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 laserian ◮ living young, wild & free

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Ophélia L. Derwent

Ophélia L. Derwent

J'ai reçu ma lettre le : 21/04/2012
Parchemins : 75

L'Histoire de ma Magie.
mon camp il y a 200 ans: Poudlard
crois-tu en la vie antérieure ?: c'est possible, oui.
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MessageSujet: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMer 25 Avr - 2:51

    laserian ◮ living young, wild & free Tumblr_m304449Mhk1r1mcffo1_500
    Attendre des nouvelles de la maison, c'est être pratiquement certain de devoir me retrouver prise entre l'arbre et l'écorce: je peux avoir confiance que mon père s'est trouvé une nouvelle lubie qui m'inclut obligatoirement, à laquelle je dois adhérer sans avoir mon mot à dire. Bien évidemment, je ne refuse rien, accède à toutes ses demandes, ses requêtes, aussi folles et lubriques peuvent-elles être. Incapable de tenir en place, monsieur Derwent possède un sens aiguisé des affaires, et l'avancement est sa principale motivation à se lever chaque matin, les uns après les autres. De l'époque où sa femme était la plus belle des femmes, à cette époque où la beauté de ma mère ne s'était pas estompée, c'était elle qui devait intercéder en sa faveur aux maintes personnes qu'il désire plaire et impressionner. Moira Ioannis illuminait des pièces, faisait taire le plus venimeux des débats, inspirait soupir et jalousie sans avoir besoin d'ouvrir la bouche. Brillante, belle à faire damner un saint, il n'en reste pas moins que de mettre deux filles au monde, les élever à l'abri des foules et les aimer d'un amour étouffant avait eu raison de cette lumière, cette aura qui l'entourait. Faite pour briller, resplendir et se pavaner, se retrouver dans l'ombre d'un mari et avec deux enfants entre les mains - dont une Cracmol - avait transformé cet éclat en une beauté plus sobre, plus élégante, plus... banale. Elle n'avait pas eu besoin du sang de Vélane pour sortir du lot, mais elle était maintenant confinée à envier la chair de sa chair, brisée par la distance qu'avait instauré mon père entre eux, préférant la jeunesse et la fougue de sa progéniture à la sophistication et l'élégance plus sobre de sa femme... « Je n'ai pas besoin d'un chaperon, je monte à la volière, par Merlin! ». Il semblerait que mes confrères de Maison ne prennent pas la lutte de la Coupe des Quatre Maisons avec la même légèreté que moi, et depuis mon incartade durant le cours de Potions, on dirait que tous attendent impatiemment que je regagne les points pour compenser mon écart de comportement. Je m'arrête, et Jenna Wilkins me fonce carrément dedans, marchant sur mes divins escarpins au passage. Elle n'a pas le temps de souffler un mot d'excuse qu'elle a ma baguette sous le bout de son énorme et difforme nez « À ton prochain pas, je te lance un sortilège pour que ton horrible nid d'oiseau que tu appelles cheveux prenne feu. Je ne me répèterai plus, Wilkins. Fais de l'air. Fous le camp ». Elle semble suffisamment intelligente pour comprendre où sont ses intérêts, et elle finit par reculer, faire volte-face et prendre le couloir en sens inverse, non sans regarder deux fois derrière elle, craignant presque que je la foudroie d'un coup de baguette sur place...

    « Je n'avais jamais vu Londres sous cet angle ». Encore une fois fautive de suivre Emrys dans les rues de la ville, me justifiant à Ste-Mangouste comme quoi je suis souffrante et que je ne peux malheureusement pas me rendre sur mon lieu de travail. Je suis à ce point inconsciente que je traîne dans la ville, main dans la main avec lui, le frère de mon futur époux, avec l'aisance d'une adolescence. Avec son insouciance aussi, car je ne cache ni mon visage, ni le sourire qui déforme mon visage. Je rayonne d'une joie qu'il est le seul à réussir à m'inspirer, tout comme cette sensation horrible qui me tord les entrailles de trahir toutes mes valeurs, mes croyances, tous les codes d'honneur du monde, autant sorcier que moldu « Les sorciers fréquentent si peu le côté moldu de Londres, c'est une honte ». Je me retourne vers lui, m'approche de la rambarde qui donne une vue à couper le souffle sur la Tamise. Regarde l'horizon pendant quelques secondes, puis pose les yeux sur les traits émerveillés d'Emrys, métamorphosé de se retrouver ici, loin de cet univers magique qui le rejette en grande majorité, où il se sent parfois si peu à l'aise que j'ai mal pour lui. Je dépose ma main sur sa joue, la caresse avec une douceur infinie « Ils n'ont pas tous la chance d'avoir un guide aussi charmant et croquable que toi ». Il détourne la tête, serre la rambarde de sa main, et accroche mon visage de l'autre. Vole un baiser, là, maintenant, tout de suite, à la vue et au su de tous. Pourtant, personne ne nous regarde. Je ne suis pas la fiancée de Nikola Dumbledore, ici. Je ne suis pas Sibel Kaligaris, l'ambassadeur grec du Ministère de la Magie. Je suis une jeune femme de dix-neuf ans qui se consume d'une passion dévorante, voire mortel, pour Emrys. Pour lui. Définitivement que pour lui « Tu as envie de me croquer? ». J'approche mon visage du sien, de nouveau, un sourire entendu sur les lèvres, déposant ma paume sur la sienne alors que je dois me mettre sur le bout des pieds pour avoir le regard à la même hauteur que le sien « Constamment ». Il reste immobile, à me dévorer des yeux. À ne pas me retenir, si l'époque l'aurait permis, je l'aurais déshabiller là, devant tous et chacun. Je ne taris pas d'éloges de ce corps dont je profite honteusement, quoique pleinement. Je ne répondrai plus de rien si un jour on me le refuse, il se refuse à moi ou qu'il en voit une autre. J'en mourrais de douleur, d'une jalousie profonde et mordante et d'une incapacité à tolérer qu'on puisse poser des doigts autre que les miens sur sa peau d'albâtre. J'enfonce donc légèrement mes dents dans sa lèvre inférieure, fourrant ma main libre dans sa chevelure foncée, en bataille « Irrémédiablement ». Je recule légèrement pour l'entendre grogner son mécontentement, éclatant de rire au même moment. Je profite de l'instant, de lui, jusqu'à la dernière goutte, aussi pleinement que possible. J'ai peur de m'en retrouver loin, perdue dans un domaine que possédera Nikola dans un avenir pas si lointain, et qui me consumera à petit feu. J'ai peur de m'éteindre loin d'Emrys, j'ai une totale certitude que j'aurai un mal fou à me tenir la tête hors de l'eau. Ne pas me noyer. Survivre. Lui survivre.

    Je secoue vivement la tête, balançant ma chevelure dans tous les sens, réalisant que je devais rêvasser depuis un bon moment déjà à l'entrée de la Volière, les avants-bras sur le rempart de pierre, le regard perdu à l'horizon. Combien de temps ais-je bien pu passer ainsi? Je l'ignore, je serais foncièrement incapable de l'estimer. J'ai terriblement froid, par-contre, et même si je préfèrerais le feu de la Tour de Serdaigle à l'odeur nauséabonde et forte du au nombre impressionnant de hiboux qui passe par ici, je me fais violence pour y entrer, resserrant la cape autour de mon corps, frissonnant au possible « Papa, que me réserves-tu aujourd'hui? » que je m'entends me murmurer - c'est une sale manie que de se parler toute seule - tandis que je détache le parchemin de la patte de Oïkos, le hibou de la famille. Au lieu de reconnaître l'écriture gauchère dans une encre bleu saphir de mon père, c'est une calligraphie impeccable, légèrement italique d'un vert émeraude qui apparaît sur le parchemin. Celle de ma mère. D'abord choquée - notre relation cordiale s'arrête là où les mots commencent, entre elle et moi - je finis par m'arrêter sur les mots pour les déchiffrer, les assembler, les comprendre et les assimiler. Je relève à peine la tête qu'un hululement sonore se fait entendre. Je pose donc les yeux sur une magnifique créature, très certainement le plus beau hibou de l'endroit. Conquise, comme à chaque fois, je m'approche d'Amaryllis pour glisser mes doigts dans ses plumes soyeuses, grattant là où je sais que ça lui fait plaisir. J'ai eu un rite de passage avec Hemingway avant d'approcher ce hibou, et comme j'ai réussi à conquérir la bête, j'ai pu avoir l'homme tout entier. Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que monsieur décide d'annoncer des fiançailles avec une idiote de Sang-Pur, me plantant du coup. Je n'ai donc plus l'homme, il ne me reste que l'affection de sa bête sur laquelle me rabattre, la joie quoi « Bonjour à toi aussi, Amaryllis ». Je souris, pourtant. Du moins, jusqu'à ce qu'un raclement de gorge me dérange suffisamment pour que je soupire en relevant les yeux. Un sourire méprisant se substitue alors au précédent « Que ta journée à toi soit horrible, Hemingway. Et encore, horrible, c'est encore trop gentil ».
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Laserian K. Hemingway

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J'ai reçu ma lettre le : 18/04/2012
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMer 25 Avr - 11:26



Même en ces temps sombres, le Chemin de Traverse restait bondée de monde en ce samedi automnal. Et dans un sens, Emrys s'en félicitait car ainsi il pouvait se fondre dans la foule et faire ce qu'il avait à faire sans qu'on l'en dérange. Il se dirigea donc vers Gringotts, la banque des sorciers. Au bout de quelques minutes d'une marche insouciante, il passa les larges portes de la banque pour se diriger ensuite vers un comptoir derrière lequel un gobelin comptait des petits tas de pièces d'or à l'aide d'une balance en cuivre. Lorsque le jeune homme était ressortit, sa poche alourdie de quelques pièces, il s'était mis en quête de retrouver la personne avec qui il avait rendez-vous, et qui n'était autre que son père. Mais tandis qu'il marchait sur les pavés inégaux, des éclats de voix parvinrent jusqu'à ses oreilles. Intrigué, il s'approcha et découvrit que deux jeunes gens étaient en train de s'en prendre à un troisième. L'air mauvais et méprisant au possible, ils regardaient de haut celui qui était à leur merci. « Tu vas t'excuser tout de suite de m'avoir bousculé sale sang-de-bourbe ! Sinon tu vas le regretter, ça je peux te l'affirmer. » Le pauvre essayait de bafouiller qu'il était vraiment désolé, mais cela ne semblait pas suffire. L'un de ses agresseurs sortit alors sa baguette, la pointant sur sa victime. Autour d'Emrys, personne ne semblait s'intéresser à la scène ; au contraire, les gens accéléraient le pas, ne voulant surtout pas être mêlés à ce genre d'histoire. Une impulsion poussa alors le jeune homme à s'interposer. « Il vient de vous dire qu'il était désolé. » Celui avec la baguette pointé sur le né-moldu haussa les sourcils, tandis que l'autre répondait : « Écarte-toi si tu ne veux pas d'ennuis. On n'a rien contre toi. » Puis, une expression étrange se peint sur le visage de celui qui se tenait le plus proche de lui. Il éclata alors d'un rire moqueur. « Je te connais toi ! puis il se tourna vers son accolyte Regarde, c'est le fils Dumbledore, celui qui est cracmol ! » Et l'autre explosa alors d'un rire tonitruant, comme si on venait de lui faire la meilleure blague qu'il ai jamais entendu. « Et tu comptes faire quoi ? Nous lancer des cailloux ? » « Stupefix ! »

Laserian se leva en sursaut, la sueur coulant le long de sa nuque. Quel cauchemar horrible ! Comment cela se faisait-il que son inconscient en vienne à lui faire subir de telles horreurs ? Le jeune homme frissonna au souvenir de ce qu'il avait ressentit. Cela avait paru tellement réel que c'en était terrifiant. Être cracmol... Et qui plus est un ami des sang-de-bourbe ! Ces légendes que les grands-parents aimaient raconter aux bambins le soir auprès du feu étaient-elles vraies ? Était-il possible que cette guerre qui avait fait rage il y a de cela des siècles aient d'autres conséquences aujourd'hui ? Laserian se morigéna intérieurement. Non bien sûr que ce n'était pas possible. Et pourtant il s'y serait vraiment crut. Il prit alors une décision qu'il n'avait que trop longtemps repoussé à plus tard ; il fallait qu'il en parle. À la fin de sa journée, il irait écrire une lettre à ses parents, leur demandant s'ils avaient entendu quoique ce soit sur une quelconque malédiction, ou sur un sortilège. Bien sûr il n'entrerait pas dans les détails. Ses rêves étaient assez dérangeants pour lui, autant ne pas inquiéter outre mesure ses géniteurs. Ce rêve avait cependant suffit à assombrir toute sa journée, et il n'avait qu'une hâte : que celle-ci se termine. Le visage cerné, il se leva, et s'en tint à sa liste de choses à faire : se lever, survivre jusqu'au soir, envoyer sa lettre, et retourner se coucher en espérant que la nuit qui suivrait serait moins agitée. Une vague sensation de nausée était restée, mais il réussit à se tenir à ce qu'il avait prévu, et après avoir traversé cette journée dans une sorte de brouillard de fatigue et de mal-être, le temps était enfin venu d'aller envoyer sa lettre. Il avait eu du mal à la rédiger de manière à ce qu'elle paraisse banale, mais il avait finalement été assez content de lui, et c'est en se demandant ce qu'allaient bien pouvoir répondre ses parents qu'il montait les escaliers montant à la volière, le froid se faisant de plus en plus ressentir au fur et à mesure qu'il se rapprochait de sa destination. Une fois arrivé en haut, il ne fut pas particulièrement surpris de voir que quelqu'un d'autre était présent. Mais lorsqu'il reconnut la silhouette de la jeune fille, son coeur manqua un battement. Même s'il avait accepté la situation imposée par sa famille et celle de sa fiancée, il ne réussissait pas à étouffer ses sentiments pour celle qui avait été sa petite-amie. Ophélia était d'ailleurs en train de caresser Amaryllis du bout des doigts. Un sentiment étrange de jalousie monta en lui. Son animal de compagnie avait toujours le droit d'être touché par elle, tandis que lui se devait de s'en tenir le plus éloigné possible. Nan mais sérieusement ? Jaloux d'un animal ? Heureusement que le ridicule ne tuait pas. Légèrement troublé, il se reprit en main, et décida de faire remarquer sa présence. Il sourit malgré lui lorsqu'elle le reconnut sans même avoir eu besoin de se retourner, également amusé de l'animosité qu'elle mettait dans chacune des phrases qu'elle lui adressait. Le rouge-et-or s'avança alors, s'arrêtant à côté d'elle avant de tendre la main pour caresser lui aussi sa chouette couleur ivoire, qui hulula à peine avait-il posé ses doigts sur une seule plume, semblant ainsi saluer son maître. « Toujours aussi charmante à ce que je vois. » Même alors qu'il avait toujours sa main posée sur le plumage d'Amaryllis, celle-ci semblait avoir apprécié les caresses que lui avaient procuré Ophélia, car l'animal donnait désormais des petits coups de tête en direction de la main de la jeune fille, l'incitant à continuer. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. « Au moins ça semble plaire à certains. » Et il appuya négligemment son épaule contre le rebord en bois. La fatigue de la fin de journée se faisait ressentir, et cette petite pique avait été un moyen pour lui en même temps de faire ressortir son mal-être... et sa frustration.

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Ophélia L. Derwent

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMer 25 Avr - 17:37

    Être assise en tailleur sur mon lit, en pleine nuit, le regard vide d'expression à simplement réfléchir à mon existence, c'est l'histoire de ma vie. Ces derniers temps, il faut dire qu'avec cette distance que fout Avalon entre elle et moi, je n'ai pas grand chose à faire pour occuper mes nuits - je passais littéralement mon existence à la convaincre de venir passer du temps dans une des tours abandonnées de Poudlard pour parler durant des heures, rire, ne rien faire d'autres que de profiter l'une de l'autre - alors je réfléchi. Je n'ai plus non plus l'occasion de donner des rendez-vous à un carrefour de couloir à Laserian, lui qui joue le parfait petit fiancé pour une autre, maintenant. Ce serait mentir que de dire que je ne lui en veux pas chaque seconde qui passe, alors je me répète continuellement de faire comme si j'en avais rien à foutre, et si possible, le blesser autant qu'il a pu le faire. Comment peut-il dire qu'il en avait fini avec ce nous que l'on formait, après tout ce qu'on était, signifiait et qu'on pouvait s'être dit? Il devait mentir. Il doit mentir, à lui et à tout le monde. Je ne peux pas être la seule à me sentir comme ça, seule, incroyablement et définitivement seule. Si la présence d'Avalon avait toujours été un baume depuis la rupture, j'ai maintenant peur qu'elle me laisse tomber à son tour, pour quelqu'un d'autre. Pour un autre. Pas n'importe qui, d'ailleurs, son cousin. Orion. Ce connard de première qui ne rate jamais une occasion de me faire une blague foireuse et de ne pas assumer la responsabilité de sa connerie. Orion qui ne se gêne plus pour se laisser chauffer quand je l'invite à jouer, jusqu'à ce que l'un ou l'autre laisse l'autre en plan dans un état de frustration difficilement descriptible et à peine tolérable. C'est la seule consolation que j'ai, présentement, outre sentir les ronronnements de mon chat fugueur entre mes jambes la nuit venue, ces quatre derniers jours. Sans doute a-t-il compris qu'il est le seul qui, sans être constamment là, ne me laissera pas tomber quand j'ai besoin d'eux. J'avais besoin de Laserian pour me sentir vivante. J'ai besoin d'Avalon pour garder la tête haute, me changer les idées et pourquoi pas faire passer mes nerfs dans ces gamineries que l'on peut faire rien que pour agacer le commun des mortels. Me voilà pourtant seule, dans la nuit, à essuyer du revers de la manche une larme qui s'était frayée un chemin jusqu'à rouler sur ma joue. Je regrette d'avoir terminer ma bouteille de Whisky Pur Feu qu'un charmant dernière année avait réussi à me faire passer en remerciement d'une petite faveur. Il faut dire que je sais me montrer très convaincante quand je désire quelque chose, Ophélia Derwent déteste plus que tout se faire dire non...

    « Toujours aussi charmante à ce que je vois ». Je garde obstinément les yeux rivés sur l'oiseau qui roucoule sous les doigts de son propriétaire que me voilà pris d'un fixe sur cette main que je connais trop bien, jusque dans les moindres détails, chaque infime cicatrice ou jointure. Je connais sa paume pour y avoir glisser la mienne si souvent, ses doigts pour les avoir senti parcourir chaque fibre de mon corps, chaque parcelle de ma paumé. Je connais une cicatrice à la base de son poignet, une fracture durant le Quidditch si je me rappelle bien. Je me trompe rarement. Il n'y a rien de Hemingway qui a eu le temps de m'échapper dans ces heures, ces jours entiers que l'on se retrouvait tous les deux, à cahuter comme des gamins ou à s'aimer comme des amants. Les temps ont changés, et il ne m'appartient plus. Je ressens un pincement au creux de ma poitrine que je mords instinctivement l'intérieur de ma joue et retire vivement ma main des plumes douces d'Amaryllis pour jeter un regard méprisant à Laserian avant de daigner lui répondre « Toujours aussi insignifiant, Hemingway. J'espère pour toi que ta fiancée supporte mieux que moi ce trait de ta brillante personnalité ». Un sourire entendu sur les lèvres, je ne demande rien de plus que de foutre le camp et de lui jeter un sortilège derrière la tête pour le faire atterrir directement dans le crottin de hibou ce visage que je connais par coeur, que je dessinerais les yeux fermés. Pourtant, à peine avais-je le temps de croiser les bras sous ma poitrine, ma lettre en poche, que je reçois une gratification du hibou majestueux des Hemingway qui quémande une nouvelle salve d'attention. Détournant la tête vers la créature ailée, je lui décoche un sourire avant de caresser du bout des doigts le dessus de son crâne, frôlant au passage la main de Laserian. Je réprime - à l'aide de chaque fibre qui me compose - un frisson dans mon échine, et serre la mâchoire pour ne pas laisser transparaître cette drôle de sensation que ça a fait naître dans mon ventre « Au moins ça semble plaire à certains ». Aussi efficace qu'une douche froide, Laserian et ses propos idiots. Je relève un sourcil, le dévisageant franchement, puis affichant une moue boudeuse. Je fais un pas vers lui, installé nonchalamment, puis accroche mon regard au sien, sans ciller « Je me demande franchement ce que j'ai pu te trouver, Laserian. Tu es un crétin, tu es aussi éloquent qu'un troll et tu as le charme d'un gobelin ». Je hausse les épaules, passe doucement la main dans mes cheveux « Il reste quand même que je n'ai jamais eu à te forcer la main pour t'approcher. Je me rappelle même que tu m'implorais presque de diminuer la distance qui nous séparait, à une époque ». Immobile pendant près d'une minute par la suite, laissant le soin à mes mots de faire leur petit boulot, je me sens définitivement mieux par la suite. M'éloigner de lui est, en soin, un excellent remède à tous les maux qui m'affligent la plupart du temps.

    Je décoche une dernière myriade de caresses à Amaryllis, puis me retourne pour accrocher un parchemin à la patte de notre propre hibou, missive destinée à mon père concernant les dispositions à prendre pour les prochaines vacances. Dos à lui, j'en oublie pratiquement sa présence. Je me sens nettement plus à même de me montrer productive de ces salves d'insultes qu'il mérite pour avoir oser me blesser, moi, Ophélia Derwent, me plaquant pour une garde de Sang Pur, laissant savoir partout autour de lui la teneur de cette relation qui s'inscrivit comme un statut de fiancé dès le départ. Il avait pratiquement fallu tout faire pour lui forcer la main afin qu'il s'affiche en public - si les jeux de séduction à la dérobée me plaisait, rien ne m'avait rendu plus comblée que ce jour, après le Quidditch et la victoire de Gryffondor, je l'avais rejoint, fourrant mes mains dans ses cheveux et déposant mes lèvres sur les siennes. Ça me semble être dans une autre vie, mais dès qu'un souvenir pareil s'éveille, j'ai l'impression que la blessure est toujours aussi fraîche « Toujours là? Tu n'as pas mieux à faire, du genre te pavaner devant les autres Sang Pur?
    »
    .
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Laserian K. Hemingway

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMer 25 Avr - 20:22



Le soleil déclinant lentement, la fraîcheur de la fin de journée se faisait de plus en plus ressentir, surtout dans la volière, cet espace entièrement offert au caprice des vents. Heureusement ce soir-là bien que le mercure ait commencé à descendre, le vent, lui, avait apparemment décidé de ne pas être de la partie. Malgré tout, l'œil initié de Laserian remarqua un – presque – imperceptible frisson qui parcouru la jeune fille. Il avait pensé automatiquement à avancer d'un pas et de l'entourer de ses bras. Il avait tant été habitué à réagir de cette manière, à vouloir tout faire pour que celle qui hantait ses pensées se sente protégée et juste... bien. C'était comme si son corps en avait gardé les souvenirs, et qu'il se contentait juste de réagir sans même avoir demandé au cerveau. Mais si Laserian ne se voilait pas la face, il savait bien évidemment que ce n'était pas juste ça. Il y avait bien plus. Tellement plus. Mais il resta là, inerte. Il souffla bruyamment, son corps exprimant son mécontentement sans que son esprit ai pu opposer cette fois-ci son désaccord. Phylie lui répondit alors de manière cinglante, bien que cela eut plus pour effet de l'amuser que de le vexer ou même de l'agacer. Ça aurait été quelqu'un d'autre, il serait certainement entré dans une colère noire, se mettant à crier qu'on n'avait « qu'à ne pas lui adresser la parole et aller empoisonner l'air de quelqu'un de moins insignifiant que lui » si c'était réellement le sentiment qu'éprouvait cette personne. Mais à vrai dire il avait tellement peu souvent l'occasion d'être en compagnie de la belle brune ces derniers temps, qu'il ne tenterait même pas de la faire fuir. Ou en tous cas au minimum. Il se contenta alors de la regarder en souriant. De son sourire ironique, et presque mauvais. Parfois, moins on en disait, plus on pouvait énerver. Et qu'est ce qu'il aimait s'énerver, la voir sortir de ses gonds. Depuis qu'il avait rompu puis annoncé ses fiançailles, les rares fois où il se retrouver face à elle, cela lui faisait autant de mal que de bien. Cela lui faisait du mal car il ne pouvait plus la posséder, mais cela lui faisait du bien, rien que de faire encore un peu partie de son monde, de pouvoir lui parler, ou la regarder, tout simplement. D'ailleurs ce moment pendant lequel leurs doigts venaient de se frôler avait représenté à lui seul tous ces sentiments contradictoires. L'instant avait paru durer une éternité, et en même temps une seule seconde.

Fort heureusement le jeune homme avait appris depuis toujours à cacher ses émotions, et il resta de glace. Tandis que son estomac lui avait sembler prendre feu lorsque ce furtif toucher avait ramené à sa mémoire la première fois où leurs mains s'étaient réfugiées l'une dans l'autre, sous un arbre en fleur du parc de Poudlard, pour ensuite se ratatiner lorsqu'il s'était rappelé que cela n'allait plus jamais arriver. Soudain, après qu'il lui ai fait sa seconde remarque, elle s'approcha d'un pas. Elle était si proche tout d'un coup que le cerveau de Laserian s'arrêta de tourner pendant un instant. Cela lui arrivait quelque fois, lorsqu'une situation le chamboulait ou le prenait de court. Il savait pertinemment qu'il avait l'air d'un complet abruti dans ce genre de moments, mais malheureusement s'il y avait une chose sur laquelle il n'avait aucun contrôle, c'était bien celle-là. « Je me demande franchement ce que j'ai pu te trouver, Laserian. Tu es un crétin, tu es aussi éloquent qu'un troll et tu as le charme d'un gobelin ». Il ventre se tordit désagréablement. Et elle n'avait pas terminé. « Il reste quand même que je n'ai jamais eu à te forcer la main pour t'approcher. Je me rappelle même que tu m'implorais presque de diminuer la distance qui nous séparait, à une époque » Oui, et d'ailleurs elle était trop proche de lui à cet instant. Dangereusement proche. Car il n'y avait plus qu'un désir qui habitait le corps du jeune homme désormais, et c'était celui de posséder encore une fois les lèvres mutines d'Ophélia. Le regard du jeune homme s'embrasa. Il n'était plus capable de rien faire d'autre que de s'empêcher de faire ce qu'il mourrait d'envie de faire. Et au bout d'une minute qui lui avait paru durer une éternité, la jeune fille s'éloigna de lui. Il se reprit peu à peu. Il ne pouvait pas se laisser aller de cette manière, ce n'était pas la chose Juste à faire. Mais allez dire ça à un sourd. Il posa un regard absent sur son hiboux. « Tout le monde change... » Encore un pur et simple mensonge. Oh non bien sûr il avait bel et bien changé. Un peu. Mais ses sentiments pour elles absolument pas. Lorsqu'elle se retourna vers lui, elle l'agressa verbalement aussi bien qu'elle savait le faire, provoquant chez lui un léger ricanement. « Ça s'appelle traîner avec ses amis en fait... Mais je comprends que tu ne saisisses pas la différence, ce n'est pas de ta faute. Enfin pas vraiment. » Lui répondit-il du tac-au-tac, voulant bien évidemment parler du fait qu'à part cette peste d'Avalon, elle n'avait pas de réels amis. Son amusement en était presque malsain. Il ne savait même pas comment il pouvait être aussi mesquin et mauvais avec celle qui ne quittait jamais ses pensées. Puis, la remarque de la serdaigle sur les sang-purs lui rappela ce qu'elle avait dit un peu plus tôt concernant sa fiancée. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune homme. « Serait-ce de la jalousie que j'entends dans ta voix ? » Il la provoquait, la repoussant dans ses tranchées, l'incitant presque à être cassante, méchante ; l'incitant presque à le détester.

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyJeu 26 Avr - 6:33

    S'il y a bien une chose dont je suis absolument certaine, c'est qu'il n'a pas oublié. Je suis pertinemment convaincue qu'il n'a pas complètement rayé de sa mémoire ce vécu commun que l'on a, sans doute la première et unique fois de notre vie où l'on a osé s'abandonner à quelqu'un d'autre inconditionnellement, sans rien demander en retour. Je n'avais pas un mot à souffler à Laserian qu'il comprenait ce que je désirais, ce que je voulais lui dire, et me le faisait comprendre en serrant ma paume dans la sienne ou en me volant un baiser. C'est sans doute ce qui m'agace le plus, de ne plus avoir cette personne qui est là pour nous remettre à notre place quand on dépasse les bornes, qui nous soutient dans nos quêtes rocambolesques, nous accompagne dans ces folies délirantes et ces plans sans queue ni tête dans lesquels il était mon partenaire de crime. Je ne me suis jamais senti aussi à l'aise qu'avec lui, et je ne me suis jamais abandonnée qu'à lui. Se réhabiliter à exister sans sa présence dans ma vie, ça a été un truc effroyable, et j'ai cru sincèrement ne jamais pouvoir m'imaginer qu'il puisse finir par passer le bras autour d'un cou gracile autre que le mien. Je l'admets, je l'avoue sans honte, je considérais et considère encore quelque part que Laserian Hemingway m'appartient, d'une façon franchement malsaine, mais quand même. Il représente la complémentarité de la plupart de mes traits de caractère, capable de les tempérer d'un mot ou d'un geste. Personne avant lui n'avait été capable de m'inspirer un calme, une sérénité, un bonheur pareil. Putain, qu'est-ce que je lui en veux de ne pas s'être battu pour moi. D'avoir lâcher les bras par-rapport à ce nous que l'on formait et qui me comblait, quelque part, même si je préfèrerais très certainement crever que de l'admettre à haute voix. Avant de me montrer faible de nouveau, les goules sauront voler. Je ne me ferai plus jamais avoir, et cette drôle de lueur dans ses yeux ne fait qu'attiser ma rancune, ma rancœur et ma colère vis-à-vis de mon ancien petit-ami. En quoi ces fiançailles de merde réponde à ses besoins, ses envies, ses plutôt nombreux caprices aussi? Moi, je le connais, Laserian. Je le connais même par-cœur. Elle, outre avoir une pureté de sang répertorié dans un vieux grimoire du Ministère de la Magie, que peut-elle prétendre lui apporter de plus?

    « Tout le monde change... ». J'éclate de rire. Ce n'est pas la situation que je trouve comique que la tension palpable dans l'atmosphère qui cause cette hilarité de stress. Je suis nettement plus habituée à le croiser, le détester en public, au vue et au su de tous. Ici, isolés dans la volière, c'est tout autre chose. Ce premier contact depuis Merlin sait quand n'aidant pas ma cause que j'ai l'estomac retourné et une furieuse envie de gerber. J'ai horreur de ce sentiment horrible qui me tord les viscères chaque fois que je me retrouve près de lui, dans l'incapacité de signifier qu'il est mien, de poser mes doigts sur sa peau et de parcourir ses cheveux en entourant sa nuque de mes bras. Je suis amère de ce droit perdu au profit d'un connasse de première. Une idiote. Un potentiel bon parti pour le nom des Hemingway, cette famille tout particulièrement proche de ses origines pures et méprisant royalement celles qui n'ont pas ce sang supposément bleu dans les veines « On croit connaître quelqu'un, et on s'aperçoit que ce n'est pas du tout le cas. Effectivement, le monde change, et rarement pour le mieux ». Pour une fois, aucune agressivité dans mes propos, au contraire, on y perçoit une certaine lassitude, une évidente pique à son intention quant à son inaction devant l'annonce de ses fiançailles. Son père savait pertinemment que son Rouge et Or de fils n'était pas un coeur à prendre - je continue à croire que si je lui ai offert le mien, il me doit le sien d'emblée - et que ce n'était pas une façon de procéder tout à fait diplomatique. Enfin, c'est de rêver que de penser qu'il aurait pu se battre pour cette relation, car Laserian est un dégonflé face à ce que les autres attendent de lui. Je lui reproche le monde, sans me rappeler les tonnes de directives que j'ai parfois suivi à contrecœur pour satisfaire les ambitions de mon père... « Ça s'appelle traîner avec ses amis en fait... Mais je comprends que tu ne saisisses pas la différence, ce n'est pas de ta faute. Enfin pas vraiment. ». Je passe doucement la main dans mes cheveux, croisant son regard à la dérobée. J'ai une furieuse envie de le gifler, mais ça lui donnerait trop d'importance et ça lui plairait beaucoup trop. À sa façon de me gaver avec son inaction, je me contente de hausser les épaules « Vaut mieux en avoir peu qui en valent la peine que plusieurs qui ne rêvent que de vous enfoncer un couteau dans le dos dès qu'on détourne le regard ». Je ne m'intéresse en rien aux Moldus, aux Sang de Bourbe comme se complait les Sangs Purs à les appeler. Cependant, je sais que la pureté du sang est synonyme de rivalité chez les grandes familles « J'ai appris une bonne leçon avec toi, Hemingway. Vaut mieux être seule que mal accompagné ».

    De nombreuses secondes s'écoule sans que l'on échange une seule parole, se défiant, se dévisageant du regard. Je me languis de me retrouver dans une situation pareille, mais dans un autre contexte, et de pouvoir disposer de son corps et de son être tout entier selon mes caprices et désirs. Par Merlin, ce que je pourrais lui faire à l'instant si seulement j'étais certaine qu'il n'allait pas repousser mes avances, il n'en a aucune idée. Il faudra sans doute que je passe mes nerfs sur quelqu'un en sortant d'ici, mais pour le moment, un certain hibou avare d'attention et d'affection hululant son mécontentement dérange mes réflexions. Amaryllis n'a jamais démontré autant de passion par-rapport à mes caresses que ce soir, ce qui m'intrigue tout particulièrement. Je suis tout bonnement incapable de résister à cette majestueuse créature, et je caresse de nouveau son plumage soyeux jusqu'à ce que la voix de Laserian interrompe l'instant serein « Serait-ce de la jalousie que j'entends dans ta voix ? ». Je relève la tête, un sourcil profondément arqué, le dévisageant avant d'éclater de rire. Un rire méprisant « Je n'ai jamais autant pris mon pied que depuis que tu es coincé dans ta relation platonique avec ta Sang Pur. Je te dois une fière chandelle pour cette fleur que tu m'as fait plutôt ». Énormissime mensonge, mais je joue le jeu comme une véritable actrice. Les Moldus devraient me décerner un Oscar pour ma prestation, que j'accompagne d'une morsure de lèvre inférieure, faisant mine d'être inondée de flashs d'ébats torrides. Outre jouer au chat et à la souris avec Orion, me retrouver dans une relation amour/haine avec Luka, je me tiens plus à carreau que jamais. La décadence me manque, mais la douleur est encore trop présente. Je me souhaite de me libérer de lui, éventuellement, car l'instant présent me confirme plutôt que ce n'est pas encore gagné...
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyJeu 26 Avr - 20:36



Le soleil commençait à se coucher. La lumière qu'il procurait étant largement suffisante, on s'en rendait surtout compte parce que peu à peu les hiboux et chouettes de la volière commençaient à se réveiller, hululant de temps en temps, certains partaient déjà en quête de nourriture, s'envolant dans un bruissement d'ailes. Laserian jeta un regard à l'un d'eux qui, venant de se réveiller, avait sortit sa tête de sous son aile, et semblait désormais les regarder d'un œil noir, eux, ces sales sorciers qui le réveillaient avant que l'heure de la chasse n'ait sonné. Le jeune homme reporta alors son attention sur la jeune fille sans poser toutefois les yeux sur elle. « On croit connaître quelqu'un, et on s'aperçoit que ce n'est pas du tout le cas. Effectivement, le monde change, et rarement pour le mieux » Cette fois-ci, elle n'avait pas dit cela uniquement dans le but de l'insulter ou de le mettre hors de lui. Non, la manière dont elle avait prononcé ces mots indiquaient clairement qu'elle le pensait, et qu'elle en était triste. Le cœur du gryffondor se resserra douloureusement dans sa poitrine. Il savait bien évidemment de quoi elle voulait parler. Mais après tout il avait toujours été comme cela. Depuis tout petit, il avait toujours fait les choses bien, comme ses parents – ou leur morale – le voulaient. Comment se défaire de l'éducation de toute une vie ? Mais il fallait avouer que c'était la première fois que sa volonté divergeait de celles de ses géniteurs. Ses sentiments étaient en complète contradiction avec sa tête. Car alors même qu'il croyait dur comme fer qu'un sang pur devait perdurer, sa seule volonté était d'envoyer toutes ces théories au diable, et de ne prendre en compte que ses envies ; ou plutôt, de prendre en compte cet irrépressible besoin d'être avec celle qu'il n'avait pas oublié, et qu'il n'oublierait jamais. Et pourtant son éducation et l'argumentaire de ses parents avaient eu raison de lui, et il s'était ainsi résigné à ce que l'on avait décidé pour lui. Entre autres mots il avait été faible. Peut être n'était-il pas fait pour être un gryffondor après tout, car leur courage légendaire qu'ils étaient sensé tous avoir lui avait fait terriblement défaut. Laserian baissa la tête, ses yeux se posant sans les voir sur les carcasses de petits animaux mêlés aux diverses fientes d'oiseaux et autres déchets d'animaux. S'il l'avait put il aurait choisi un autre endroit pour passer ce moment avec Ophélia, mais ils s'évitaient tellement ces derniers temps qu'il n'avait que faire de l'endroit où ils se trouvaient, tant qu'il pouvait juste la retrouver un peu. Ou en tous cas en avoir l'illusion.

« Vaut mieux en avoir peu qui en valent la peine que plusieurs qui ne rêvent que de vous enfoncer un couteau dans le dos dès qu'on détourne le regard. » Un rictus déforma le visage du jeune homme. Il savait que dans un sens elle n'avait pas tort, car beaucoup d'entre eux étaient – entre autres – féru de compétition et la rivalité était toujours à son maximum. Mais il savait également qu'ils se soutiendraient dans n'importe quelle situation n'impliquant pas ces rivalités. Il se contenta alors de cracher un « Tu ne sais pas de quoi tu parles ! » avec bien trop de ressentiment pour que ce soit tout à fait véridique. « J'ai appris une bonne leçon avec toi, Hemingway. Vaut mieux être seule que mal accompagné ». Son rictus se transforma en un rire faussement amusé. Il tendit la main pour caresser la tête d'Amaryllis afin de se donner un peu de contenance, tout en haussant les épaules. Il agissait comme si cela ne l'atteignait pas, et qu'il en avait autant à faire que du premier moldu venu, mais bien évidemment son masque d'indifférence cachait des sentiments autrement plus violents. Son ventre semblait plombé de cailloux, et un goût amer lui restait dans la bouche. À vrai dire il se demandait si elle le pensait réellement. Il savait bien qu'Ophélia pouvait être aussi blessante uniquement parce qu'elle était blessée, mais et si, au plus profond d'elle même, elle le pensait sincèrement ? Il ne savait pas ce qu'il deviendrait. Mais au moins ce serait tellement plus simple dans un sens, car ses sentiments seraient enfin à sens unique, et il pourrait essayer de les enfouir un peu plus efficacement. Il pourrait ainsi plus facilement se résigner à la vie qui l'attendait. Mais n'allez certainement pas croire qu'il était altruiste, oh ça non. Car même si elle était la personne à laquelle il tenait le plus au monde, il était bien trop possessif et égoïste pour vouloir qu'elle passe à autre chose. Qu'elle trouve le bonheur, certes, mais pas avec quelqu'un d'autre. Il en mourrait. « Je n'ai jamais autant pris mon pied que depuis que tu es coincé dans ta relation platonique avec ta Sang Pur. Je te dois une fière chandelle pour cette fleur que tu m'as fait plutôt » Ces mots éveillèrent le monstre de la jalousie en à peine un quart de seconde. Il se raidit, contractant inconsciemment chacun de ses muscles. Ses poings se serrèrent, les jointures de ses phalanges devenant rapidement aussi blanches que les plumes de son hibou. Hibou qui sembla ressentir le trouble chez son maître, et hulula fortement tout en mordillant le bout du doigt de la belle serdaigle. Rien que de l'imaginer avec un autre, il en devenait fou. Il se força cependant à sourire. « Oh, et auprès de qui est-ce-que je dois aller m'excuser pour lui avoir refilé le fardeau ? » Dit-il méchamment. Oui, il avait envie de savoir. Car ceux-là allaient certainement passer un sale quart d'heure s'il les croisait. Personne n'avait le droit de poser ses mains sur le corps d'Ophélia, personne n'avait le droit de passer ses doigts dans ses longs cheveux soyeux et si doux, personne n'avait le droit de posséder ses lèvres si ce n'était lui. Bien sûr il faudrait qu'il veille à trouver une excuse plausible pour engager un ''combat'' avec un autre élève de Poudlard. Ou pas. Il verrait bien. Après tout il avait un tempérament de feu, tout le monde à l'école était au courant. On ne soupçonnerait pas forcément la jalousie. Il avait soudainement envie de tout casser, mais il réussissait pour l'instant à se contrôler. Pour sûr que quelques meubles allaient voler en éclats une fois qu'il serait seul, histoire de passer ses nerfs. Énervé, il ne put alors s'empêcher d'ajouter : « Et je ne vois pas pourquoi tu parles de relation platonique... » Oui, Laserian était doué pour le mensonge. Un mensonge gros comme une maison, car comment aurait-il partagé avec quelqu'un d'autre quelque chose qu'il n'avait connu qu'avec Ophélia, et qu'il n'avait envie de connaître qu'avec elle ?

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyVen 27 Avr - 2:53

    Après la tour d'Astronomie, la Volière était le point le plus élevé de toute l'école. La vue y était épatante, même si son odeur était difficilement tolérable. Le concierge lui-même devait avoir cesser de tenter de rendre l'endroit acceptable, mais il n'en reste pas moins que le piaillement de ces créatures intelligentes que sont les hiboux ne sont pas très différent des murmures des élèves de Poudlard. En comparaison, les hiboux étaient nettement plus nobles, plus utiles et plus fiables que la plupart de mes compagnons de cours, toute année confondue. C'est à peine exagérée que je me sens plus à l'aise près d'une créature à un stade d'évolution moindre que le mien qu'auprès des gens. On sait pertinemment qu'une bête bien traitée ne vous trahira jamais, elle. On peut être à même de savoir qu'un animal à qui l'on se confie n'émettra jamais aucun jugement, mais écoutera comme seul un confident sait le faire. Un animal sent quand on est triste, blessée ou heureuse, l'être humain, lui, est trop préoccupé par lui-même pour penser à s'intéresser à autrui. Je ne me crois pas meilleure, en fait, loin de là. Avec ce qui me passe par la tête, ces derniers temps - en plus de ces drôles de rêves éveillés que je fais où il est question d'une femme qui me ressemble dont je me rappelle que partiellement - je n'ai pas de temps à consacrer à ce qui afflige Avalon, ce qui dérange tel ou telle autre, comme si j'ai vraiment quelque chose à foutre. Les seules personnes dont les sentiments et les états d'âme sont celles qui me fuient - pour Avalon - et qui m'ont abandonnés pour Laserian. Me voilà pourtant coincée avec lui ici, au milieu de dizaines de hiboux, de crottin et de vieux parchemins broyés sur le sol. Sublime endroit, vraiment, il n'y a pas mieux pour s'éterniser.

    J'ai l'occasion de détailler les traits du visage de Laserian durant cette micro-seconde où il baisse la tête, détourne le regard, des suites de ma réponse à ses propos. Je remarque la forme saillante de sa mâchoire, ses lèvres minces, légèrement pincées, signe qu'il est concentré ou encore concerné. L'angle que fait son arcade sourcilière démontre qu'il est concentré, consciencieux ou en pleine réflexion. J'ai eu l'occasion d'étudier ses expressions faciales, non seulement parce que j'en avais le temps, mais parce que j'étais fascinée par lui. Je le suis toujours, ça transparaît à ma façon de le dévisager à l'instant. Il est nettement plus expressif que je ne le serai jamais, tout en subtilité par contre. Il a eu du mal à m'arracher un sourire, puis une fois que ce fut fait, je ne parvenais plus à avoir une moue impassible qu'un sourire revenait hanter mes lèvres à tout coup. J'en suis retournée depuis à mon air impassible, légèrement hautain. J'aurais sans doute eu ma place chez les serpents si je n'avais pas désiré rejoindre les aiglons « Tu ne sais pas de quoi tu parles ! ». Heureusement pour moi, j'avais réussi tant bien que mal à détourner le regard. L'orgueil sécurisé puisque certaine qu'il n'avait pas remarqué ma petite incartade, je me contente d'arquer un sourcil, passant la langue sur mes lèvres au passage, avant de répliquer d'un ton mielleux, contrastant avec ses paroles jetées sèchement « Comme si je n'avais jamais eu à supporter les gamineries de tes amis, Laserian. Comme si je ne les avais pas vu agir comme des coqs, pavanant et criant à la Lune que son sang était plus pur que les autres ». Il avait ce besoin viscéral de n'être encerclé que par ce genre de personnages grotesques qui rendait les Sang Pur tellement caricaturaux. On ne s'était jamais acharné sur mon cas - grand bien leur en fasse, je ne l'aurais pas supporté - mais ça aurait très bien pu. Leur seuil de tolérance envers les sangs mêlés dépend de leur apparence et de leur talent, comme si leur sang bleu les rendait intelligent, eux. Le plus étonnant, c'est que j'ai pu avoir de la valeur aux yeux d'un Hemingway, famille reconnue pour son intolérance envers les impurs. Était-ce parce que j'étais spéciale pour lui, sang pur ou pas? Je me plais à me convaincre que c'était le cas. Je veux m'imaginer que tout ce que j'ai vécu avec lui a bel et bien existé, avait un bien fondé sur cette affection qu'on se portait, lui et moi. La confiance s'est effondrée en le voyant me plaquer abruptement, mais pour le reste, ça était vrai. Ça l'était pour moi, dans tous les cas...

    On me picore voracement le doigt. Je lâche un juron, serre les dents, puis ramène ma main vers moi, remarquant la petite goutte de sang qui perle à son extrémité. J'imagine que Amaryllis avait ses raisons de se montrer agressive tout à coup, rien qu'à voir la tête que fait Laserian. Rien qu'au vent qui semble avoir tourné, j'aurais pu deviner sans même le regarder que j'ai heurté une fibre sensible, même s'il fait des pieds et des mains pour ne rien en laisser transparaître, son sourire affublant ces lèvres que je connais que trop bien « Oh, et auprès de qui est-ce-que je dois aller m'excuser pour lui avoir refilé le fardeau ? ». Je minaude intentionnellement, gazouille comme une idiote, passe lentement les doigts dans ma chevelure, le regard dans le vide, se voulant rêvasseur. Je soupire, avant de braquer mon regard dans le sien, l'air effronté « Pour que tu les abîmes et que je ne puisse plus en profiter? Tu peux toujours courir, Hemingway ». Je sais qu'il est d'une jalousie maladive, aussi possessif envers moi que je le suis envers lui. Seulement, il n'a plus aucun droit de parole sur comment j'occupe mes journées, et sur qui je fais mes griffes désormais « Et je ne vois pas pourquoi tu parles de relation platonique... ». C'était vraiment trop facile de tenter le Diable, et puis j'aime bien tester ma propre résistance - masochiste sur les bords, je l'admets. Je réduis à pratiquement néant la distance entre son corps et le mien, relevant le menton, mordillant ma lèvre inférieure et relevant ma paume pour la déposer brièvement sur son torse. Je le sens frisonner à ce contact, et comme j'ai moi-même du mal à respirer, je stoppe l'expérimentation, ramène ma paume sur mon corps, balançant quand même ma constatation à Laserian « Si tu frissonnes pour une contact aussi chaste, c'est que tu es loin d'obtenir même le tiers de ce que je t'ai fait vivre, Laserian. ». Profondément tourmentée, effrayée à l'idée qu'il puisse vivre des émotions aussi intenses avec quelqu'un d'autre, je contre-attaque « Elle peut me remercier pour un truc, en tout cas. Ta Sang Pur n'aura pas à tout t'inculquer depuis la base, elle ».
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMar 1 Mai - 17:05



La lettre que Laserian était venu envoyer était toujours dans la poche arrière de son jean, attendant patiemment qu'il daigne la sortir pour l'attacher à la patte d'Amaryllis. Croiser Ophélia lui avait fait totalement oublié la raison première de sa venue à la volière et c'était lorsque son regard s'était posé sur un morceau de parchemin vieillit par le temps et les déjections d'animaux qu'il s'en était rappelé. Cependant il ne la sortit pas. Voyant que pour une fois Ophélia ne fuyait pas sa présence - d'ailleurs lui-même, pour une raison qu'il redoutait être celle du manque d'elle qu'il ressentait cruellement un peu plus chaque jour, il avait été tout simplement incapable de l'ignorer et de continuer son chemin - il voulait profiter d'elle un maximum, même s'il ne pouvait profiter de cet instant de la manière dont il aurait aimé. Encore une preuve qu'il ne l'avait absolument pas oubliée (pour son plus grand malheur). Il ne cessait de penser à ce que ses parents diraient s'ils savaient à quel point il était torturé. Et à vrai dire il savait exactement les mots exacts qui sortiraient de leur bouche. Tandis que son père le regarderait d'un air peiné, il lui dirait qu'accomplir son devoir n'était jamais facile et qu'il aurait souvent à faire face à des obstacles. Sa mère quant à elle serait sévère et tranchante, lui répondant que ce comportement n'était pas digne de lui, et que de toute façons il oublierait très bientôt cette sang-mêlée. Et il développerait des sentiments pour sa future femme une fois qu'ils vivraient en couple marié. Mais présentement, alors qu'il se trouvait face à celle pour qui il ressentait des sentiments si forts qu'il n'aurait jamais crû pouvoir ressentir pour qui que ce soit, ces hypothétiques paroles ne lui étaient d'aucun réconfort ni même d'aucune aide.

« Comme si je n'avais jamais eu à supporter les gamineries de tes amis, Laserian. Comme si je ne les avais pas vu agir comme des coqs, pavanant et criant à la Lune que son sang était plus pur que les autres » Le rouge-et-or serra les dents. Il ne supportait pas que l'on rabaisse ainsi ses amis, et ce même s'il savait que la belle brune n'avait pas tort. « On ne peut pas avoir uniquement des qualités. » Se contenta t-il alors de répondre d'un ton qui se voulait conclure la conversation. Oui Laserian savait parfaitement que ses amis n'avaient pas que des qualités, mais ils restaient ses amis, et s'il y avait bien une qualité que l'on ne pouvait lui nier, c'était bien la loyauté. Au final, il restait loyal même envers Ophélia, alors même qu'il l'avait traitée comme une moins que rien lorsqu'il avait rompu avec elle. Il avait eu du mal à prendre cette décision mais il se devait de faire en sorte qu'elle lui en veuille, afin de pouvoir passer à autre chose, de se dire qu'au final, il n'était qu'un sale c*nnard et qu'il s'était foutu d'elle. C'était sa manière tordue de lui être loyal. D'ailleurs il fallait qu'il se maîtrise vraiment s'il ne voulait pas montrer à quel point le fait qu'elle puisse voir d'autres personnes le mettait hors de lui. Car la jalousie viscérale qu'il ressentait montrait forcément qu'il ne l'avait en aucun cas oubliée. « Pour que tu les abîmes et que je ne puisse plus en profiter? Tu peux toujours courir, Hemingway » Laserian baissa tête, fixant le bout de ses chaussures en cuir. Il tenta de se vider l'esprit, afin de ne pas laisser exploser sa colère. Les poings de plus en plus serrés - à s'en faire presque mal - il respira lentement. Puis, il releva la tête; un rictus se formant sur ses lèvres. « Ne te donne pas tant d'importance. » La plus grosse blague de l'année. Évidemment qu'elle avait assez d'importance pour qu'il tabasse un gars qui n'aurait eu pour seul tort que de l'avoir regardée un peu trop longtemps. Elle était même tout simplement la personne la plus importante aux yeux du gryffondor ; alors bien sûr que son intention était de leur faire ravaler leurs dents pour avoir ne serait-ce que posé la main sûr elle. Ces quelques mots firent resurgir à sa mémoire un souvenir. Laserian marchait de son pas sûr, la tête bien droite et le regard ancré sur son objectif, juste devant lui - comme à son habitude. Cependant lorsqu'il fut en vue d'une silhouette gracile aux longs cheveux noirs, il ralentit le pas afin de ne pas se faire remarquer. Il se glissa alors derrière elle et l'emprisonna de ses deux bras avant de déposer un baiser sur la peau fine et douce de son cou. Ophélia frissonna et soupira. Il lui murmura alors à l'oreille : « Promets-moi que jamais tu ne réagiras comme ça pour un autre. » Le rire amusé de la jeune femme résonna dans le parc. Devant eux, le lac paisible n'était troublé que par quelques clapotis réguliers vers le milieu de l'étendue d'eau, certainement provoqués par le poulpe géant qui s'ennuyait. Le paysage dégagé ressemblait à ce moment-là à une carte postale. Ne manquait plus qu'un coucher de soleil et l'image aurait été celle d'un roman pour sorcières en mal d'amour. Mais cet amour là était bien réel. La jeune femme ne répondit pas, mais Laserian imaginait bien qu'elle affichait à présent son fameux sourire mutin. Il la serra alors un peu plus fort - sans toutefois lui faire mal - apposant ses mains à plat sur le corps fin d'Ophélia, dans un geste désespéré de volonté de possession. « Promet-le moi. » Sa voix s'était faite rauque, provoquant chez la serdaigle un nouveau frisson. Après un long silence, elle lui répondit : « Je te le promets. » Elle s'était alors retournée, et en un baiser fougueux, ils s'étaient abandonné dans les bras l'un de l'autre. La jalousie lui dévorant toujours les entrailles, il espérait qu'elle n'avait pas rompu cette promesse.

Ce qu'elle fit ensuite le prit totalement au dépourvu. Et c'était pour dire, car ça ne lui arrivait pas souvent. Pourtant ce qu'elle avait fait n'était pas grand chose. Elle s'était contentée de se rapprocher de lui et de poser la main sur son torse. Elle lui manquait tellement, il la désirait tant que ce simple et chaste contact avait suffit à l'ébranler, et le faire frissonner. Ce qu'elle avait remarqué. « Si tu frissonnes pour une contact aussi chaste, c'est que tu es loin d'obtenir même le tiers de ce que je t'ai fait vivre, Laserian. » Une fois de plus, le jeune homme se morigéna. Comment pouvait-elle avoir un tel effet sur lui ? Il se devait d'arrêter de ressentir ce genre de choses en sa présence, il devait lui devenir indifférent. Et pourtant il n'en n'avait aucune envie. Surtout que de toutes manières, ce ne serait pas demain la veille que cela arriverait... « Elle peut me remercier pour un truc, en tout cas. Ta Sang Pur n'aura pas à tout t'inculquer depuis la base, elle » Il ne put s'empêcher de grogner. Sa fierté de mâle venait d'en prendre un coup. Mais il n'allait certainement pas lui faire le plaisir de perdre son sang-froid pour si peu. Il décida alors de jouer à son propre jeu. Il s'approcha d'elle lentement, et la coinça dos à un mur de pierres froides. Les muscles de sa mâchoire continuaient de tressauter. Il appuya sa main droite contre le mur, et se pencha sur elle. Leurs lèvres n'étaient séparée plus que de quelques centimètres. Le jeune homme plongea son regard enfiévré dans celui d'Ophélia. Il luttait désormais pour ne pas l'embrasser. « Ne joue pas à ça avec moi Derwent. Tu perdrais forcément. » Lui dit-il d'une voix vibrante, qui pouvait soit indiquer du désir, soit de la colère. Et dans le cas de Laserian, certainement les deux. La serdaigle avait toujours eu le don d'éveiller chez lui un mélange des deux. Qui pouvait être dévastateur.

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyVen 4 Mai - 5:10

    « Tu as bien failli m'arracher la tête avec ce Cognard, petite peste ». Il prend la peine de se déplacer de son coin de terrain pour venir narguer ce petit cadeau que je viens effectivement de balancer dans sa direction. Il n'a qu'à ne pas être un joueur aussi utile à Gryffondor dans le match, je n'aurais pas à prendre le risque de blesser ou d'abimer ces traits que je connais et affectionne. Je daigne le regarder quelques secondes plus tard, juste avant que celui-ci s'énerve de devoir patienter. Il est plutôt adorable dans son genre, impulsif, protecteur voire même possessif, colérique, impatient et intolérant à son extrême. Son tempérament est puissant, son caractère est prononcé et pourtant je ne le changerais pour absolument rien au monde. Le fait qu'il soit mien y contribue très certainement « Je savais que tu l'éviterais, mon amour ». Il se fige à mes propos, comme moi je suis surpris de leur audace. Oh, aussi bien Laserian que moi savons ce que c'est, le vivons même pleinement, mais sans réellement mettre les mots sur notre situation ou ces sentiments qui nous habitent chaque fois qu'on se retrouve près l'un de l'autre. Ça fait trop peur d'exprimer clairement ce qu'il me fait ressentir. Je crois qu'il en va de même pour lui. Mais voilà, c'est dit, je fais donc voler mon balai plus près de lui, cherchant une explication satisfaisante à lui balancer pour pallier à cette information beaucoup trop intime pour s'être invitée d'elle-même dans notre conversation. Ça me frappe pourtant à quel point c'est vrai, mais l'idée de l'officialiser avec des mots me rappelle à l'ordre sur le fait que ce qui est authentique ne meurt jamais, mais que les promesses des mots risquent d'être brisées.. " CHAPMAN ENVOIE LE SOUAFFLE À TRAVERS LES ANNEAUX.......... 10 POINTS POUR SERDAIGLE ". Je profite de l'intermède pour caresser les traits de Laserian, mutine, espiègle, tentant de camoufler les mots derrière une ultime tentative de le déstabiliser pour lui éviter de voir ce qui se passait durant la partie... Nous n'en avons pas reparler par la suite.

    « On ne peut pas avoir uniquement des qualités ». Il n'y a absolument rien à répondre à ses propos, ni même à son ton sans équivoque. Je crois que cette façon de parler, de mettre l'accent sur certains propos et de mettre terme à un échange quand bon lui semble sont des capacités absolument torrides chez un garçon. Oh, j'ai bien du mal à mettre le doigt sur quelque chose qui me déplait chez lui - outre ses fiançailles, la fiancée et sa facilité à rompre avec moi. Hemingway est un jeune homme brillant, sans ambition particulière, mais capable d'accéder à un futur satisfaisant en travaillant au Ministère de la Magie sans demander son reste. Il obtient de bons résultats, ses BUSE étaient au-dessus des moyennes, il est physiquement attirant, le sait et possède tout pour en jouer. Si je suis complètement charmée par son apparence physique - soyons honnête, il est chaud - j'en étais venue à aimer chacun de ces traits, tant physiques que de caractère. Ses qualités, comme ses défauts. Je m'étais dis que quant à le prendre à moitié, le prendre tel qu'il est, ne rien y changer, et apprécier la chance que j'avais qu'il fasse partie de ma vie, malgré ses à priori par-rapport aux sorciers qui n'ont pas le sang aussi pur que sa lignée « Ne te donne pas tant d'importance ». Un sourire me vient naturellement aux lèvres. Il peut mentir ou tenter de cacher des choses à bien des gens, mais pas à moi. Du moins, s'il est capable de se retrancher pour certains secrets, son comportement le trahit. Sa manière de tenir ses poings serrés à en blanchir les jointures, sa mâchoire crispée, et son ton faussement dégagé ne tromperont que ceux qui n'ont pas eu affaire à lui aussi souvent que moi. Mon coeur part en vrille dans ma poitrine, comme s'il revivait en prenant conscience de la signification de ce mensonge qu'il veut pieu : Laserian Hemingway n'est pas passé à autre chose, du moins, totalement. Ça rafraîchit mon orgueil de me rendre compte que je ne suis pas la seule à regretter de n'être qu'à lui et lui qu'à moi « Les hommes sont des animaux, Laserian. Ils n'aiment pas qu'on chasse sur leur territoire, qu'ils en soient propriétaire légitime ou pas ». Mon ton désinvolte dévoile un sous-entendu des plus flagrants, du moins, à mon sens. Je regrette mes propos pendant une seconde, mais considère que de revenir sur mes paroles ne feront qu'amplifier la faute. J'affiche donc un air plus mutin, plus joueur, comme ceux auxquels il eut droit avant de me conquérir, après maints efforts - la plupart simplement par plaisir de le faire courir et de le voir pestiférer dans l'attente. Mes expressions, il les connait par-cœur. Parfois, j'ai l'impression qu'il me connait sous la moindre de mes facettes, peut deviner mes mensonges et discerner mes craintes. Cette capacité que je lui soupçonne m'effraie horriblement, car j'ai l'impression que ce masque qui se veut impassible est menacé de se fendre sous son regard attentif. S'il y a une chose que je m'interdis, c'est d'avoir l'air d'une victime à ses yeux. Il est celui qui a commis l'erreur de me laisser filer, de céder à ces fiançailles dans lesquels il est désormais coincé. Ce n'est pas à moi de vivre d'amertume, de regrets et de nostalgie. Qu'il regrette, lui, de m'avoir chassé et perdu...

    « Ne joue pas à ça avec moi Derwent. Tu perdrais forcément. ». Cette proximité avec lui est définitivement un jeu dangereux. Je n'ai jamais eu les nerfs pour lui résister, et clairement pas la patience. Il sait sur quoi insister pour me faire perdre la tête, rien qu'à souffler dans mon cou cet air chaud qu'il exhale possède un effet aphrodisiaque, là, maintenant, tout de suite. Coincée contre le mur froid de la volière et le corps brûlant de Rian, le choix est difficile. C'est un choix entre ma tête et mon coeur. D'un côté, on me souffle de le repousser violemment, le faire souffrir et de le planter là, comme ça, en le chauffant suffisamment avant pour le mettre dans l'embarras. L'autre demande à ce qu'on réduise à néant la distance entre nos lèvres et à ce que je referme l'étau de mes bras autour de sa nuque. Pourtant, aucun des scénarios ne se met en place. Je suis trop tiraillée et troublée pour réagir promptement. J'en profite donc pour humer l'odeur familière de son parfum, de cette chaleur qu'il diffuse dans cette tour humide et froide. J'en profite pour écouter palpiter sous mes doigts le battements de son coeur, malgré l'étoffe qui recouvre son torse. J'en oublierais presque les derniers mois si je n'avais pas secoué la tête, relever les yeux, un air de défi sur les traits, pour soutenir son regard. Je parcoure donc de ma paume appuyée sur son corps son épaule, son cou, sa nuque, pour immobiliser mes doigts autour de sa mâchoire, mon pouce caressant doucement, sensuellement sa lèvre inférieure. Je me mets sur la pointe des pieds pour accrocher encore davantage mon regard au sien, dérivant quelques secondes pour admirer sa bouche pleine, ses lèvres pourtant fine, qui appellent au baiser « Alors éconduit-moi, Laserian. Repousse-moi, ou sinon joue avec moi et acceptes-en les conséquences ». Tous les scénarios dans mon cas ne sont pas dramatiques, et même que dans un monde idéal, j'en profiterais avidement s'il venait par lui-même à provoquer sa perte en cédant à cette ambiance torride qui s'est créée autour de nous depuis quelques minutes. C'est définitivement éclectique, et tandis que je continue à taquiner sa lèvre, je mords la mienne en attendant sa réponse. C'est moi ou il commence à faire chaud tout à coup?
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyVen 4 Mai - 13:19



Après que Laserian lui ai répondu qu'elle ne devait pas s'accorder tant d'importance, un sourire se dessina sur les lèvres d'Ophélia, comme si elle savait que ce qu'il venait de dire n'était qu'un pur mensonge. Lui qui s'était forcé de mettre de la distance – et c'était peu dire – avec elle depuis l'annonce de ses fiançailles avec Czarina, voilà qu'aujourd'hui il s'était laissé aller à rechercher sa compagnie, ce qui inévitablement avait fini par trahir ses véritables sentiments pour elle. Ou en tous cas avait-il trahi le fait qu'il n'était pas complètement passé à autre chose. Il essaya donc de retrouver son calme du mieux qu'il put. Elle ne devait pas savoir cela, et en fait personne même ne devait le savoir. Surtout pas sa famille ou celle de sa fiancée. Car malheureusement les choses se savaient vite à Poudlard, et il se devait donc de garder un total contrôle de lui-même. Mais comment faire face à elle ? Il essaya donc de se mettre à penser à autre chose, afin de se calmer les nerfs. À quelque chose de complètement neutre – une situation qui l'apaisait serait même la meilleure option. À cette pensée, ce fut un moment avec son père qui lui revint en mémoire, pour être exact, ce fut l'une des rares fois où celui-ci l'avait emmené avec lui dans son atelier, là où il fabriquait les baguettes qu'il vendait ensuite. Mais contrairement à Ollivander, Bartholomew Hemingway ne possédait pas de magasin dans lequel il confectionnait et vendait ses baguettes, non, lui avait son propre atelier dans la grande maison familiale de Greenwich à Londres, et ses baguettes étaient de celles que les sorciers considéraient de luxe, et bien que la manière de faire venant des États-Unis (le pays d'origine du père de Laserian), nombre de bourgeois anglais l'avaient peu à peu adopté, et désormais le nom de Hemingway commençait à se faire connaître de ce côté-ci de l'Atlantique. C'était donc dans le grand atelier paternel que Laserian avait passé des heures à le regarder mesurer, étudier, tailler, et plus encore toutes sortes d'éléments et bois magiques qui s'assembleraient pour donner une baguette magique unique. Se remémorant ces instant, la respiration du jeune homme se fit peu à peu moins saccadée, ses muscles se détendirent, et ses poings se dé-serrèrent. De nouveau apaisé, sa posture se fit nonchalante. « Les hommes sont des animaux, Laserian. Ils n'aiment pas qu'on chasse sur leur territoire, qu'ils en soient propriétaire légitime ou pas » Un large sourire se dessina aussitôt sur les lèvres du gryffondor. Évidemment, le fameux mot avait sonné à ses oreilles comme une victoire, et il avait retenu sa respiration pendant quelques secondes. Ainsi donc elle était toujours son ''territoire''... Autrement dit, il restait celui pour qui son cœur battait. Les entrailles de Laserian semblèrent se réchauffer agréablement, et la torture qu'il avait subi jusque là – et qu'il savait qu'il subirait encore, à ne pas pouvoir l'approcher – semblait n'avoir plus aucune importance. Et malgré le sourire mutin qu'elle lui adressa, il ne tomba pas dans le panneau. Elle était toujours sienne.

Voilà entre autres pourquoi il savait qu'il ne pouvait pas perdre à ce jeu qu'elle avait instauré mais dont il venait d'établir les règles. Une bourrasque de vent s'engouffra dans la volière, faisant voltiger les cheveux d'Ophélia dont quelques mèches vinrent caresser le visage de Laserian, éveillant chez lui des sentiments qu'elle ne pouvait imaginer. Il commença alors à se dire qu'il descendait une route dangereuse qu'il n'aurait peut être pas dû emprunter, car et s'il n'arrivait pas à s'arrêter à temps, et que son élan le fasse s'élancer dans le vide, à la rencontre d'une catastrophe certaine ? Les longues secondes pendant lesquelles elle resta immobile et muette s'écoulèrent toutefois trop rapidement. Elle releva les yeux sur lui d'un air de défi. Cet air qu'il trouvait si... irrésistible tout simplement. La main qu'elle passa sur son corps sembla enflammer Laserian, comme si rien qu'en l'effleurant elle lui transmettait cette fièvre qu'il ne reconnaissait que trop bien pour l'avoir déjà ressentie si souvent en sa compagnie. Et lorsque le pouce de la belle brune se balada sur ses lèvres, l'envie de l'embrasser fut à son comble. « Alors éconduit-moi, Laserian. Repousse-moi, ou sinon joue avec moi et acceptes-en les conséquences » Le calme qu'il avait réussit à s'imposer quelques minutes plus tôt s'était fait la malle en seulement quelques gestes d'Ophélia, mais ce qui bouillonnait désormais au creux de son ventre n'était plus du tout un effet de la jalousie. Le jeune homme était désormais soumis à une torture sans précédent et il n'avait plus qu'une seule option : céder, ou la repousser. Son corps et son cœur lui criaient de céder, mais d'un autre côté la petite voix de la raison lui disait de s'éloigner maintenant tout de suite d'un ton réprobateur. Au final dans les deux cas il avait l'impression de perdre car dans le premier il avait ce qu'il voulait, mais il s'en voudrait d'avoir cédé à la tentation, entraînant ainsi un sentiment de culpabilité et de n'avoir pas sût être fort, déviant du code moral ainsi que du chemin qu'il était sensé suivre. Dans le second cas certes sa conscience resterait immaculée, mais... et bien il n'aurait pas ce qu'il désirait le plus, voilà tout. Son combat intérieur faisait rage. Il décida alors de pousser le vice un tout petit peu plus loin, juste pour se contenter un peu, et voir si elle, réussirait à lui résister. Alors, il attrapa d'une main ferme les doigts délicats qui se baladaient toujours sur son visage, et plaqua son autre main sur la hanche de la jeune femme. Puis, il pencha sa tête vers son cou. « Et dis-moi, est ce que tu as toujours les mêmes faiblesses ? » Il avait volontairement omis de répondre à sa précédente provocation, tout en se faisant le plus doux possible. Il descendit un peu plus vers son cou, récemment dégagé par le coup de vent, et déposa un baiser sur la peau fine du cou gracile d'Ophélia. La proximité, son souffle sur elle, mêlé au baiser à cet endroit si sensible l'avait toujours faite défaillir. Le problème était qu'il ne savait pas s'il réussirait désormais à s'arrêter. Il jouait avec le feu, mais si il serait si bon de se brûler...

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyDim 6 Mai - 5:35

    D'aussi loin que je me souvienne, j'ai eu besoin des autres. C'est moche, parce que j'aimerais carrément ne pas avoir à me soucier de qui que ce soit outre de ma propre personne. Ce serait tellement plus simple, plus facile. Je voudrais être terriblement égoïste pour de bon, pour de vrai. À l'instar de ça, je démontre beaucoup trop le fait que j'ai besoin d'eux, irrémédiablement. Je suis froide, distante et terriblement tranchante avec ma mère, mais la seule idée que chaque geste que mon père peut faire la blesse me brise carrément le coeur. Je ne peux pas croire que la passion qui les habitait - il y en a eu, un jour, je le sais, j'en suis intimement persuadée - a pu laisser place à une amertume et une douloureuse indifférence de la part de monsieur Derwent. J'ai peur de cette situation où, sans être réellement seule, il n'y a personne qui répond présent quand on en a besoin. Avec ma sœur qui s'est exilée de la maison, ma mère qui déprime chaque fois qu'elle tente désespérément de raviver la flamme avec son mari et mon père qui fout une pression monstrueuse pour que je sois à la hauteur de ses attentes. C'est bien connu, on ne choisit pas sa famille, on la subit. Dans mon cas, j'ignore ce qu'il y a de pire : prendre ses distances avec sa mère, oublier la plupart du temps l'existence de son aînée et obéir au doigt et à l’œil aux caprices plus que nombreux de mon géniteur. Pour pallier à cette exténuante position de lumière au bout du tunnel, j'ai Avalon. Ma meilleure amie, mon alter-ego, la seule et unique personne pour qui je donnerais ma vie sans hésiter, que je confierais mon bien le plus précieux et que je tuerais sans l'ombre d'un doute si cela s'avérait nécessaire pour la garder près de moi. On m'a dit que cette relation fusionnelle était du poison, car on se montrait définitivement possessive l'une envers l'autre. Je n'ai jamais avalé complètement le fait qu'on me dise que prendre mes distances avec Wood-Blackburn serait bénéfique pour elle, ainsi que pour moi. Ça a créé un froid pendant un moment, avec Esmée, quoique ça n'eut rien à voir avec cette cassure au moment même où je me suis mise à fréquenter Laserian, ce qui me semble dater d'une autre vie quand j'y pense...

    J'ai vécu un torrent d'émotions par-rapport à ce Gryffondor de merde. Je le hais autant que je peux en être raide dingue, et c'est douloureux comme il est difficile d'exprimer avec des mots. C'est exténuant de se retrouver constamment entre la haine, la passion et l'amertume. Si j'étais heureuse, la plupart du temps, quand il était question de nous deux, la mise en place de ce cruel nouveau pion dans l’échiquier - la charmante petite fiancée - rendait les choses d'autant plus difficile à avaler. Je me retrouve libre de mes mouvements, de mes choix, de mes décisions, je peux me faire sauter par qui je veux si je l'entends ainsi, me laisser draguer et complimenter à en avoir marre... mais non. Au contraire, je me montre incapable de dépasser la frustration qui m'habite depuis la fin de notre relation, à Hemingway et moi. Est-ce la façon dont c'est arrivé? Est-ce le fait qu'il la fait pour une autre? Est-ce seulement une blessure d'orgueil? Je ne sais pas, honnêtement, il y a des moments où je ne sais plus. Je n'étais peut-être pas entière avant de le connaitre, mais au moins, je n'étais pas en miettes comme maintenant, peinant parfois même à me reconnaître dans mes agissements.

    Reste que nous voilà peiner à se montrer indifférent l'un à l'autre, dans cet endroit plutôt sombre, sentant l'humidité et la fiente de volatile. Lui sous la caresse de mes doigts, moi qui suis trahie par les mots qui sortent de ma bouche. À la façon dont ses lèvres s'étirent dans un sourire triomphant, je contracte la mâchoire en serrant mes dents les unes contre les autres, mécontente. Je suis malheureuse de me rendre compte que ce n'est pas terminé pour moi, de vive voix. Je suis terriblement effrayée que même s'il démontre ne pas avoir totalement et définitivement tourné la page sur nous deux, il finira par le faire, obligatoirement. Je resterai là, toute seule, à sentir mon coeur se briser de nouveau après ce vain espoir de revivre, ne serait-ce qu'une seconde, le plaisir de me tenir lovée dans ses bras, humant son parfum, son odeur caractéristique, pour y oublier le reste du monde « Et dis-moi, est ce que tu as toujours les mêmes faiblesses ? ». Il arrive pourtant que je me retrouve près de lui, trop près de lui. Le dos arqué contre le mur de la Tour, enfonçant des pierres élimées dans la chair de mon échine - dans le but ultime d'augmenter la distance entre lui et moi - je me retrouve à confronter ces douces tortures dont il est le maître d’œuvre. Son murmure au creux de ma nuque, ses doigts exerçant une pression sur ma hanche, me retenant contre son corps, contre son bassin. La chaleur qui irradie de lui me fait monter du rouge dans les pommettes, ça, entre autres, et le baiser qu'il y dépose. Je ferme instinctivement les yeux, mord l'intérieur de ma joue, et enfonce finalement mes doigts dans cette chevelure familière sans donner de préavis, emportée par cet entêtement qu'il peut avoir et sa capacité folle à me rendre dingue « Tu as toi aussi tes talons d'Achille, Gryffondor ». Pour prouver mes dires, mes doigts descendent sur sa nuque, glisse jusqu'à la limite inférieure de son chandail, remontant en faisant crisser légèrement mes ongles contre sa peau. Au même moment, mon bassin entre en collision avec le sien, nos corps sont tellement proches, si proches. Avant de succomber définitivement à mon envie folle de l'embrasser, de le goûter de nouveau, je lui prépare un petit mot d'esprit, rien que pour mettre de l'eau froide sur l'ambiance torride qui se dessine autour de nous « Je n'ai aucun scrupule à te laisser faire de moi ce que tu veux pour un soir seulement, Laserian. Moi, je n'ai rien à perdre, rien à prouver. Pas d'obligation envers qui que ce soit, ni de parole d'honneur à tenir ». Reculant mon visage contre le mur froid, incapable d'esquisser un sourire, je me contente de fixer son regard, mi-sérieuse, mi-féline « Je suis curieuse de savoir à quel point il faudrait que je t'allume pour que tu en oublies ta raison, ta foutue raison de Sang Pur entêté ».
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMar 8 Mai - 17:09



Ce baiser qu'il avait déposé dans le cou d'Ophélia, son corps si proche du sien, Laserian pensait ne plus jamais pouvoir vivre ce genre de choses. Choses qui pourtant lui donnaient l'impression d'être plus vivant qu'à n'importe quel autre moment – même lorsqu'il était sur son balais, dans les airs. Sentir la chaleur qui émanait de son corps tandis qu'il faisait glisser ses mains sur sa joue, sa taille, était le sentiment le plus grisant qu'il n'avait jamais ressenti depuis bien longtemps. Depuis la dernière fois qu'il avait été dans ce genre de positions avec elle à vrai dire. Il avait désormais l'impression qu'une éternité s'était écoulé depuis ce temps où ils étaient encore le couple phare de Poudlard, et son esprit, comme embrumé par la proximité troublante de la serdaigle, retrouvait son calme, sa sérénité, car il était enfin apaisé. Le froid qui régnait en haut de la tour rendait le contact encore plus agréable – si cela était toutefois possible – et c'était comme s'ils étaient seuls au monde à ce moment-là. Sans même qu'il ne s'en rende compte, un sourire se dessina sur ses lèvres au moment où les doigts d'Ophélia se faufilèrent dans sa chevelure, lui remémorant toutes les fois où elle avait fait ce simple geste qui pour lui voulait tout dire. « Tu as toi aussi tes talons d'Achille, Gryffondor » Et sur ce les mains de la brune se firent plus aventureuses, descendant le long de son dos, pour remonter ensuite de manière plus insidieuse, plus joueuses... sa peau venant au contact de celle du jeune homme, ses ongles venant ensuite s'y enfoncer de manière délicieusement animal. Un soupir de contentement s'échappa d'entre les lèvres du gryffondor. Il serait désormais inutile de le nier, Ophélia avait le pouvoir d'éveiller en lui des sensations et sentiments que personne d'autre de possédait. Nous seulement parce qu'elle semblait encore le connaître par cœur mais également, et surtout, parce qu'elle était elle, tout simplement. La distance entre leur deux corps étant à présent réduite à néant, Laserian, il le sentait, allait bientôt perdre totalement contrôle de lui-même. D'ailleurs rien autour d'eux ne semblent plus exister à ses yeux, il sont tout simplement Laserian et Ophélia, le gryffondor et la serdaigle qui ne s'étaient séparés que pour mieux se retrouver. La raison et les circonstances de la séparation lui semblent lointaines et floues – cela n'a plus d'importance. « Je n'ai aucun scrupule à te laisser faire de moi ce que tu veux pour un soir seulement, Laserian. Moi, je n'ai rien à perdre, rien à prouver. Pas d'obligation envers qui que ce soit, ni de parole d'honneur à tenir » La douche froide. Glacée même. Aucune parole n'aurait pu le réveiller aussi bien qu'il l'était désormais, même si le désir grondait toujours au creux de son estomac, menaçant de prendre à nouveau contrôle de son corps. Elle recula légèrement contre le mur, pour planter ensuite son regard dans le sien. La première réaction du jeune homme fut de l'empêcher de s'éloigner ne serait-ce que d'un centimètre de lui, mais les paroles qu'elle avait prononcé résonnaient encore dans sa tête. « Je suis curieuse de savoir à quel point il faudrait que je t'allume pour que tu en oublies ta raison, ta foutue raison de Sang Pur entêté » Tout ce qu'il avait vécu ces derniers mois lui revint en mémoire, et la culpabilité remonta aussitôt. Il avait complètement perdu le contrôle de lui-même, et il ne pouvait s'accorder ce privilège.

Les quelques pas en arrière qu'il fit furent certainement les plus durs qu'il n'eut jamais à faire, car son cœur et son corps lui criaient de ne pas se défaire d'elle, de l'entourer de ses bras et de lui demander pardon, tout en lui jurant qu'il n'y avait personne d'autre, qu'il n'y aurait jamais personne d'autre, et d'envoyer ainsi au diable toutes ses obligations. Mais elle avait réussit à réveiller sa conscience et cette dernière était désormais en train de l'invectiver, le faisant se sentir plus coupable que jamais. Il n'était pas libre de faire ce qu'il voulait, et ce qu'il avait failli faire aurait été un terrible affront à sa fiancée, la culpabilité qu'il en aurait ressentie aurait été dévastatrice. Il lui fallait faire les choses de juste manière. Et la juste manière était de suivre cette voie qu'on lui avait tracé. Les yeux de Laserian se remplirent de colère. Surtout contre lui-même, pour s'être autorisé autant, mais également un peu contre Ophélia, pour avoir brisé ce moment qu'ils partageaient avec des mots qui l'avaient ramené à la raison. Il fit soudainement froid dans la volière et même si sa seule envie est de la blottir contre lui il se détourna pour faire face à Amaryllis. Cette dernière s'était à moitié rendormie, mais à peine eut-il posé le bout de ses doigts sur la tête de l'animal que ses grands yeux jeunes s'ouvrirent, aussi alerte que si elle s'était éveillée il y a des heures. « Tu as raison, ce n'était pas digne de moi. » Ces mots qu'il prononça d'une voix rauque lui parurent vides. De sens et de volonté. Il venait de gratter cette terrible démangeaison, mais désormais il ne l'éprouvait que plus fortement encore. La fatigue qu'il ressentait depuis la matinée remonta d'un coup un seul, mêlée à une vague nausée, qui le forcèrent à se soutenir contre l'encadrement de bois du ''nid'' d'Amaryllis. Il espérait que sa dernière phrase ferait fuir la jeune fille, car il se sentait dénué de courage et de vitalité pour l'affronter. Il plongea sa main dans sa poche arrière afin de cacher son malaise, et en ressortit la lettre qu'il était venu envoyer.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMar 15 Mai - 2:39

    « J'y crois pas une seconde ». J'étais muette de stupéfaction, mon ridicule sourire s'estompant pourtant à voir l'air sérieux de Laserian. Bon, d'accord, aux premiers abords, ce n'est pas un rigolo, constamment à vouloir faire honneur à ses origines à la con de Sang Pur, mais il n'a jamais eu une mine aussi austère. Un visage froid, des traits complètement dépourvu de la moindre émotion. J'étais descendue de la Tour de Serdaigle au pas de course en recevant Amaryllis sur le bord de ma fenêtre, me livrant un parchemin portant le sceau Hemingway. En pleine révision pour les BUSE de Potions, plantant une Avalon abasourdie, laissant derrière moi mes quelques shots de Whisky Pur Feu pour le courage, pour venir le retrouver ici. Le retrouver à l'orée de la Forêt Interdite, non loin du magnifique lac de Poudlard lorsqu'il est éclairé par l'incandescence de la lune le soir venu. J'ai pris le temps d'enfiler un haut cache coeur pour dévoiler juste ce qu'il faut de poitrine sans devenir vulgaire. J'ai les joues en feu, les pommettes rougies par l'effort, les cheveux n'importe comment pour.. pour ça. Pour me faire dire que.. pour qu'il me dise que c'est terminé « Tu me plaques MOI? ». Il semblerait que nous n'étions pas seuls dehors, à cette heure. J'entends des murmures plus loin, tandis que je vois une bande de quatrième année de Gryffondor passer tout près. Je lutte contre les larmes et l'envie de lui sauter au cou. Pour ce qu'il ose me faire endurer. Pour son air d'en avoir rien à foutre. Pour me plaquer, moi, alors que j'avais abattu mes réserves pour lui, au nom de ce quelque chose que je ressentais - ressens - pour lui « J'en suis lasse de prétendre de ne pas être indifférent à tes attentions, tes caresses et tes baisers ». Je fige, tétanisée. Mes lèvres s'entrouvrent, mais je les scelle avant de laisser échapper un sanglot. Je lutte contre la crise de larmes, que je sens grimper dans ma gorge, que je porte ma main à ma bouche. Ma paume tremble comme une feuille d'automne. Je cherche quelque chose dans son regard, le soutient malgré mon envie de fuir qui m'étrangle. Je le connais, Laserian n'est pas aussi bon menteur qu'il prononce ces paroles d'un ton si détaché que je ne sais pas que croire, mon instinct ou ma douleur. Mon indécision - ou mon incapacité à réagir - le pousse à clouer le cercueil pour plonger mon coeur dans le néant « Tu m'ennuies profondément, Ophélia. J'en ai terminé de faire passer la pitié que tu m'inspires avant mes propres désirs ». Une gifle magistrale - qui le défigurera durant deux jours, à ma grande fierté - retentit dans le silence du parc. Je pose un dernier regard sur ces traits que je connais par-cœur, m'arrachant des mots, échappant une seule et unique larme au passage « Que Merlin m'en soit témoin, si je me retrouve à te faire face avec une baguette en main, je ne répondrai de rien ». Je parviens, me faisant violence, de partir lentement, lui tournant le dos, les larmes ruisselant sur mes joues, roulant sur mes lèvres, tandis que je regagne le château. Je mettrais ma main au feu, pourtant, de ne pas avoir eu cesse de sentir son regard brûlant dans mon dos...

    On ne blesse pas un type comme Laserian avec des insultes ou des injures. On lui rappelle ses faiblesses, on lui rappelle sa morale, son statut et ses obligations. Avant tout le reste, c'est cet honneur stupide de Sang Pur qui a le premier plan dans sa vie. Poudlard n'est qu'un terrain de plus où le jeune Hemingway peut faire ses preuves comme brillant représentant de sa lignée. Ses actes et ses réactions sont dictées par cette volonté de plaire à tout prix, et de ne surtout décevoir personne. Du moins, son père, sa famille, ce rang prestigieux auquel il croit primordial d'appartenir pour exister. J'ai beau devoir me tirer de cette position confortable, lovée contre lui, cet endroit où je me sens chez moi, je ressentais ce besoin irrépressible de lui rappeler son allégeance. J'aurais envie de lui faire mal, de lui faire ressentir la douleur oppressante qui ne quitte plus ma poitrine depuis qu'il m'a laissé repartir, ce soir-là, depuis l'orée de la forêt. J'ai mal de penser que ça se résume à ça, survivre à quelqu'un. Je peux profiter du moment présent lorsque Avalon, Orion, Luka ou encore Esméralda sont dans le coin, mais je me transforme en loques dès que j'ai le malheur de me laisser entraîner dans mes souvenirs concernant ces mois passés avec lui. Connard. Enfoiré. Foutu Gryffondor imbu de lui-même, égoïste et incohérent. Impatient sorcier de pacotille, Sang Pur à tête de troll. Ce que je peux détester, me détester, de ne pas être capable, même une seule seconde, d'oublier cette capacité qu'il possède de me retourner d'un regard, d'une parole ou d'une caresse. C'est en reculant de l'emprise de ses bras, de la proximité de ses lèvres et de mon rythme cardiaque qui s'emballe à me tenir si près que je retrouve le souffle, retirant même un plaisir malsain à voir ses traits se décomposer lorsqu'il assimile mes propos.

    Dire que je ne savoure pas la souffrance qui transpire par ses traits serait mentir. Dire que je ne lis pas l'incompréhension sur son visage, son hésitation, ce serait un mensonge. Je profite pleinement de ces expressions inusités qui animent les traits du Rouge et Or, par masochiste. Le faire souffrir, le faire douter, c'est la seule chose que je peux me permettre de faire sans risquer qu'on heurte de nouveau mon orgueil, qu'on brime mon égo et qu'on me blesse de nouveau. C'est donc en masochiste que je le revois prendre le contrôle de ses pensées, de ses émotions, retrouvant son masque d'impassivité tandis qu'il me lance volontairement des éclairs avec son regard. C'est une petite victoire de combiner cette certitude que je continue d'être loin de le laisser indifférent, en plus de le repousser dans ses retranchements, brimé par cette morale sévère qu'il s'impose et dans laquelle il se complait, la plupart du temps « Tu as raison, ce n'était pas digne de moi » . Je croise les bras sous ma poitrine, un faible sourire illuminant mes lèvres. La situation m'amuse et m'attriste en même temps, mais je suis sadique. Je ne compte pas en rester là, pas après tout le mal qu'il a osé me faire. Pas alors qu'on me rappelle incessamment qu'il est fiancé à une Sang Pur. Pas après le calvaire que j'endure avec Téonard, la constante menace de me faire percer à jour, comme quoi je ne suis pas si forte que ça. Survoltée par ce regain d'amertume envers Laserian, je glisse un nouveau reproche, lui crachant ma hargne par la même occasion « Ce n'est pas la seule chose dont tu ne sois pas digne, Hemingway ». Le contournant, cherchant son regard, l'air courroucé, cherchant pertinemment l'affrontement, j'essuie mes mains sur le tissu qui m'abrite « J'ai souillée mes paumes avec ton Sang Pur, tu m'excuseras maintenant, je vais aller subir les plaintes de Mimi Geignarde, ce qui sera déjà nettement plus pertinent que de passer une seconde de plus à te côtoyer ».
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Laserian K. Hemingway

Laserian K. Hemingway

J'ai reçu ma lettre le : 18/04/2012
Parchemins : 71

L'Histoire de ma Magie.
mon camp il y a 200 ans: Poudlard
crois-tu en la vie antérieure ?: Pas du tout, et ce malgré les flashs fréquents.
amis/amours/emmerdes:

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MessageSujet: Re: laserian ◮ living young, wild & free laserian ◮ living young, wild & free EmptyMer 16 Mai - 9:17



Au loin, le soleil se couchait, jouant à cache-cache avec la lune, se réfugiant derrière l'horizon. Laserian, appuyé contre l'encadrement de bois qui formait le nid d'Amaryllis, ferma les yeux pendant un court instant – un mal de crâne montait lentement mais sûrement. Il se pinça l'arrête du nez en fronçant les sourcils, espérant vaguement que ça puisse lui être d'une quelconque aide, mais bien sûr ce genre de choses ne fonctionnaient jamais. Des acouphènes s'élevèrent un peu partout autour de lui tandis que des couleurs se peignaient devant ses yeux, et avant qu'il ne puisse comprendre ce qu'il lui arrivait, le jeune homme se retrouva comme transporté une centaine d'années auparavant. Il courait le plus vite possible droit devant lui, et se retourna prestement pour poser les yeux sur la jeune femme dont il tenait la main et qui le suivait, et le suivrait n'importe où, il le savait. Ils arrivèrent à un carrefour et s'engagèrent dans une ruelle qui descendait abruptement vers un petit étang. Ils durent ralentir quelque peu le pas afin de ne pas glisser sur des cailloux, et ils dévalèrent la pente aussi rapidement qu'ils le pouvaient. Une fois arrivés en bas, Emrys regarda à droite puis à gauche, se demandant s'il allait reconnaître à temps l'objet qu'ils recherchaient. Il remarqua alors un peu plus loin, négligemment posé à la lisière entre la terre humide et l'herbe jaunie du bord de l'étendue d'eau, une vieille chaussure dont il manquait la semelle. « Là-bas ! » s'écria t-il en montrant du doigt ce qui avait tout l'air de n'être qu'un déchet sans valeur. Il continuèrent leur course jusqu'au dit objet, puis s'arrêtèrent une fois devant. Emrys posa les yeux dessus, puis releva la tête pour plonger son regard dans celui de Sibel. « On compte jusqu'à trois, et on le prend en même temps. » Mais alors qu'elle s'attendait certainement à ce qu'il lui réponde d'un simple hochement de tête, un voile de tristesse passa dans les yeux du cracmol. Il prit une grande inspiration afin de se donner du courage, et attrapa les deux mains de la sorcière. « Sibel. Je ne peux pas te laisser venir avec moi. » La jeune femme, choquée, ouvrit la bouche pour dire quelque chose, puis la referma, trop perturbée pour savoir quoi dire. « Qu'est-ce-que tu racontes ? » finit-elle par lui demander. Emrys baissa les yeux. Son cœur lui donnait l'impression de se déchirer en morceaux, mais il se devait de continuer ce qu'il était en train de faire : laisser l'être qu'il aimait. « Tu ne peux pas prendre la fuite avec moi, ce n'est pas une vie. » Depuis que la chasse aux nés-moldus et cracmols avait été lancée par les partisans de Durmstrang, Emrys n'était plus en sécurité auprès de sa famille et de tous ceux qu'il avait connu un jour. Après une attaque sanglante à laquelle il avait réchappé de justesse, il avait prit la décision de fuir, et d'aider ceux qui étaient comme lui une fois qu'il serait dans la clandestinité. Sibel avait décidé de l'accompagner. Ils s'étaient disputé pendant des heures sur le sujet, pour lui il était hors de question qu'elle vive une vie de paria à cause de lui. De plus elle était toujours mariée à son frère, celui qui n'était pas la honte des Dumbledore. Elle devait continuer sans lui. Après les cris, les colères et les pleurs – autant d'un côté que de l'autre – il avait finalement capitulé. En tous cas c'est ce qu'il lui avait dit. La main de Sibel s'abattit d'un claquement sonore sur la joue masculine, la violence du choc lui faisant tourner la tête, son regard se posant sur la surface plane de l'eau où les rayons du soleil venaient se refléter. Lorsqu'il posa de nouveau les yeux sur sa dulcinée, celle-ci était rouge de colère, mais on ne lisait que du désespoir dans ses yeux plein de larmes, renvoyant à Emrys l'exact reflet de la torture qu'il s'infligeait à lui-même.

Laserian rouvrit brusquement les yeux tout en relevant la tête. Que venait-il donc de se passer ? Devenait-il fou ? Était-ce le manque de sommeil qui lui faisait vivre ce genre de choses ? Comment se pouvait-il que ses cauchemars le poursuivent jusque lorsqu'il était éveillé. Il tourna vivement la tête vers Ophélia, ne voyant pendant quelques secondes que celle qu'il connaissait sous le nom de Sibel dans son flash. Avait-elle quelque chose à voir avec tout ça ? Peut être avait-elle un quelconque rapport avec tout ce qu'il vivait depuis quelques temps, si ça se trouvait, elle avait réussit à concocter une potion qui lui faisait subir tout ça, histoire de se venger de lui. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la referma ensuite. Il devenait complètement parano, il était évident que si la magie était la source de ses cauchemars et de ces flashs, la serdaigle n'était certainement pas en capacité d'en être à l'origine. Certes elle était l'une des sorcières les plus douées et intelligentes que Laserian ai connu, mais ce n'était pas du niveau d'une élève de sixième année. Blanc comme un linge, Laserian se retourna vers Amaryllis qui le fixait de ses grands yeux jaunes comme si elle avait remarqué ce qu'il venait de se passer. Il posa sa main tremblante sur l'animal, lui grattouillant inconsciemment le crâne. « Ce n'est pas la seule chose dont tu ne sois pas digne, Hemingway » Il en avait complètement oublié ce qu'il lui avait dit à peine quelques secondes auparavant, mais la réalité reprit rapidement sa place dans son cerveau. « J'ai souillée mes paumes avec ton Sang Pur, tu m'excuseras maintenant, je vais aller subir les plaintes de Mimi Geignarde, ce qui sera déjà nettement plus pertinent que de passer une seconde de plus à te côtoyer » La fatigue, le malaise, et ce nouveau flash déroutant firent monter la colère aussi rapidement que si elle l'avait insulté de sang-de-bourbe. « Ouais vas-y, prends la fuite, comme tu sais si bien le faire ! » Lui dit-il, plein de hargne. Mais pourquoi venait-il de lui dire ça, alors même qu'il n'avait qu'une seule envie, se retrouver seul afin de pouvoir se prendre la tête entre les mains et hurler de toutes ses forces ? « Et arrête de faire comme si je te dégoutais, tu sais bien jouer la comédie, mais pas à ce point-là Sib... Ophélia. » Putain, et voilà qu'il se mettait à confondre la réalité et ses cauchemars ! Apparemment ça l'atteignait plus qu'il ne le croyait, et cette pensée l'angoissa. Il lui fallait absolument envoyer cette lettre. Tout de suite. Il se retourna alors vers sa chouette afin d'attacher le parchemin roulé à sa patte. Bien que moins violemment qu'un peu plus tôt, ses mains continuaient de trembler.

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