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 avalon → here we are again through my rise and fall

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Ophélia L. Derwent

Ophélia L. Derwent

J'ai reçu ma lettre le : 21/04/2012
Parchemins : 75

L'Histoire de ma Magie.
mon camp il y a 200 ans: Poudlard
crois-tu en la vie antérieure ?: c'est possible, oui.
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MessageSujet: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyVen 27 Avr - 2:14

    avalon → here we are again through my rise and fall Tumblr_m34417eLrE1rtgy6no1_500

    « Ce parchemin et demi pour le cours de métamorphose est en train de me rendre complètement folle ». J'ai un mal fou à me concentrer, ces derniers temps, et ça se répercute dans toutes les sphères de mon existence. Je n'ai pas été foutu de viser juste au Quidditch, ce qui m'a mis d'humeur massacrante, et alors que je voulais ouvrir une des dernières bouteilles qu'il me restait de Whisky Pur Feu avec Wood, j'entends dire qu'elle a disparu dans l'aile ouest avec son prétentieux et gamin cousin Orion. Il ne me manque plus qu'une scène romantique entre Laserian et sa nouvelle pimbêche pour gerber et crever. Encore heureusement que c'est à la bibliothèque que je procrastine sur ce travail idiot que je dois pourtant rendre demain en fin de matinée « Je connais un bon remède à la frustration, Derwent ». Je lève les yeux sur le septième de Serpentard, et éclate de rire. Il se trouvait à proximité, possiblement une connaissance de mes deux ou trois collègues de Métamorphose. Le message ne semble pas passer, car il se contente de hausser les épaules et d'ajouter, d'un air mutin « Je veux simplement être gentil et t'offrir mon aide ». Il n'est pas si horrible à mater, d'accord, mais je ne fais confiance à personne chez les Vert et Argent, surtout pas en ce moment où je suis en froid à sens unique avec Avalon. Je soupire, replace une mèche rebelle qui chatouillait mon visage et me lève, m'arrêtant et me penchant sur le jeune homme, lui donnant intentionnellement une vue périphérique sur une portion de dentelle de ma lingerie. Un quart de seconde après qu'il eut osé baisser les yeux, j'attrape mon visage entre ma main, pressant sur sa mâchoire jusqu'à le faire grimacer « Ce qui serait gentil de faire, c'est foutre le camp. Si ça m'amuse parfois de me faire draguer par des crétins, aujourd'hui, pas du tout, serpent. Maintenant tu fous le camp avant que je pratique mes notions de duel sur ta pauvre gueule de con ». Je ne suis viscéralement pas mauvaise, la plupart du temps, je préfère passer outre la connerie des sorciers de cette école, mais le fait d'être effectivement furieuse exacerbe ce côté garce qui sommeille en moi. Je peux remercier Avalon de ses enseignements précieux sur le sujet, elle ne laisse pas sa place non plus...

    Je me regarde dans le miroir, observant mon reflet attentivement. Aujourd'hui, jour de sortie à Pré-au-Lard, c'est-à-dire l'occasion de se fourguer un peu de Whisky Pur Feu et de profiter de la Bierraubeurre à profusion aux Trois Balais. À ma connaissance, Avalon avait autre chose de prévu à l'horaire, mais Orion Blackburn faisait également parti des candidats à ce changement d'air. C'est donc mine de rien que j'enfile un pull cintré, d'un beige crème qui met en valeur les longues boucles de mes cheveux, avec des jeans foncés et ces magnifiques bottillons que mon père m'a envoyé par hibou trois jours auparavant. Ajoutant une veste de cuir à l'ensemble, avec un maquillage sobre, mais rehaussant mon teint, je me trouve belle. C'est une bien mince consolation, mais c'est toujours mieux que d'avoir une tête de troll à temps complet. Je peux maintenant faire abstraction du fait que j'ai de nouveau éclater de ces sanglots hystériques que je finis par ne plus savoir ravaler dans la Salle des Trophées et oublier que ce prétentieux Rosier m'y a surprise. J'ai failli crever sur le coup, mais il semblerait que dans sa grandeur d'âme - ou est-ce simplement stratégique - il a préféré garder cet évènement pour lui. Je peux cesser de ruminer le fait qu'Avalon préfère perdre son temps avec un membre de sa famille qu'avec moi, courant après lui, le fuyant l'instant d'après, se comportant comme une gamine de quatorze ans. Elle qui prétendait que c'était naze de perdre la tête pour un homme - gentille pique de la part d'une meilleure amie quand on y pense - qui finit par agir exactement comme ces comportements qu'elle exècre avec Orion. Point positif: je vais savoir ce qu'elle lui trouve, advienne que pourra, et puis après je me ferai mon idée. Elle avait Laserian en grippe, alors peut-être est-ce normal à mon tour de piquer une crise parce qu'elle s'éloigne de moi, surtout en ce moment « Philly, t'es prête? On descend » que j'entends un Poursuiveur Bleu et Argent me crier du bas de l'escalier de colimaçon. Mignon. S'il ne serait pas en cinquième, il serait exactement ce genre de divertissement que j'ai besoin en ce moment. Dommage, rabattons-nous sur autre chose pour le moment, Orion, par exemple...

    La conversation est animée, à la table que l'on occupe aux Trois Balais. J'ai croisé Orion sur le chemin, accompagné d'une bande de potes, ce qui m'a considérablement refroidi. Je suis donc restée avec les membres de l'équipe de Quidditch de Serdaigle, qui font partis de ces quelques aiglons pas trop sérieux que je supporte encore. Effectivement, ayant du mal à supporter ma personne, je me montre tout particulièrement intransigeante ces derniers temps, envers tous et chacun, et les Serdaigle en paient le prix. Oh, j'ai entendu les racontars sur mon compte, m'en amusant. Ma relation presque fusionnelle avec Avalon a toujours su faire jaser, de même que les tensions entre certains Rouge et Or - Téonard, par exemple, et est-il vraiment nécessaire de renommer Laserian? - et mes petits jeux avec Orion et Luka. Je suis une sommité ici, non en tant que génie, mais en tant que machine à rumeurs. Je m'y suis acclimatée, et puis quand on se démarque, souvent, on attise la mauvaise foi « Vous êtes tous complètement dingues ». J'éclate de rire avec eux, ce qui me fait un bien fou, jusqu'à ce que je referme la bouche en voyant Avalon entrer dans la taverne, regardant à gauche, puis à droite, visiblement à la recherche de quelqu'un. Un côté de moi voudrait la laisser courir et avoir l'air idiote de traîner ainsi toute seule, il semblerait que je ne sois pas encore devenu réellement méchante, après tout « Excusez-moi ». Je me fraye un chemin jusqu'à la place qu'occupe Avalon, ma choppe de Bierraubeurre en main, lui adressant un sourire trop large pour être totalement authentique « Quel bon vent t'amène ici, Wood, je croyais que tu avais mieux à faire que de traîner à Pré-au-Lard aujourd'hui? ».
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Avalon Wood-Blackburn

Avalon Wood-Blackburn

J'ai reçu ma lettre le : 11/04/2012
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L'Histoire de ma Magie.
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crois-tu en la vie antérieure ?: Aucun évènement déclencheur n'a encore eu lieu, mais j'ai quand même peur que cela existe réellement ; j'ai malheureusement eu l'occasion de voir les dégâts que ça peut provoquer.
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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyVen 27 Avr - 11:20



Des voix inintelligibles murmuraient aux oreilles d'une Avalon qui courait droit devant elle, sans but précis. Mais que pouvaient-elles bien lui dire ? En tous cas elles avaient l'air joyeuses, amusées. Se moquaient-elles d'elle ? Ou bien l'encourageaient-elles à aller plus vite, toujours plus vite ? Un halo de lumière l'entoura, et peu à peu elle se sentit comme remonter à la surface. Les voix se firent plus forte, et elle commença à les reconnaître. Avalon ouvrit alors les yeux, se retrouvant allongée au fond de son lit, ses couvertures remontées jusque sous le nez, appréciant pour l'instant la pénombre que les rideaux de son lit à baldaquin conféraient à son petit cocon de confort. Les voix qu'elle avait entendu dans son rêve n'étaient autres que celles de ses camarades de chambre, dont la bonne humeur mit spontanément à mal celle d'Avalon. Elles étaient toutes excités et joyeuses. Il y avait de quoi il fallait dire, car aujourd'hui était la journée de sortie à Pré-au-Lard. D'ailleurs en temps normal la petite brune aurait été la première à sauter de joie, répandent sa joie un peu peu partout autour d'elle car même si elle aimait profondément Poudlard, ces sorties représentaient un véritable bol d'air frais. Enfin ils se retrouvaient dans un endroit qui n'avait pas été uniquement fondé pour leur inculquer le savoir -qu'ils s'efforçaient laborieusement de faire entrer dans leurs têtes depuis leur première année jusqu'à la septième- et d'autres personnes que des professeurs ou des élèves traînaient dans les rues. Mais aujourd'hui, Avalon n'allait pas être de ceux-là. Non, la pauvre Avalon avait prévue de rester enfermée à l'école afin de pouvoir terminer ce devoir qu'elle avait laissé trop longtemps de côté. Elle aurait put le faire le dimanche allez-vous dire, mais ça aurait été un véritable sacrilège pour la jeune serpentarde, car le dimanche, en dehors des périodes d'examens, était consacré à la paresse et au repos. Ou pas, car il était rare qu'elle reste tranquille plus de quelques heures en fait, mais en tous cas elle avait toujours dédié cette journée à ce qu'elle voulait faire uniquement, et non pas à ce qu'elle devait faire.

C'est ainsi qu'elle s'était convaincu elle-même de terminer ce devoir qui était dû pour la première heure lundi. Allongée ainsi dans son lit, à entendre les autres se préparer, elle s'en voulu terriblement d'avoir laissé tomber ses velléités de le terminer la fois où elle était allée à la bibliothèque, et qu'à la place elle s'était laissée aller à jouer à défier Snow-Lynn. Certes elle s'était beaucoup amusée, mais désormais elle le regrettait. Ses pensées se tournèrent toutes seules vers Orion, puis vers Ophélia. Elle aurait pu passer la journée avec l'un d'eux, au lieu de rester seule à l'école, à se morfondre devant un parchemin qui ne se remplirait que trop lentement. Ses camarades quittèrent enfin le dortoir pour aller rejoindre les autres qui attendaient pour aller à Pré-au-Lard, et Avalon décida de se lever. Autant essayer de faire passer ce sale moment le plus vite possible. Elle s'habilla en hâte, et monta afin de prendre un copieux petit-déjeuner (car malgré l'heure tardive pour elle à partir du moment où elle venait de se lever, cela restait le petit-déjeuner), pour redescendre ensuite à la salle commune des vert-et-argents.

Elle resta installée à la grande table de bois foncé pendant deux longues heures, et son devoir n'avait pas franchement avancé. Elle soupira bruyamment, la tête coincée entre ses mains, se lamentant sur son incapacité à se concentrer plus de quelques minutes, lorsqu'elle entendit une voix derrière elle. « C'est le devoir d'histoire de la magie je suppose ? » La petite brune se retourna prestement, et elle reconnut un garçon de son année. « À ton avis ? » mais plus que sur un ton agressif, ce fut sur un qui était désespéré que ces mots sortirent de sa bouche. Le jeune homme s'approcha d'elle, pour s'asseoir et regarder son morceau de parchemin où sa belle écriture penchée rendaient une impression de propreté et de travail consciencieux et sérieux. Mais sa longueur restait bien inférieure à celle exigée par leur professeur. Le visage ancré dans la paume de sa main, le regard désabusé posé sur son devoir, Avalon ne remarqua même pas que son camarade, après avoir lu rapidement ce qu'elle avait écrit, la regardait désormais avec une sorte d'avidité. « Je peux t'aider si tu veux. » La jeune fille, surprise, se tourna vers lui. « C'est vrai ? Tu veux bien ? » Il lui adressa un sourire qui semblait vouloir dire Si j'te l'proposes. Ils se mirent alors à travailler, et au bout d'à peine trois quart d'heure, ils avaient terminé -même si au final c'était lui qui avait fait la majeure partie du boulot. Bien sûr Avalon n'avait aucunement remarqué ses tentatives de rapprochement, et c'est avec un grand sourire qu'elle le remercia. Elle pouvait désormais aller à Pré-au-Lard, peut être lui restait-il encore un peu de temps. Elle alla se changer en vitesse, revêtit des vêtements moldus assez chauds -elle avait toujours eu une propension à la frilosité- et ne remarqua toujours pas l'air déçu du garçon lorsqu'elle sortit en trombe de la salle commune.

Elle ne savait pas trop où aller, car même si Pré-au-Lard n'était qu'un petit village, il n'en restait pas moins qu'il y avait plusieurs lieux qui pouvaient être susceptibles d'attirer les foules poudlardiennes. Ceci dit, elle courut tout du long, et avant même qu'elle n'ai le temps de réfléchir, ses jambes l'avaient d'elles-même menée jusque devant la porte de la célèbre taverne des trois balais. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, et elle poussa la porte. Le brouaha des voix sonnèrent comme une joyeuse et accueillante musique, tandis que l'odeur particulière des diverses boissons -alcoolisées ou pas- mêlée à celle du bois s'engouffrait dans ses narines. Elle regarda distraitement si elle ne voyait personne qu'elle connaissait, mais son esprit était en fait à tout autre chose : sur tout le chemin qui l'avait menée jusqu'à Pré-au-Lard, une envie de bièraubeurre s'était développée jusqu'à devenir désormais sa priorité. Elle se faufila jusqu'au bar, commanda une bouteille, et réussit à se dégoter une table malgré le monde qui avait envahi les lieux. À peine s'était-elle assise qu'une jeune fille brune arriva en face d'elle. La reconnaissant, un sourire magnifique se dessina sur ses lèvres. Sa journée venait de s'illuminer. Mais ce qu'Ophélia lui dit la déstabilisa quelque peu, sentant que ça n'était pas totalement sincère. Ceci dit elle décida de ne pas s'attarder sur ce détail insignifiant. « J'ai terminé mon devoir d'histoire de la magie, alors j'ai bien le droit à une récompense, non ? » Lui dit-elle, mutine. « Et si tu continues à m'appeler Wood, un jour j'arrêterais de répondre. Sache-le. » Ajouta t-elle, un brin de rancœur dans la voix. Oui, un jour, elle se l'était promis, elle n'aurait plus jamais rien à voir avec sa mère. Puis, elle regarda autour d'elle, ne voyant pas d'où son amie était arrivée. Elle ne put s'empêcher de lui demander : « Tu étais avec qui toi ? » Elle s'imagina aussitôt qu'elle était avec Laserian, mais alors elle se souvint qu'il l'avait laissée tomber comme une malpropre. Et cela, aussi malsain et égoïste que cela pouvait paraître, rassura Avalon. Elle n'avait Ophélia que pour elle-même désormais.

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Ophélia L. Derwent

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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyDim 29 Avr - 4:11

    « Derwent, imagine qui tu veux à la place du Cognard, mais frappe-le ». Il était bien rare que le capitaine de l'équipe avait besoin de reprendre ma technique, mais j'avais l'esprit tellement ailleurs ces derniers temps que je parvenais à grand peine à me concentrer sur le Quidditch. Pourtant, ce merveilleux sport de balai était mon défouloir, et je pouvais m'en prendre par la pensée à qui je le voulais, quand je le voulais, pour lui faire mal tant que je jugerais cela nécessaire selon la frappe que je donnais avec mon batte. Il avait fallu que mon père fasse des pieds et des mains pour que je vainque ma peur des hauteurs, mon incapacité à travailler en équipe et mon dédain majeur pour enfiler les robes rapiécés de Serdaigle, mais ça en avait valu la peine. Je ne vis que pour ces instants précieux où la foule se déchaîne, tout particulièrement contre Serpentard ou encore Gryffondor. Trop souvent lésé, les Poufsouffle avait pourtant surpris dans les derniers matchs, ripostant à deux défaites d'affilée par une victoire éloquente sur les Vert et Argent. J'avais d'ailleurs parié avec Luka sur ce match, un pari suicide en fait, mais je l'avais remporté, contre toute attente. Traîner avec des Rouge et Or me semblait particulièrement horrible après ma rupture avec Laserian, mais lui était différent. Je veux dire, physiquement, il était loin d'être horrible à mater, et son comportement rappelait davantage celui d'un chasseur que d'un élève moyen qui se contente d'énoncer qu'il est valeureux et courageux parce qu'il porte le lion sur sa robe de sorcier. Puis vraiment, il était de ces quelques personnes qui comprenaient réellement la notion de rupture douloureuse. Je n'avais pas eu besoin de mot pour me faire comprendre, ce qui était plutôt impressionnant, mais je me rassurais à chaque occasion en testant mon charme sur le jeune homme, et je me sentais mieux. À tout coup. Il faut dire que de me remettre en selle ne me paraissait pas, même aujourd'hui, de tout repos. C'était un combat quotidien que de tenter de passer à autre chose qu'à Hemingway, maudit soit Merlin de m'avoir laisser m'en éprendre à ce point « Pas trop mal, princesse. Tu pensais à qui? ». Le Cognard siffle autour de nous, je l'entends, je le sens, que je lui lance un sourire mutin « C'est ta gueule que je vise si tu t'avises de remettre ça, Garth ». Il éclate de rire, me tire la langue, et se tire avertir deux Poursuiveurs qui chahutaient entre eux au lieu de mettre notre gardien à l'épreuve. Si seulement j'avais répondu aux avances de Garth avant de prendre connaissance de l'existence de l'autre crétin de Sang Pur, les choses auraient été différentes. Rien qu'à voir sa façon de traiter Mina, sa petite-amie, j'en ai le frisson le long de l'échine. Il ne sert à rien de regretter, au final. Puis il peut se montrer extrêmement barbant quand il le veut, d'ailleurs...

    « Avez-vous trouver le moyen de ramener du Whisky Pur Feu pour la soirée prévue bientôt? » que je leur demande, intéressée, tandis que je joue avec la mousse de ma Bierraubeurre. Les uns se regardent, puis sourient. Haussant un sourcil, sentant le complot, on me met évidemment au parfum avant que je m'étende sur le sujet: des septième années ont d'ores et déjà mis en place un stratagème pour faire entrer le tout par Pré-au-Lard, avec l'aide d'un employé de la taverne. Il s'agirait, au dire de tout le monde, de la plus grande soirée qu'aura connu Poudlard durant sa longue histoire. Passant la main dans mes cheveux, je réfléchi prudemment à la façon la plus profitable d'en profiter en tant que célibataire pure et dure. La première chose qui me passe par l'idée, c'est d'y entraîner une Avalon réchauffée par le Whisky afin de la détendre un peu, lui faire oublier Orion pour quelques heures et de profiter de ma meilleure amie aussi longtemps que possible, verre après verre, jusqu'à l'aube. J'ai beau être complètement à plat quand elle me plante pour une raison ou une autre - du genre cette connerie de travail aujourd'hui - ça m'emmerde au plus haut point de ne pas pouvoir m'adresser à elle pour critiquer l'air cruche de cette peste de Poufsouffle qui a lancé des rumeurs sur notre compte, quelques mois plus tôt. Il faut dire qu'au contact d'Avalon, mon côté rancunier et garce est exponentiel... « Philly, tu as terminé le devoir d'astronomie? ». Je grimace. J'ai passé la nuit entière là-dessus, la veille. Entre ça et me perdre dans mes pensées pendant de longues minutes au sommet de la tour de Serdaigle, près de la cheminée où dansait un feu dosé par la magie, j'ai dormi quelques misérables heures avant de m'éveiller, excitée à l'idée de venir à Pré-au-Lard, de croiser l'autre con de Blackburn, de rater l'occasion de passer quelques heures avec Avalon, de fuir le château où tout me rappelle Laserian et que j'ai la nausée après ces rêveries diurnes qui m'assaillissent beaucoup trop souvent ces derniers temps. On m'a dit de ne pas m'inquiéter, à l'Infirmerie, que tout allait se remettre dans l'ordre dans un avenir rapproché. En attendant, j'ai des migraines monstrueuses et des trous de mémoire, ce qui n'est clairement pas la joie la plupart du temps « Je te file le parchemin si tu veux ». Je ramène la choppe de bière à mes lèvres, en avale une bonne rasade. Évidemment, Ophélia Derwent ne fait jamais rien pour rien, mais il se trouve que l'initiatrice de la conversation est une cousine éloignée de la fiancée de Hemingway. C'est un atout non-négligeable de pouvoir apprendre en primeur les déplacements et les plans des tourtereaux, même si elle opte pour une dose infime de nouvelles à la fois, histoire de ne pas me mettre hors de moi. Voyez, les aiglons sont vraisemblablement extrêmement futés pour prévoir le furie qui ressort quand il est question de mon ancien petit-ami.

    « J'ai terminé mon devoir d'histoire de la magie, alors j'ai bien le droit à une récompense, non ? ». Je ne veux pas lui montrer que je suis contente de la voir, même si c'est le cas. Je suis incapable d'en vouloir à Avalon quand elle se retrouve devant moi, et ce, même si je la boude ou que je laisse percer des mots d'esprit afin de la guider légèrement sur le pourquoi du comment de mes agissements. Règle générale, elle devine suffisamment rapidement la source de mes tourments - c'est souvent la même, il faut dire - et je n'ai pas souvent besoin de l'aiguiller. Cependant, le fait qu'elle s'éloigne de moi au profit d'un être aussi médiocre et harassant qu'Orion Blackburn - il m'a prise pour une idiote à une occasion, je lui en tiens forcément rigueur à quelque part - est un sujet tabou entre elle et moi. C'est tout autant du non-dit que ces instants où je profitais de Laserian, loin d'elle, loin de ce nous puissant que l'on forme et qui semble nous consumer l'une l'autre. Je m'en fous, au final, je crois que la brunette et ce qu'elle m'apporte vaut tous les Gallions, toutes les emmerdes du monde. C'est pour ça que je m'accroche autant à elle, parce que je sais ce qu'elle vaut et que peu de gens mérite de faire partie de son existence d'aussi près que je peux l'être. Orion n'a qu'à aller se rhabiller - ou se déshabiller, ça dépend des caprices de mon humeur - avant de pouvoir avoir une position aussi privilégiée au sein de la vie de sa vipère de cousine « Et si tu continues à m'appeler Wood, un jour j'arrêterais de répondre. Sache-le ». Quand la serveuse approche avec une chope, je lui fais signe de m'en rapporter une, terminant celle que j'avais en main en signe d'impatience. Je pose ensuite de nouveau mon attention sur la Vert et Argent, un léger sourire amusé sur les lèvres. J'aime bien la faire sortir de ses gonds, quoique je n'en crois pas un traître mot « On taquine ceux qu'on aime, Avalon. Je n'embrasse pas n'importe qui, même ivre, tu le sais mieux que personne ». Des semaines suivant ma rupture, j'étais complètement ivre pour tenter de panser ma blessure, et je croyais que je m'oublierais là-dedans. Résultat? Je fuyais chaque type potentiellement susceptible de me divertir, je me roulais en boule et je me faisais la malle. Mon corps tout entier se refusait à passer par-dessus Hemingway, et encore aujourd'hui, ça me ronge de l'intérieur. Voyant les pommettes d'Avalon se teinter légèrement de rouge, j'éclate de rire en prenant place à sa table « Tu étais avec qui toi ? ». Je pointe du menton l'équipe des Bleu et Argent un peu plus loin, sans guère plus m'y intéresser maintenant que je me retrouve avec elle. Me penchant légèrement vers l'avant, le regard malicieux, je lui souffle, sur un ton de confidence « On dit qu'une fête monstrueuse se prépare bientôt, ce sera l'occasion pour toi et moi d'ébahir les étudiants de Poudlard sur notre suprématie ». Je n'y crois à moitié, hormis qu'elle et moi avons suffisamment de charme et de ruse à nous deux pour obtenir ce que l'on désire en deux temps, trois mouvements. La Bierraubeurre arrive enfin, et je sors les mornilles et gallions nécessaires pour régler la note « Il y aura certainement mieux qu'Orion dans les parages, ce sera ta chance de briller ». Je passe la langue sur mes lèvres, observant la réaction d'Avalon à mes propos. Elle reste de marbre, muette, ce qui ne lui ressemble en rien. Je lève mon verre, attendant qu'elle fasse de même « Un toast à proposer? Je te dirais bien qu'on peut boire à ma gloire, mais c'est terriblement ennuyeux ».
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Avalon Wood-Blackburn

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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyJeu 3 Mai - 13:20



Ophélia ne semblait pas être totalement de bonne humeur, et bien évidemment, Avalon se doutait du pourquoi et du comment. Quoi de plus normal pour deux personnes qui se comprenaient en un regard ? Mais tandis que les deux jeunes filles pouvaient parler de tout et n'importe quoi entre elles, il y avait bien un sujet et un seul qu'elles n'abordaient jamais bien que son ombre ne plane constamment au dessus de leur tête ; elles savaient toutes deux qu'elle était là, mais n'en parler ne la ferait pas disparaître –au contraire cela risquerait de la matérialiser, créant entre elle un obstacle sans précédent. Car elles avaient une relation que beaucoup caractérisaient d'ambigüe, entre autres à cause des crises de jalousie qu'elle pouvaient se faire l'une l'autre ; les plus mémorables étant très certainement celles d'Avalon du temps où Ophélia sortait avec cet arrogant de Laserian. C'est qu'elle n'avait jamais supporté de les voir aussi proches. Car si la serdaigle appartenait à quelqu'un, ce n'était qu'à la serpentarde. Et certainement pas à ce bouffon d'or. Elle se rappelait encore parfaitement de cette sensation d'avoir les entrailles en feu lorsqu'elle la voyait rire avec lui, l'embrasser, être dans ses bras, et surtout, le regarder d'une manière dont elle ne l'avait jamais regardé elle. Mais tout était toujours pardonné lorsqu'elles se retrouvaient. Car c'était également cela qui caractérisait leur relation ; elles ne pouvaient jamais vraiment rester en colère l'une contre l'autre. D'ailleurs la mauvaise humeur de sa meilleure amie se calma très rapidement, tant et si bien qu'elle s'amusa –comme souvent– à la taquiner et la mettre mal à l'aise.

Il fallait dire qu'il était tellement facile de mettre la jolie Avalon mal à l'aise... un véritable jeu d'enfants pourrions-nous dire. Et effectivement à peine Ophélia avait-elle évoqué les baisers qu'elles avaient échangé que la petite brune s'empourpra. Ceci dit elle ne put s'empêcher de lui adresser un sourire amusé au souvenir de ces nuits où le whiskey pur feu avait coulé à flots. Des soirées mémorables, car de toutes manières chaque moment passé avec elle était mémorable. Parfois, Avalon avait l'impression qu'elle n'était complète qu'en compagnie de son amie. Oui, Ophélia et elle ne faisaient qu'une, et tous les autres n'auraient jamais avec l'une d'elles ne serait-ce qu'un dixième de ce qu'elles partageaient. Et cette pensée réconfortait toujours la verte-et-argent. « J'espère bien ! » Elle avait dit cela une fois que le rouge avait disparu de ses joues, d'un air sérieux, comme si cela allait de soit. Et elle adressa un nouveau sourire mutin à la serdaigle. Lorsque celle-ci lui montra du doigt les personnes avec qui elle était venue au Trois Balais, elle constata que c'étaient quelques-uns de ses camarades, qui partageaient notamment sa passion du quidditch. Avalon, qui avait toujours été effrayée des hauteurs, et bien plus encore des balais, ne pourrait jamais comprendre une telle passion pour ce jeu. Mais le fait que Ophélia et Orion s'y intéressât lui suffisait pour accepter ce sport. D'ailleurs les rares fois où elle se rendait sur le terrain –car rien que la vue d'autres personnes en train de voler à des centaines de mètres au dessus du sol suffisait à lui faire peur– c'étaient pour les regarder. Il fallait avouer d'ailleurs que même si tout le temps pendant lequel ils étaient juché sur ces engins de malheurs Avalon avait peur pour eux, effrayée à l'idée qu'ils ne tombent ; il fallait tout de même avouer que ces deux-là en jetaient et qu'ils avaient cette grâce dans leurs mouvements qu'Avalon n'avait pas et n'aurait certainement jamais.

L'évocation d'une soirée prévue pour bientôt alluma une lueur dans les yeux de la verte-et-argent. Elle n'était absolument pas au courant qu'il se préparait cela, et d'ailleurs heureusement que Ophélia était là pour ce genre de choses. Ayant ce problème exponentiel de trouble de l'attention dans certaines situations, elle n'écoutait absolument pas les gens autour d'elle –d'ailleurs elle était certainement la dernière de tout Poudlard à être au courant– et les rumeurs arrivaient rarement jusqu'à ses oreilles. « C'est vrai ? Oh s'ils ne nous vénéraient pas déjà, après cette soirée ce sera le cas ! » Son rire s'envola dans les airs, se mélangeant au brouhaha qui régnait dans la taverne. Mais son sourire se figea lorsque son amie mentionna Orion. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, et elle ne répondit même pas à Ophélia. Avalon n'avait qu'une seule peur, qu'on découvre les sentiments qu'elle éprouvait pour lui et qui, avouons-le, n'étaient pas de ceux que l'on était sensé avoir pour son cousin ; oui, elle avait terriblement peur que l'on découvre quel dégénérée elle pouvait être. S'il y avait une chose malsaine dans le monde moldu comme dans celui des sorciers, c'était bien avoir des sentiments pour quelqu'un de sa propre famille. Heureusement la serveuse arriva à ce moment-là, créant ainsi une ''diversion'' pour la serdaigle qui s'occupa de payer sa boisson. Une fois la femme partie, elle proposa de porter un toast, et une fois de plus, Avalon ne put retenir un rire. « Je dirais alors à notre sixième année, qu'elle soit au moins aussi épique que les précédentes ! » En tous cas avec cette soirée de début d'année, elle promettait déjà. Et de toutes manières tant qu'elle était avec Ophélia, elle savait que tout ce qu'elles feraient, du plus ennuyeux au plus exaltant, rendrait leur sixième année inoubliable.

Elle élança alors sa bouteille de bierraubeurre qui cogna avec un bruit agréable contre la chope de son amie, pour la porter ensuite à ses lèvres, se délectant du liquide ambré. La jeune fille balaya la taverne du regard. Elle aimait cet endroit. On y était toujours décontracté, et les gens qui s'y retrouvaient rassemblaient tous les spécimens que la diversité du monde magique pouvait apporter. Avalon remarqua même un gobelin au bout du comptoir, alors qu'il était de notoriété publique que les gobelins n'aimaient pas vraiment se mêler avec la communauté sorcière. Après avoir nonchalamment regardé autour d'elle, son regard se reporta sur Ophélia, et quelque-chose attira son attention. Elle resta fixée dessus pendant quelques secondes, puis sa main attrapa délicatement le poignet de la serrdaigle pour le monter jusque devant ses yeux, découvrant un délicat bracelet d'argent. « Qu'est-ce-que c'est ? » Elle transpirait la suspicion. En effet, elle aurait pu mettre sa main à couper que le bracelet que la serdaigle avait au poignet ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui que lui avait offert Hemingway lorsqu'ils étaient encore ensemble.

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Ophélia L. Derwent

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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyMer 9 Mai - 4:48



    Pré-au-Lard était un endroit que j'affectionnais tout particulièrement, depuis ma première année. L'ambiance y était constamment festive, les gens s'y sentaient bien et étaient généralement de bonne humeur. Il suffisait d'avoir une envie particulière qu'il était aisé de l'apaiser avec les Honeydukes, Zonko et Trois Balais de la place. J'ai même eu l'occasion à une reprise de passer chez Madame Pieddodu, un moment assez cocasse en soi quand on y repense. J'ai d'excellents souvenirs à regarder de loin la Cabane Hurlante avec Avalon, m'amusant à ses dépends à lui faire peur en racontant des histoires dégoulinantes de sang et de maléfices concernant cet endroit. Je m'y suis souvent promené que je suis à l'aise et que j'oublie un peu tout le reste, ce qui fait un bien énorme quand on a la migraine à force de se ronger les sangs. La neige recouvrant les chemins, les étudiants qui parlent et s'amusent, toute maison confondue, on était bien loin de l'ambiance chargée comme celle de la finale de la Coupe de Quidditch ou encore des BUSE. Il semblerait même que les élèves de Poudlard ont trouvés le moyen de rendre inoubliable sous un vent de débauche l'endroit en lançant l'invitation à une fête folle dans la Cabane Hurlante dans un futur rapproché. Excitée à l'idée de pouvoir y faire impression sur la communauté de Poudlard qui a oublié depuis trop longtemps qui était Ophélia Derwent, je refoule l'idée même que Laserian et sa fiancée puisse venir y faire un saut, eux aussi. Je refuse de me laisser laminer par les ô combien merveilleux Sang Pur et leurs traditions marginales et dépassées. C'est donc sans hésiter que je secoue la tête pour les chasser de mon esprit, eux deux, Laserian et sa fiancée anonyme, avant de faire descendre le tout avec une longue gorgée de bière. Une fois que le goût de beurre inonde ma bouche et descend le long de mon œsophage, je me sens mieux. Vraiment mieux. Ce doit être le contact d'Avalon qui me permet de m'en remettre si facilement d'avoir oser évoquer par la pensée le nom de mon ancien petit-ami...

    « J'espère bien ! ». Je souris en entendant le timbre de sa voix, la gêne palpable dans son intonation, le rouge de ses pommettes saillantes se dissipant lentement des suites de mes propos. Il m'étonne encore aujourd'hui que mon alter-ego soit aussi prude alors que je suis la reine des sous-entendus éloquents, sans la moindre discrétion quand je désire choquer. Ça m'amuse chez les inconnus, alors il n'est pas très difficile d'imaginer le pied que je prends à la voir réagir ainsi, des années plus tard. Ce qui est marrant dans le fait qu'on soit parfois aux antipodes, c'est qu'on trouve des terrains d'entente ailleurs. Le seul point qui nous déchire à tout coup, c'est l'éloignement. Je ne supporte tout simplement pas de me retrouver trop longtemps sans lui parler, l'entendre rire, la voir tirer la langue au passage de cette idiote de Poufsouffle qui a tenté de me faire tomber de mon balai au Quidditch. Alors qu'Avalon est clouée au sol, me regardant parfois jouer quand elle a une poussée d'adrénaline lui évitant de gerber, elle a focalisé son attention sur le geste imprudent de la Jaune et Noir. On ne s'en prend pas si impunément à l'une ou à l'autre sans que l'autre prenne d'emblée sa défense, quitte à s'emballer pour des broutilles. Je considère que c'est ça, l'amitié. Que c'est ça, l'amour, le vrai. C'est de tenir à l'autre plus qu'à soi-même, s'oublier parfois, même souvent. C'est de la connaître plus qu'elle-même, et réciproquement. C'est de partager tellement de choses que je ne saurais tout simplement plus vers qui me tourner si elle n'était pas là. C'est dépendre d'elle et de l'accepter, et pour un tempérament comme les nôtres, il s'est créé quelques flammèches avant qu'on atteigne cette relation fusionnelle, voire même ambigüe lorsque l'occasion se présente « C'est vrai ? Oh s'ils ne nous vénéraient pas déjà, après cette soirée ce sera le cas ! ». J'opine du chef en avalant une nouvelle lampée de bierraubeurre. J'attends impatiemment cette occasion de briller, et avec Avalon à mes côtés, on aura un effet bœuf. Elle, séductrice à son insu, moi, charmeuse à souhait. Prendre un bain de compliments me fera le plus grand bien - non, effectivement, je possède une profonde certitude et confiance en mes charmes - et pourrait même mener à quelque chose de tout particulièrement intéressant et physique. Par respect envers elle, je m'empêche de m'imaginer tenter le Diable avec Orion, rabattant cet éveil de ma libido vers Luka. Ce Gryffondor me rend complètement folle - c'est peu de le dire - mais à ce niveau-là, c'est relativement récent. Plus ou moins excitée à l'éventualité de me complaire à dérider mon double côté amour des Rouge et Or, j'éclate de rire, l’œil brillant « Rappelle-moi de trouver un moyen pour qu'on reçoive une tenue parfaite pour la soirée de Tissard et Brodette. On dit des merveilles de la nouvelle collection ». Même habillée d'une vieille robe de sorcier rapiécée, Avalon serait sublime, mais avec une robe cintrant sa taille fine, le galbe de sa poitrine et ses jambes fuselées, elle va en faire baver à la population masculine de Poudlard. Pourtant, on a une tradition typiquement féminine de vouloir éclipser la compétition avec une apparence impeccable sans avoir l'air d'être travaillée. On fait des merveilles, à deux. C'est que je saurais la mettre en valeur les yeux fermés, ma vipère favorite.

    Je crois que j'en suis à ma troisième, voire quatrième chope. L'alcool commence à affecter mes réflexes légèrement, je le sens, je le sais, me sentant les membres plus lourds, un brin plus paresseuse, mais l'esprit libéré de mes réflexions inutiles et profondément masochistes « Je dirais alors à notre sixième année, qu'elle soit au moins aussi épique que les précédentes ! ». Je me rappelle que je tiens ma chope entre mes doigts, au bout de bras, afin de cogner contre celle d'Avalon. Acceptant le toast sans condition, je me retrouve à avaler une nouvelle gorgée du liquide onctueux d'une douce couleur miel « Ça risque d'être la meilleure année de toute, rien de moins. Libres comme l'air l'une l'autre, Poudlard n'a qu'à bien se tenir ». Je lui adresse un clin d’œil, rêvassant à toutes les possibilités qui s'offrent à moi en tant que célibataire belle, brillante, talentueuse et amusante. Qu'il s'en bouffe les chaussettes Hemingway, je ne laisserai personne m'enlever ce trait de caractère de vouloir profiter de chaque instant pleinement. Carpe Diem quoi, rien de plus, rien de moins. Ça va être plus facile d'adhérer à ce principe quand on m'aura fourguer de nouvelles bouteilles de Whisky Pur Feu dans mon Dortoir, mais ça, personne n'est forcé d'être au courant « Qu'est-ce-que c'est ? ». Je sursaute, réalisant que j'étais perdue dans des pensées sans queue ni tête, des scénarios délirants, bref, les premiers symptômes de cette douce euphorie que provoque l'ingestion d'alcool. Je baisse donc la tête en comprenant que les doigts d'Avalon s'étaient refermés sur mon poignet découvert. Supportant ma tête alors que je rêvassais, la manche avait glissé et laisser découvert un bijou argenté qui n'avait pas quitté cet endroit pendant l'intégralité de ma relation avec Laserian Hemingway. Relevant les yeux pour admirer le regard courroucé d'Avalon, je me retrouve à mordre l'intérieur de ma joue. C'est vrai, elle m'avait fait retirer le bracelet sous la menace d'une torture quelconque, mais je suis retombé sur ledit souvenir indélébile de ce passé qui me ronge avec le Gryffondor. J'avais l'impression qu'il faisait parti de moi, c'était un sentiment qui avait apparu dès que je m'étais réveillé avec le métal froid enserrant mon poignet. C'était comme s'il avait toujours été là, que je le connaissais, qu'il était une extension de mon épiderme. Je m'étais sentie dénudée pendant un temps, quand elle l'avait planqué dans ma chambre, puis doucement, j'avais oublié. Le retrouver m'avait choqué, et sans réfléchir, je l'ai enfilé. J'ai passé des heures à le fixer, incapable de me décider à défaire la fermeture et le ranger. J'en suis presque devenue cinglée « Heu... ». D'accord, j'ai déjà eu de meilleurs arguments que ça, mais je culpabilise aussitôt. Je me défais aussi doucement que possible de l'emprise des doigts d'Avalon et dépose mes mains sur mes cuisses, les joignant l'une à l'autre « Un Elfe de Maison l'a probablement trouvé dans un recoin et l'a mis sur ma table de nuit. Je n'ai pas résisté à la tentation, c'est qu'il est de bon goût si on en oublie de qui je le tiens ». Difficile de nier, le fermoir est le sceau de Gryffondor, un bijou de famille chez les Hemingway que Laserian m'avait soufflé après me l'avoir passer autour du poignet. Discret, sophistiqué, il était incontestablement magnifique. Sentant l'orage venir, je me penche vers elle, répliquant d'un ton presque suppliant « Ça n'a rien à voir avec tu-sais-qui, c'est au nom du retour du vintage au goût du jour que je le porte ». Depuis le tout début, mon amour pour ce bijou dépasse le fait que je le tienne de Laserian, j'ai l'impression de l'avoir toujours connu, de l'avoir porté, d'y avoir fait courir mes doigts à de nombreuses reprises. Dès que j'ai posé les yeux dessus, je savais qu'il m'appartenait. C'était même curieux au point d'avoir l'impression que j'en étais sa légitime propriétaire... « Avalon... hey, on change de sujet? Ça en vaut absolument pas le coup, j'te jure ».

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Avalon Wood-Blackburn

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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyJeu 10 Mai - 8:51



Avalon n'avait jamais été du genre à se vanter, bien au contraire. Enfin si en fait, elle le faisait en permanence, mais ce n'était toujours que de la fausse vanité ou en tous cas une imparfaite confiance en elle. Et bien oui, elle avait hérité ça de son enfance, la jeune fille avait beaucoup de mal à se trouver un quelconque intérêt, et elle était toujours émerveillée de voir que les autres pouvaient lui accorder de l'importance. C'était certainement cela la première chose qui l'avait frappée avec Ophélia, et qui lui avait donné cette irrésistible envie de s'accrocher à elle. Bien que maintenant cela représentait bien plus pour la petite brune. Non, Ophélia n'était pas un moyen de se sentir valorisée, car elle était persuadée que leur relation était unique -de ce genre de relations que tout le monde vous enviait et jalousait secrètement. Avalon en était d'ailleurs convaincue ; elles étaient tout simplement des âmes sœurs. Elles avaient juste eu le malheur de naître toutes deux en tant que personne de la gente féminine, ce qui avait conduit immanquablement à une amitié fusionnelle, conflictuelle, et irremplaçable. À Poudlard, elle et Orion étaient ceux qui lui permettaient de respirer, ils étaient son oxygène. Même si elle craignait fortement qu'avec le second cela ne risque de dégénérer un jour, et qu'il lui interdise de la voir. Enfin en tous cas pour le moment ils lui donnaient confiance en elle. Surtout Ophélia, qui voyait ses atouts, et ne se dérangeait pas pour essayer de lui ouvrir les yeux. Alors oui, parfois cela marchait. Et c'est ainsi qu'Avalon venait de se convaincre qu'à cette soirée elles allaient toutes deux faire un malheur. La belle serdaigle était bien la seule personne au monde -avec son père- à réussir à lui faire ressentir ce genre de choses / cette confiance en elle. Et pour ça autant que pour bien d'autres choses, Avalon lui en était reconnaissante.

D'ailleurs sa réflexion concernant les habits avait fait sourire la serpentarde. En arrivant à Poudlard, la jeune fille n'ayant jamais vraiment eu d'amies filles ni de mère présente, elle s'habillait encore comme un sac et encore heureux que les élèves se devaient de porter l'uniforme pendant la journée de cours. Son arrivée à l'école et dans la vie sociale avait éveillé chez elle cette volonté -ou plutôt ce désir inassouvissable- d'être appréciée, ce qui l'amena à vouloir bien présenter. Elle avait donc rapidement développé un goût prononcé pour la mode et les vêtements, qu'ils soient sorciers ou moldus, bien qu'elle n'ai malheureusement pas encore une maîtrise parfaite de cet art. Philly quant à elle savait toujours quoi mettre et porter pour être au croisement du sexy et du raffinement. C'est ainsi qu'Avalon ne put que répondre, déjà excitée à l'idée d'avoir de nouveaux vêtements : « Compte sur moi, tu sais bien que je suis toujours prête pour de nouveaux essayages ! » Et elle lui adressa un nouveau sourire radieux, car elle savait qu'elle allaient forcément passer un bon moment, sans oublier qu'elle avait tout simplement hâte de voir cette nouvelle collection dont parlait son amie. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elles allaient en faire tourner des têtes ! Même s'il n'était pas question de laisser Ophélia finir avec le premier venu. Ça non !

Le visage de la belle serdaigle, ainsi que sa façon de parler, montraient que l'alcool commençait à faire son effet chez elle. Avalon n'avait aucune idée du temps qu'elle avait passé aux Trois Balais avant qu'elle n'arrive, mais apparemment suffisamment pour que les breuvages puissent la détendre. Cette constatation eut pour simple effet de la faire sourire encore une fois. La petite brune aimait beaucoup lorsque son amie avait un léger coup dans le nez, elle n'en n'était que plus rigolote et plus insouciante -qualités toujours appréciées par la serpentarde, qui en était tout simplement la représentation vivante. La phrase qui suit cependant, même si elle la fait rire, a le don de l'agacer un petit peu. Car elle ne se sent pas elle-même libre. Et qu'elle ne veut pas que son amie se sente totalement libre non plus. Enfin ce qu'Avalon ne veut surtout pas, c'est qu'elle profite de sa liberté pour jeter son dévolu sur un de leurs camarades comme elle l'avait fait ce c*nnard d'Hemingway et qu'elle la laisse tomber, encore une fois. La conscience de la serpentarde lui souffla à l'oreille qu'elle non plus n'était pas blanche comme neige étant donné le temps qu'elle passait avec Orion, sans Ophélia, mais elle fut bientôt étouffée par une gorgée de bierraubeurre. « Sans partir dans l'excès tout de même, hein ? » lui dit-elle alors avec un clin d'œil. C'était en même temps une boutade affectueuse, et un reproche caché, même si le côté affectueux et amical du premier était plus appuyé que l'autre.

La suspicion que la vision du bracelet avait éveillé chez Avalon était toujours fortement présente, et elle regarda son amie essayer de se dépêtrer dans ses explications avec une moue boudeuse. Elle fronça même les sourcils lorsqu'elle lui dit qu'il était de bon goût, car bien évidemment la petite brune avait peur que cela ne cache bien autre chose. Ophélia avait beau le cacher, elle savait très bien que sa rupture avec ce bouffon d'or avait été un véritable choc et qu'elle avait continué d'en baver par la suite. Évidemment Avalon avait été là pour elle, mais son soulagement que les deux là ne soient plus ensemble avait bien entendu transparu dans chacune de ses paroles et de ses attentions, ce qui n'avait peut être pas forcément aidé son amie. Et de retrouver ce bracelet poignet délicat de la belle serdaigle avait éveillé chez Avalon le soupçon que son amie ne soit pas du tout passé à autre chose. Pourtant Hemingway l'avait réellement jetée comme une moins que rien. Elle fit une nouvelle moue mi-boudeuse mi-gênée tandis que Ophélia lui certifiait qu'elle ne le portait que pour sa dimension esthétique, et non émotionnelle. Avalon lui jeta un regard exaspéré. « Oui, et bien même s'il est de bon goût, je ne comprends pas comment tu peux avoir envie de le porter, voilà tout. » Et elle expira bruyamment avant de boire une nouvelle gorgée de bierraubeurre qui lui réchauffa agréablement les entrailles. Elle leva les yeux au ciel, puis capitula et changea de sujet : « Bon. Et cette soirée, elle se fait où ? »

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Ophélia L. Derwent

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MessageSujet: Re: avalon → here we are again through my rise and fall avalon → here we are again through my rise and fall EmptyMar 15 Mai - 3:27

    « Aïe Ophélia, t'es cinglée ou quoi? ». Je lui retire des mains le haut qu'elle tient, lui jetant un regard horrifié, passant de l'horreur qu'elle matait à elle à plusieurs occasions avant de répondre, interloquée « Tu n'allais pas vraiment avoir un usage autre que de lancer un Incendio à cette horreur, rassure-moi ». J'ai convaincu ma mère de nous laisser tranquille pour faire les boutiques, Avalon et moi. J'ai beau avoir quinze ans, il y a longtemps que ma génitrice n'a plus d'aval sur moi. Mon père est le seul et unique à conserver une autorité en regard de mes actes. Il m'a filer suffisamment de Gallions pour pouvoir dévaliser le magasin, et c'est bien ce que je compte faire. Je me retrouve donc dans cette luxueuse boutique, seule, à dénicher les quelques petites merveilles bien camouflées à travers de ces morceaux pour lectrices de Sorcière Hebdo. Putain, c'est pas parce qu'un vêtement est hors de prix qu'il est bien, loin de là « Je.. euh ». Je lève les yeux au ciel, soupirant doucement, mi-exaspérée, mi-amusée. Il me plaisait plutôt de faire d'Avalon une poupée grandeur nature, cette belle brune au regard chocolat, ce teint délicieusement hâlé pour l'Angleterre, son corps fin qui encadre parfaitement certains types de tenues, tout particulièrement ce que je lui déniche. Je lui attrape la main, la serrant dans la mienne, faisant escale un peu plus loin, la relâchant momentanément. Le plus sérieusement du monde, je touche les tissus, analyse les teintes, choisit judicieusement avant de lui montrer la perle rare. Couleur corail, cintrée au niveau de la taille, plus ample au niveau des hanches, se terminant tout juste au-dessus du genou. Elle arque le sourcil que je lui fourre la robe entre les mains « Essaie-la, même cette harpie de Gryffondor aura l'air d'un troll à côté de toi ». Et j'avais raison. D'accord, j'ai TOUJOURS eu raison, mais pour le coup, c'était Avalon qui avait attiré tous les regards au Bal de Noël, pas Tracy Monaghan, l'idiote de Rouge et Or. Bon d'accord, avec ma robe crème, mi-cuisse, délicieusement échancrée et mes magnifiques bottillons en daim, j'ai trouvé mon chevalier servant des deux prochaines années, mais ça, c'est une autre histoire...

    Ce qui est malheureusement, souvent, c'est que mes histoires en lien avec Laserian s'entrelace avec celles qui concernent Avalon. L'un semble difficilement dissociable de l'autre, et ça me tourne la tête quand je m'y penche trop longtemps. Il n'en reste pas moins que je ne compte pas laisser ma relation avec ma meilleure amie s'envenimer autant que celle avec mon ancien petit-ami, et que ce n'est pas aujourd'hui que je compte faire la paix avec ce connard. Non, en fait, avec ces relents d'alcool qui dansent doucement dans mon corps, parcourant mes veines en suivant le sang qui s'y écoule, je me sens merveilleusement bien. J'en oublie même que l'on a été en froid, elle et moi, il y a si peu de temps. Je m'oublie, oublie mes réflexions, mes interrogations, mes doutes, mes regrets, mes remords. Je me sens tout simplement bien, légère, et c'est le pied. Je ralentis la cadence, cependant, ne supportant pas l'idée de perdre le contrôle. Je suis maniaque, et dès que les choses glissent et que je ne suis plus maître de rien, je perds les pédales. Dans le cas présent - et vu l'heure, en plus du fait qu'il s'agit d'une sortie pédagogique, en un sens - je décide de focaliser sur Avalon plutôt que sur le désir impétueux de consommer ma chopine beaucoup plus rapidement que maintenant « Compte sur moi, tu sais bien que je suis toujours prête pour de nouveaux essayages ! ». Je lui adresse un sourire, amusée. Ce truc entre nous remonte à un moment déjà, cette complicité qui a pris la place d'une rivalité, d'un petit conflit idiot lors de notre première année. Non, je n'ai jamais oublié qu'elle m'a fait mordre la poussière - c'est le genre de chose qu'une Derwent n'oublie pas - mais je ne lui en veux plus. Ça relève déjà du miracle de voir s'éteindre ma hargne légendaire, mais après qu'elle m'ait sortie de mes emmerdes tant de fois, ce ne serait pas honorable de me rappeler de cet incident qui est devenu une blague qu'elle relance quand je la taquine trop intensément, tout particulièrement quand je me lance sur le sujet d'Orion Blackburn.

    L'insupportable cousin d'Avalon avait ce don merveilleux de m'exaspérer plus que faire se peut. C'est un talent plutôt rare, mais malheureusement pour moi, les élus semblaient prendre un malicieux plaisir à s'en donner à coeur joie. Orion ne faisait pas exception, et je me retrouvais toujours dans l'impossibilité de lui jeter un maléfice lorsque la pensée d'Avalon m'effleurait. Plusieurs fois, il m'aurait inspiré à créer d'horribles sortilèges pour l'obliger à s'agenouiller et à enfoncer sa tête dans le Lac sans penser à se relever, mais je m'en suis toujours résolue à le fusiller du regard, lui rendre ses provocations ou même faire subir un Sortilège de Confusion à son pote pour que ce dernier le fasse flancher dans la mare de boue à ses pieds. Si on considère mon tempérament et mon caractère, cela prouve à quel point je peux tenir à mon alter ego. Pour me remercier, elle s'éclipse à profusion avec ce dernier, se perdant dans les couloirs de Poudlard, me laissant en plan avec les idiotes de mon dortoir. C'est d'ailleurs agaçant de la questionner, sachant pourtant la réponse, et me buter à son air gêné, ses propos flous, ses pommettes rougissant de ne pas se dévoiler comme elle en a l'habitude. Je n'ai pas de secrets pour elle. Elle n'en a pas pour moi. C'est l'accord taciturne entre nous, du moins, ça l'était. C'était le cas avant Laserian. C'était le cas avant Orion. Par Merlin, ce que ça peut être lourd la gente masculine sur l'amitié...

    « Sans partir dans l'excès tout de même, hein ? ». Je secoue doucement la tête, sortant de mes rêveries. Me rappelant le sujet de la conversation, cette fête démente qui aura lieu bientôt. J'arque légèrement le sourcil, me penchant légèrement au-dessus de la table, lui soufflant sur le ton de la confidence « Tu me connais pourtant, moi qui suis la modération incarnée ». Je lui adresse un clin d'oeil, faisant courir mes doigts dans ma chevelure qu'une légère brise venait de soulever. De nouveaux arrivants pénétraient les Trois Balais, me faisant frissonner de la fraîcheur à l'extérieur. Je me surprends à jalouser une bande de filles tout près des braises du foyer, mais m'y désintéresse rapidement. D'insignifiantes gamines d'à peine quatorze ans, je crois. On est bien au-dessus d'eux, et j'ai bien envie de me rappeler à quel point c'est bon d'être insouciante et attirante durant cette fête. Je reprends donc, d'un air rêveur « Se lâcher un peu va nous faire le plus grand bien, Avalon. À toi aussi, tu verras ». Je la soupçonne d'être tendue, ces derniers temps. D'ailleurs, pour prouver mes dires, elle n'en démord pas de cette hargne vis-à-vis un truc qui lui rappelle ma relation avec Laserian de près ou de loin, ou toute chose lui rappelant l'existence d'Hemingway de toute façon « Oui, et bien même s'il est de bon goût, je ne comprends pas comment tu peux avoir envie de le porter, voilà tout ». Je lui adresse un sourire entendu, presque attendrie. Je crois que j'apprécierai toujours cette pointe de jalousie qui ressort à tout coup quand il est question du Rouge et Or. Je détache le fermoir du bracelet, le tient entre mes doigts pour le lui faire voir avant de le ranger dans ma poche. Je rigole, puis attrape sa main et entrelace mes doigts dans les siens « Voilà petite peste, tu es contente maintenant? ». Amusée et charmée, je m'arrête là, tenant sa paume dans la mienne, insouciante « Bon. Et cette soirée, elle se fait où ? ». J'attrape ma chope pour la porter à mes lèvres avant de répondre, mais remarquant assez rapidement des regards insistants derrière nous, je m'interrompt.

    Trois mecs, des crétins, les yeux rivés sur notre proximité, à Avalon et moi « Tiens, je crois que ça s'échauffe l'esprit derrière nous ». Alors que son regard m'implore de demeurer de marbre, le fait d'être face à la porte, face à eux, m'inspire tout le contraire. Je me retrouve donc à passer langoureusement ma langue sur mes lèvres, le plus sérieusement du monde. Une chopine éclate au sol, et alors que j'allais éclater de rire, je m'arrête en plein élan. De nouveaux arrivants débarquent. Des Gryffondor. La bande de Quidditch, plus précisément, et un poursuiveur en particulier que je n'ai pas la moindre envie de voir. Je m'agite, la mâchoire contractée, à fixer Avalon avec un air tétanisé. Échauffée par l'alcool, je risque de faire une connerie, et pourtant, tout ce que j'ai le réflexe de faire, c'est de terminer ma Bierraubeurre d'un trait, pour mieux attendre que les neurones de ma vipère de copine me tire de cette fâcheuse situation...
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