confiant Ҩ fier d'être dans sa maison et n'a jamais eu aucune velléité à aller à Serpentard Ҩ jaloux Ҩ fait comprendre à tout le monde combien il considère les moldus et sang-de-bourbe comme des inférieurs Ҩ courageux Ҩ n'a cure de n'avoir aucun ami dans sa maison, il ne trahirait jamais ses valeurs pour qui (ou quoi) que ce soit Ҩ poli Ҩ a une peur cachée de mal faire les choses Ҩ honnête Ҩ le sang chaud, il supporte peu de temps qu'on lui tienne tête et peut alors devenir violent - aussi bien avec sa baguette qu'avec ses poings Ҩ franc Ҩ n'est bien évidemment pas toujours sérieux et a parfois des accès de "gamineries" comme dit son paternel Ҩ généreux Ҩ n'aime pas trop déroger aux règles et encore moins enfreindre les lois Ҩ méprisant & condescendant Ҩ pas ambitieux pour un sou, le pouvoir ne l'intéresse pas et ne l'intéressera jamais Ҩ sûr de lui Ҩ compte devenir fabriquant de baguettes magiques, comme son père, ou alors travailler au ministère, comme sa mère, ou bien joueur professionnel de quidditch, comme son aîné : en gros il est complètement perdu et ne sait absolument pas vers quelle voie se diriger plus tard Ҩ athlétique Ҩ son hibou royal nommé Amaryllis est la prunelle de ses yeux Ҩ très bon duelliste Ҩ inconséquent Ҩ ne se rend pas compte combien il peut blesser les gens avec de simples paroles

Laserian est un jeune sorcier né dans la pure tradition sang-pure : en effet à peine savait-il parler qu'il avait déjà pris pour acquis le fait que les moldus lui étaient inférieurs. Et pour tout vous dire il n'a jamais eu besoin de remettre en question ces affirmations. Il a d'ailleurs eu la chance de grandir dans une rue 100% sorcière dans le quartier de Greenwich et donc ses contacts avec les moldus ont été restreints au minimum. Il a eu une enfance très heureuse, entouré de toute sa famille maternelle - son père ayant quitté sa famille et son pays, les États-Unis, afin de rejoindre l'amour de sa vie, la mère de Laserian - il a ainsi pu avoir la meilleure des éducations magiques. À l'âge de quatorze ans il n'en pouvait déjà plus d'attendre sa lettre, et le sourire fier de ses parents lorsqu'il leur avait montré le précieux sésame avait suffit à illuminer un mois entier de sa vie. Mais une fois arrivé à Poudlard, il se rendit compte que tous n'avaient pas la même opinion que les Hemingway. Comment pouvaient-ils être aussi aveugles ? Les moldus et sang-de-bourbes étaient de véritables fléaux ! Mais malheureusement la sympathie pro-moldue avait gagné le cœur des hautes sphères, se répandant ainsi telle une maladie contagieuse. Laserian, lui, avait eu la chance d'avoir des parents qui lui avaient ouvert les yeux dès son plus jeune âge, car sinon qui sait ? Peut être aurait-il été du nombre de partisans à la perte de la Magie ? Pour sûr en tous cas, il ne se fit pas que des amis au sein de l'école, bien au contraire. Mais il n'en n'avait que faire à vrai dire - même s'il lui arrivait parfois de se sentir seul. Passionné par la magie depuis toujours, il a mis un point d'honneur à être le premier dans toutes les matières, certain qu'en un sens, il sauvait un savoir vieux de milliers d'années qui courait à sa perte. Joueur de quidditch dans l'équipe de sa maison, préfet - et, il faut le dire, beau garçon - il aurait certainement été l'un des élèves les plus populaires s'il n'avait ne serait-ce que passé sous silence ses croyances personnelles. Mais ce n'était guère son genre.
Malheureusement depuis peu il a commencé à avoir de terribles cauchemars. Pourquoi des cauchemars me demanderez-vous ? Car il y rêvait qu'il n'était autre qu'un... cracmol. Un cracmol qui avait des amis moldus et sang-de-bourbes qui plus est ! Et ces rêves semblaient si réels, les sentiments qu'il y ressentait semblaient si vrais, qu'il mettait toujours quelques jours à s'en remettre. Mais quel était donc ce maléfice ?

Les rayons du soleil traversaient paresseusement les voilages tendus dans le jardin de la maison familiale des Hemingway, venant caresser doucement la joue d'un jeune garçon. Son regard se dirigea vers le ciel d'un bleu azur qui appelait aux baignades et jeux d'eau. Mais l'heure n'était pas aux choses de son âge. Des éclats de voix et des rires atteignirent ses oreilles, le faisant revenir à la réalité. L'ambiance était à la joie et l'insouciance. Comme tous les étés, les diverses générations de Rose (qui n'était autre que le nom de jeune fille de la mère de Laserian) se retrouvaient régulièrement tour à tour dans chaque demeure familiale. Et ce week-end-ci, c'étaient les Hemingway qui accueillaient. Il était donc hors de question pour Laserian de s'adonner à ses activités habituelles ; il se devait d'être l'hôte parfait. Son frère aîné arriva en courant au milieux de leurs cousins, une fausse baguette magique à la main, arrosant tous ceux qui se trouvaient sur son passage - ce qui n'eut pour autre résultat que de faire Laserian lever les yeux au ciel. Daeron avait trois ans de plus que lui, et il allait entrer à Poudlard en septembre prochain. Et pourtant, on avait souvent l'impression que le plus mature des deux était Laserian. Mais on ne pouvait guère lui en vouloir, il était comme cela, voilà tout. Le jeune garçon reporta son attention sur la table des adultes, et s'en approcha. Au même moment, la sonnette de la porte d'entrée retentit magiquement jusqu'au jardin. Les conversations s'évanouirent aussitôt et Mr Hemingway se leva prestement, et disparu dans la maison afin d'aller ouvrir la porte. « Ne soyez pas durs, la pauvre a déjà vécu mille tourments. » Laserian porta les yeux sur sa grand-mère, troublé par ces quelques mots. Une personne de leur famille avait eu des problèmes ? C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'y avait qu'une seule personne qui brillait par son absence... Tante Elizabeth. Et pour cause, elle avait été reniée il y a de cela trois ans pour la pire des fautes : être tombée amoureuse d'un moldu, et être partie vivre avec lui. La journée prenait soudainement une toute autre tournure. L'ambiance était plus tendue, les adultes avaient presque cessé de parler.

Deux silhouettes apparurent alors dans l'encadrement des portes-fenêtres. Aux côté du père de Laserian se trouvait une femme qui paraissait rapetissée. Malgré un sourire doux accroché aux lèvres, les yeux de sa tante ne brillaient plus de la vitalité et de la bonté qui l'habitaient auparavant. Réellement heureux de la revoir, le jeune garçon s'élança vers elle, et lui tendit un bras afin de la conduire jusqu'au siège que son grand-père venait de faire apparaître autour de la table. Une fois assise, le jeune garçon vint se placer discrètement derrière sa mère. Tous regardaient la nouvelle arrivante, et enfin, Mrs Hemingway attrapa chaleureusement sa main, avant de briser le silence : « Tu tiens le coup ? » Elizabeth regarda sa soeur, certainement soulagée qu'elle ne l'accable pas de reproches dès son arrivée. « Je vais survivre Eileen. Après tout, je suis une Rose, n'est-ce-pas ? » ajouta t-elle avec un léger un sourire. Mais c'était plus une question qu'une affirmation. Imperceptiblement, l'attention de tous fut reportée sur le grand-père, qui n'avait pas encore décoché un mot. Alors, sa voix bourrue retentit dans l'air léger de la fin de matinée. « Nous faisons tous des erreurs ma chérie, le plus important est de savoir le reconnaître. » L'ambiance sembla alors se détendre comme par enchantement, et pour la première fois depuis qu'elle était arrivée, la tante de Laserian afficha un sourire sincère. Mais le regard du jeune garçon fut attiré par son oncle, assis de l'autre côté de la table, et qui semblait bouillonner intérieurement. Il devenait de plus en plus rouge, et des tics nerveux commençaient à agiter son beau visage. « Non mais comment osez-vous vous comporter comme si de rien n'était ? rugit-il, semblant exploser sous trop de pression Nous l'avions prévenu, depuis que nous sommes enfants on nous a apprit que les moldus sont la gangrène du monde, et pourtant elle s'est enfuie avec l'un d'eux !! » la source de la fureur de l'homme ne semblait pas vouloir se tarir. Instinctivement, Laserian avait reculé d'un pas tellement son oncle en était impressionnant. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état, et il espérait bien que jamais il n'aurait à affronter son courroux. « Et elle est revenue à la raison, c'est ça qui est le plus important. » affirma sa grand-mère d'une voix forte, quelque mèches qui s'étaient échappées de son chignon voletant autour de son visage, lui donnant l'air d'une héroïne de cinéma. Mais Kazran Rose - dont Laserian avait hérité son deuxième prénom - ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Il se releva violemment, envoyant sa chaise valdinguer derrière lui. « J'aurais préféré que tu n'arrives pas à te libérer, cela m'aurait évité la honte de t'avoir comme soeur ! » et sur ce, il tourna les talons avant de transplaner. L'air semblait vibrer à l'endroit qu'il venait de quitter, cette impression se dissipant lentement, comme si une partie de sa colère était restée derrière lui.

Un sanglot se fit entendre dans le dos du jeune garçon, et lorsqu'il se retourna, il découvrit une Elizabeth pleurant derrière ses mains, protection ultime contre la honte qui l'accablait. Laserian, lui, était complètement déboussolé. Mais qu'avait donc bien pu vouloir dire son oncle ? Tandis qu'Eileen tentait de réconforter sa soeur, les discussions avaient repris, pleines d'une violence contenue. Mais personne ne parlait à voix intelligible, et le jeune garçon se décida à s'approcher de son grand-père. Ce dernier mit quelque temps à remarquer son petit-fils, tant son regard s'était perdu dans le vide, plongé dans des réflexions profondes. Il sourit alors, ébouriffant d'un geste affectueux les cheveux du petit brun. « Grand-père... Que voulait dire oncle Kazran lorsqu'il a dit qu'il aurait préféré que tante Elizabeth n'arrive pas à se libérer ? » chuchota t-il, de peur que sa mère ne l'entende et n'empêche ainsi qu'on lui réponde. Une ombre voila le regard du sorcier aux cheveux blancs qui sembla soudainement plus âgé. Il prit alors son petit-fils entre quatre yeux ainsi que le ton qu'il utilisait toujours pour expliquer quelque chose de grave. « Tu es en âge de comprendre les choses les plus dures maintenant... Et bien vois-tu, les moldus ont un esprit pervers, mais ça tu le savais déjà. Celui avec qui ta tante était... partie. Et bien il a... disons, dévoilé sa vraie nature. Apparemment, elle lui a finalement annoncé qu'elle était une sorcière, et pour le lui prouver elle a exécuté un banal sort. Mais alors il est devenu fou, et la voyant comme un monstre, il lui a prit sa baguette, et l'a séquestrée dans un placard pendant des jours... » Laserian n'en croyait pas ses oreilles. Oh bien sûr il savait que les moldus étaient de la vermine, d'ailleurs c'était à cause d'eux que la planète se mourrait, que la nature - indirectement liée à la magie d'ailleurs - perdait du terrain et était contaminée par les produits contre-nature qu'ils fabriquaient sans cesse. Mais jamais il n'aurait pu imaginer qu'il soient aussi cruels. Quoiqu'en y pensant un peu plus, en étudiant leur histoire - le cours le plus ennuyeux que Laserian eu jamais à suivre - ils avaient à de nombreuses reprises prouvé qu'ils étaient capables des pires atrocités lors de leurs guerres notamment. Ce nouvel évènement tragique vint nourrir sa haine pour les moldus, qui ne le quitta jamais.