. Je ne juge pas. Enfin, je reste un être humain, avec ses défauts (certes moins nombreux que ceux du commun des mortels), mais l’habitude m’a appris à ne pas essayer de cerner trop rapidement les gens, de ne pas m’arrêter sur leur appartenance à un statut de sang, à une maison ou quoi que ce soit. Ce que je savais de Czara, quand je l’avais rencontrée, c’était absolument rien du tout. Et c’est justement le fait de ne rien savoir d’elle qui m’avait attiré et qui m’avait poussé à accepter la mission qu’elle m’avait donnée. Par là, je veux dire qu’il n’y a rien de plus glorieux que, d’un jour à l’autre, pouvoir se dire « j’apprécie cette personne, et ce n’est pas parce qu’on m’en a dit du bien, non, c’est parce que je l’ai découvert tout seul ». Et ce besoin d’indépendance psychologique, je le puise probablement dans mon enfance, période de ma vie où, tout comme les oisillons, je me contentais d’avaler ce que mes parents me pré mâchaient, au niveau intellectuel comme physique. J’étais le gosse le plus assisté de la planète, surprotégé, et une fois la révolte adolescente arrivée, j’avais décidé de ne plus décider les choses que par moi-même. C’était mon besoin d’émancipation qui avait envoûté mon esprit, et c’était de la sorte que je comptais – toujours aujourd’hui, alors que la fougue de ma crise d’adolescence s’était déjà évaporée depuis quelques années – finir mes jours ; non pas à ne plus faire confiance à personne, mais plutôt à m’écouter avant les autres. Car quiconque n’a pas confiance en soi et en ses opinions ne peut faire confiance à autrui, c’est logique, purement logique.

M’égarant dans mes pensées, je contemplais donc Czara, cette inconnue qui avait passé son temps à me convaincre qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Cela ne faisait donc qu’une semaine que je la connaissais et, pourtant, je la voyais sur la bonne voie pour devenir mon amie. Non pas le genre d’amie avec qui je passe tout mon temps, pas une amie à la Snow, pas une relation complètement publique à nous lancer des piques d’un bout à l’autre de la grande salle, mais plutôt une amitié rationnelle et discrète, un statut de confidents respectifs, qui n’accomplissent qu’une part de l’amitié, mais la plus importante ; être là pour parler. Je ne me voyais pas, mais pas du tout, me promener à côté d’elle et lui shooter (pas trop fort, juste de la façon amusante) dans les talons pour qu’elle trébuche, puis rigoler et faire une bataille d’eau. En fait, j’avais l’impression que rencontrer quelqu’un à partir d’un certain âge nous forçait à avoir une relation plus adulte qu’avec nos amis d’enfance. Si, avec elle, je passais du temps comme deux vieux assis dans la cuisine autour d’un cendrier à parler d’histoires de cœur et de familles au lieu de jouer aux gamins, c’est simplement parce que la maturité l’a emporté sur mon côté enfantin. Et quitte à être mature dans un sens, je ne laisserais pas mon côté déconneur l’emporter en cette situation. Parce qu’actuellement, je me trouvais face à une Czara qui enfreignait les règles qui étaient imposées depuis des siècles. Et ça, c’était irrespectueux. Et même si je l’avais fait plusieurs fois lors de mes premières années, je me trouvais emmerdé de devoir la ramener dans son dortoir. Surtout si elle n’y mettait pas du sien. Alors qu’elle fraude, je veux encore bien ; on essaye de transgresser les règles, on échoue, on assume. Mais qu’elle me prenne pour un con en faisant croire à un sort de confusion, non merci. J’ai juste haussé les sourcils et roulé des yeux pour lui faire comprendre que ses sarcasmes étaient loin d’être les bienvenus, puis je lui ai annoncé la sentence.

Enlever des points n’était pas à mon habitude. J’entamais ma troisième année de préfecture, après deux ans de préfet des Poufsouffle je me retrouvais préfet-en-chef, autrement dit on m’avait choisi parmi huit élèves comme étant des plus responsables. Je m’étais fait la main pendant deux ans à donner des punitions toujours un peu plus originales, et ma façon de procéder avait probablement du plaire à la direction. J’étais celui qui faisait récurer des trophées, qui imposait des tares à ceux que je prenais à faire une connerie, mais même si c’était plutôt des tâches ingrates, les élèves étaient plutôt remerciants à mon égard étant donné qu’ils ne se ramassaient pas, au final, les foudres de leurs camarades de maisons pour leur avoir fait perdre des points. C’était aussi ma manière d’éviter de faire perdre des points à ma propre maison. Et c’est pour ça qu’il était naturel de ma part d’offrir à Czara de continuer ma ronde avec moi au lieu de niquer vingt points à sa maison et de se faire déjà taper dessus alors qu’elle venait d’arriver. Par contre, il était clair pour moi que ça marcherait selon mes règles, et qu’en aucun cas elle ne pourrait m’imposer quoi que ce soit ce soir. Je ne dis pas que notre « visite nocturne » se passerait en silence, par contre on marcherait à mon rythme et selon mon propre modus operandi. Et elle, elle n’avait apparemment pas l’intention de bouger. « Mais bien sûr… Pas besoin d’une excuse pareil pour passer du temps avec moi. Restons-ici, c’est mieux. C’est beau, n’est-ce pas ? Je crois que c’est la première fois que je mets les pieds ici. » Pas questioooon ! qui es-tu, Ô démone, pour remettre mon pouvoir en doute ? Je me suis mis à côté d’elle, accoudé au rebord de la tour. Agacé, tout de même. « J’aime pas tant que ça. C’est déjà barbant pendant la journée, alors pendant la nuit, c’est juste blindé de moustiques. » J’ai pointé ma baguette vers moi après trente secondes de répit et de silence. « Maintenant j’rigole plus, soit tu me suis soit j’t’envoie dans ton dortoir direct avec vingt points en moins pour les Serpentards et une retenue infinie. J’aime pas jouer les méchants mais je veux pas risquer mon insigne non plus. » J’ai fait mine de descendre les quelques premiers pas des escaliers, me doutant qu’elle finirait par me suivre, simplement parce qu’elle devait probablement être dotée d’un cerveau. Enfin, je suppose.

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E. Czarina Alinovitch

E. Czarina Alinovitch

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MessageSujet: Re: CZARINA ıı she's still out to get me · CZARINA ıı she's still out to get me · EmptyMar 1 Mai - 22:26


me myself and i
czarina & teodor ; tour d'astronomie ; un mardi de mi-septembre

Teodor, ce gars, je sais pas, il a quelque chose chez lui qui fait que je peux pas m’empêcher de lui parler, et ça m’énerve un peu. Je veux dire, je ne suis certainement pas du genre à parler de tout et de rien, à des inconnus en plus ! Je le connais depuis moins d’un mois et j’ai l’impression qu’il me connaît depuis toujours tellement j’arrêtes pas de lui bablater ma vie. Et puis, qu’est-ce qu’il en avait à faire de mon passé, de ma vie tout court ? Rien, absolument rien ! Mais comme une imbécile, je continuais. En réalité, je n’ai jamais autant parlé à une seule et unique personne. Même mes meilleurs amis n’en savent pas autant. Je suis même tombée au point de lui raconter ma journée ! Et j’ai fais ci, et j’ai fais ça ; et le prof-ci, le prof-ça… Je le faisais chier ? Tant mieux, ça me donnait encore plus envie de continuer. Le contraire ? Et bien, je continuais quand même. Bon, on ne va pas dire qu’il est devenu mon meilleur pote, loin de là. Je ne le connais pas vraiment et c’est à peine si je peux le considérer comme un pote. Par contre, cette histoire de maisons, c’était vraiment du n’importe quoi. C’est pas parce qu’il est un Poufsouffle que je ne peux pas lui parler. Non, il est un sang-pur, voilà la principal raison pour laquelle je peux presque le considérer comme mon égal. C’est sûr que j’aurais jamais autant parlé à un sang-de-bourbe. Après tout, qui suis-je ? Une Alinovitch. J’ai été élevée avec les morales des familles conservatrices, ce qui veut dire à coup de Doloris à la moindre gaffe, traiter les impurs et les créatures comme des êtres inférieurs, garder un masque d’impassibilité à tout bout de champ et avoir la fierté d’une Alinovitch. Le meilleur de tout quand même c’était de ne pas avoir de liberté sur sa propre vie, ou plutôt une liberté feinte. Bien sûr, je pouvais faire ce que je voulais à l’intérieur du manoir, j’avais tout ce que je voulais ce qui faisais de moi une fille capricieuse, mais rien de cela ne voulait dire que j’étais libre. Je pensais comme eux, j’étais conditionnée à avoir la même opinion. Et mon futur aussi ne m’appartenait pas. Un fiancé, génial n’est-ce pas ? Et je me pliais sous mes responsabilités de fille de sang-pur de bonne famille. Et je ne me plaignais pas, du moins, pas à haute voix.

On disait que j’étais une peste, une sale hypocrite ou encore une sadique qui aimait faire souffrir les autres, une lâche aussi. Mais j’avais quand même des qualités et Teddy semblait les voir, notamment le fait que j’étais une bonne amie. Bon, nous n’étions pas proche, je le redis encore, mais il s’en apercevra bien asse tôt. Finalement, j’ai ce petit côté loyal qui appartenait bien à la maison Poufsouffle et c’est tout ce dont je pouvais être réellement fière, et le fait que j’étais quand même une fille mature, sûrement dû au fait que je prenais toutes mes responsabilités. Bien entendu, j’aimais encore faire la fête, jouer les filles capricieuses et tout mais ça ne faisait pas de moi une gamine, certainement pas. Bon, il est vrai que j’aimais me moquer des autres et là, Teodor en subissait mes frais. Enfin, pas vraiment non plus, je n’étais pas méchante, je l’ennuyais juste un peu. Sauf qu’il ne semblait vraiment pas apprécier mon comportement en ce moment-même. Monsieur le préfet-en-chef se prenait vraiment au sérieux ! Aucune transgression de règles n’était permise sous son nez et voilà qu’il me punissait pour mon comportement. Sauf que voilà, je n’ai jamais vraiment voulu me rendre en ces lieux, du moins, pas intentionnellement. Je ne savais même pas ce que je foutais ici. Mais si je le lui disais, sans aucun doute, il croirait que je me payais vraiment de sa tronche, et qu’il le croit ou non, ce n’était vraiment pas mon intention. « J’aime pas tant que ça. C’est déjà barbant pendant la journée, alors pendant la nuit, c’est juste blindé de moustiques. » Des moustiques ? Désolé mais ils ne pouvaient pas voler aussi haut et sûrement pas dans un pays tel que l’Écosse où la différence de température encore la journée et la nuit était quand même un peu flagrante. Franchement, il fallait profiter du ciel sans nuage, il pleuvait tout le temps dans ce pays à ce qu’il paraît. Ça changeait de mon pays d’origine. Je le regardais alors avant d’hausser les épaules et reporter mon attention. Je me demandais ce qui se passerait si je sautais, là, maintenant, tout de suite. Je mourrais sans aucun doute, écrasée comme une mouche. Loin de là l’idée de me suicider, c’est juste que… Je ne sais même pas pourquoi je pensais à ça sur le coup ! C’était flippant… Et voilà mon train de vie depuis mon arrivée à Poudlard… Si seulement j’étais restée à Dumstrang, si seulement Père n’avait pas eu la bonne idée de faire une connerie et s’enfuir je-ne-sais-où, si seulement je n’étais pas fiancée… Peut-être que je vivrais toujours sans aucun problème ? Sûrement.

« Maintenant j’rigole plus, soit tu me suis soit j’t’envoie dans ton dortoir direct avec vingt points en moins pour les Serpentards et une retenue infinie. J’aime pas jouer les méchants mais je veux pas risquer mon insigne non plus. » Je ne l’écoutais que d’une oreille, mais je l’avais entendu. Et il était parti, le bruit de ses pas s’éloignant petit à petit s’atténuait. Que devais-je faire ? En réalité, j’avais envie de rester ici, avec ou sans sa compagnie. Et puis, je me fichais pas mal qu’il perde son insigne à cause de moi. Et pourtant, je finissais par soupirer avant de me retourner. Je ne le voyais même plus. Les lèvres pincées, je me résignais à quitter la tour. Il était là, à m’attendre sur les premières marches. Je passais alors à côté de lui sans lui adresser un regard, relevant légèrement ma robe de chambre pour éviter de déraper dessus. L’inconvénient des vêtements trop long trainant sur le sol… En bas des escaliers, je me retournais. Il semblait toujours être au même endroit. Ou alors, il prenait tout son temps. Je claquais alors ma langue contre mon palais, signe d’agacement. « Bon tu te dépêches ou tu prends racine ? Qu’on finisse rapidement ta tournée. » De toute façon, rapide ou pas, je n’arriverais sans doute quand même pas à fermer l’œil une fois de retour dans mon dortoir. Donc finalement, autant prendre son temps… « Quoi que non, prends tout ton temps, j'ai pas tellement envie de retourner dans mon dortoir aussi vite, j'arrive pas à trouver le sommeil... Tu sais quoi ? J'arrive vraiment pas à trouver le sommeil depuis mon arrivée à Poudlard. Tu crois que c'est le mal du pays? Non je pense pas... T'aurais pas une solution pour ce problème pas hasard? » Et voilà que je me remettais à parler...
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VERITASERUM • stuck in the past, deep in the future. ::  :: SEPTIÈME ÉTAGE :: LA TOUR D'ASTRONOMIE-